Identification de l’origine du nouveau coronavirus : America First SVP!

RCI 2021-05-28 16:13:40
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Le président américain Joe Biden a demandé le 26 mai aux services de renseignement américains, de mener des enquêtes pour identifier l’origine du nouveau coronavirus, notamment pour savoir s’il provient de la nature ou d’un laboratoire, et de soumettre un rapport dans les 90 jours. Il a également dit que les États-Unis continueraient à coopérer avec leurs partenaires, et à presser la Chine d’accepter des enquêtes internationales.

L’identification de l’origine d’un virus, une question purement scientifique, pourquoi est-elle dirigée par des services de renseignement ? Les travaux de traçage du virus en Chine ont déjà été menés, pourquoi « presser » davantage ? La tentative de l’administration américaine de politiser la pandémie de Covid-19 n’est plus masquée. Un scénario similaire : l’administration George W. Bush avait obligé ses services de renseignement à rechercher des preuves d’armes de destruction massive en Irak, une enquête basée sur la « présomption de culpabilité ».

Chacun le sait, selon un rapport conjoint sur la traçabilité du nouveau coronavirus, rendu public fin mars par la Chine et l’Organisation mondiale de la Santé, il est « extrêmement improbable » que le virus ait été transmis du laboratoire à l’homme. Pourquoi l’administration Biden remue-t-elle les cendres du passé, et contraint même des professionnels à se joindre à elle ?

D’un côté, basé sur l’erreur d’évaluation de la situation pandémique, certains politiciens américains pensaient que la pandémie toucherait bientôt à sa fin grâce à la vaccination massive. Craignant d’être confrontés à une poursuite en responsabilité, ils répètent donc le même tour de passe-passe, en mettant en avant la théorie dite de la « fuite du laboratoire », avec l’intention de pointer à nouveau du doigt le laboratoire de Wuhan pour trouver un « bouc émissaire ».

D’autre part, cela est également lié au fait que le gouvernement américain considère la Chine comme son « plus grand concurrent ». Aujourd’hui, les deux partis politiques américains rivalisent de montrer une attitude dure envers la Chine afin de gagner des voix. Dans une telle écologie politique perverse, l’administration démocrate a hérité de la pratique de « rejeter la responsabilité sur autrui » de son prédécesseur, et a continué à jouer la carte de l’origine du nouveau coronavirus pour salir et contenir la Chine.

Le dépistage de l’origine du nouveau coronavirus est une tâche globale. Des cas de nouveaux coronavirus ont été découverts dans le monde entier, et il est logique que le dépistage du virus soit effectué dans plusieurs pays et régions. Les États-Unis, en tant que pays où l’épidémie a été la plus grave, devraient coopérer activement à cet égard. Si la partie américaine voulait utiliser l’hypothèse d’une fuite de laboratoire comme piste d’investigation, elle sera la première à être incluse dans l’enquête.

Ancien directeur des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis, Robert Redfield, a avoué en mars 2020, qu’une part des cas de décès diagnostiqués du flux saisonnier en septembre 2019, étaient en fait dus à des infections de pneumonie au nouveau coronavirus. Quand exactement apparait le cas zéro du nouveau coronavirus aux États-Unis ? C’est la priorité absolue de la deuxième phase de l’identification mondiale de l’origine du virus.

Par ailleurs, des laboratoires biologiques secrets des États-Unis disséminés dans le pays et à l’étranger sont suspects. Par exemple, le laboratoire biologique de Fort Detrick, dans le Maryland, a été brusquement fermé en juillet 2019. Peu de temps après, au sein d'une communauté résidentielle en Virginie, à une heure de route du laboratoire, a éclaté une épidémie d’une inexplicable « maladie de cigarette électronique » avec des symptômes cliniques très similaires à ceux des patients atteints de pneumonie au nouveau coronavirus. Cette suspicion ne devrait-elle pas être incluse dans la trace globale du virus ?

Quant aux centaines de laboratoires biologiques américains à l’étranger, leur sécurité est encore horrible. Selon le journal américain « USA Today », depuis 2003, des centaines d’incidents d’exposition humaine accidentelle à des micro-organismes mortels ont eu lieu dans des laboratoires américains. Quels sont exactement les risques que ces laboratoires font peser sur la sécurité de la santé publique mondiale ? C’est aussi une question qui devrait être au centre de la prochaine phase de la traçabilité mondiale du virus.

L’identification de l’origine du virus dépend de la science, pas de la politique. Quand les États-Unis inviteront-ils l’OMS à effectuer des recherches en traçabilité des virus sur leur territoire, comme l’a fait la Chine ? Les États-Unis doivent une réponse au monde entier.

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