Commentaire : l'administration Biden est toujours sur la mauvaise voie de «l'Amérique d'abord»

RCI 2021-05-19 14:55:44
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« La politique de ‘l’Amérique d’abord’ de Biden répand la douleur dans le monde », tel est le titre d'un article de Joseph W. Sullivan, conseiller principal du groupe Lindsey des États-Unis, publié récemment sur le site Web de "Foreign Policy". L'article souligne que du nationalisme vaccinal flagrant aux plans de relance économique effrénés, l'administration Biden poursuit toujours les intérêts américains d'une manière qui nuit aux intérêts des autres pays du monde.

En passant en revue ce que le gouvernement américain actuel a fait depuis son accession au pouvoir, l’analyse de Sullivan est raisonnable. Bien qu'elle ne cesse de souligner qu'elle abandonnera la politique de son prédécesseur, au cours des 100 derniers jours, l’administration américaine a dit une chose et en a fait une autre. CNN a commenté qu'avec l’administration du nouveau gouvernement, le spectre de «l'Amérique d'abord» règne toujours.

La distribution injuste des vaccins causée par le nationalisme vaccinal est un "obstacle" à la prévention et au contrôle de l'épidémie dans le monde. Le gouvernement américain est le principal instigateur du nationalisme vaccinal. Selon les statistiques de certaines institutions et médias, les États-Unis ont acheté environ 2,6 milliards de doses de vaccins, représentant un quart du monde, dépassant de loin leurs propres besoins, et des centaines de millions de doses de vaccins sont inutilisées dans leurs entrepôts. Le journal britannique "Financial Times" a rapporté qu'au 25 avril, les États-Unis avaient exporté 3 millions de doses de vaccins, ce qui ne représente que 1,1% de leur production nationale.

De plus, les États-Unis continuent de transmettre des pressions inflationnistes à d'autres pays. Bien que la politique économique de l'administration Biden soit de promouvoir la croissance économique intérieure, elle a réellement provoqué une augmentation des prix des principaux produits de base mondiaux, y compris le prix des céréales. Sullivan pense que cela frappera le plus durement les pauvres des pays importateurs de denrées alimentaires et obligera les décideurs étrangers à choisir entre soulager la faim et réduire l'impact économique causé par la Covid-19.

Sullivan a analysé plus en détail le cas du Mexique, qui importe du maïs des États-Unis. Depuis février de l'année dernière, le prix du maïs sur le marché international libellé en dollars américains a augmenté de 46%, tandis que le prix du maïs en pesos au Mexique a augmenté de 60%. Ce n'est en fait pas raisonnable, car presque au même moment, la Réserve fédérale américaine (Fed) a imprimé plus de 3000 milliards de dollars américains. Habituellement, la politique monétaire souple à grande échelle de la Fed entraîne une dépréciation du dollar américain, ce qui peut aider les pays importateurs de produits alimentaires à atténuer une partie de la pression causée par la hausse des prix. Mais une telle situation ne s'est pas produite dans des pays comme le Mexique. La raison en est que le plan de relance de plusieurs mille milliards de dollars a poussé à la hausse les attentes du marché, entraîné une hausse des taux d'intérêt et formé un solide soutien au taux de change du dollar américain. Certaines familles à faible revenu dont les dépenses alimentaires sont relativement élevées ne peuvent supporter ces prix élevés et éprouvent beaucoup de difficultés.

La politique monétaire américaine ne peut pas être assouplie indéfiniment. Une fois que la Fed augmentera les taux d'intérêt, l'enthousiasme du marché pour la détention de dollars américains augmentera. Les marchés émergents sont souvent contraints de relever les taux d'intérêt pour éviter les pressions sur le retour du dollar. Cependant, la pandémie n'a pas encore été maîtrisée dans certains pays émergents et les hausses des taux d'intérêt porteront un coup dur à leurs économies déjà faibles.

Il n'est pas difficile de voir que l'administration Biden continue de courir follement sur la mauvaise route de «l'Amérique d'abord», apportant plus de maladies, de faim et de pauvreté dans le monde. Dans son premier discours de politique étrangère en février de cette année, le dirigeant américain a déclaré : «les États-Unis sont de retour». Cependant, s’ils veulent vraiment revenir dans la famille internationale, ils doivent abandonner l'esprit de l’étroitesse et l'égoïsme dans leurs actions et pratiquer le multilatéralisme.

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