Commentaire : l’étiquette d’agressivité ne convient plutôt qu’aux États-Unis

RCI 2021-05-03 22:46:50
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Dans une interview accordée aux médias américains, le 2 mai, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a attaqué la Chine, considérant qu’elle se montre «de plus en plus agressive» à l'étranger, dans le but de devenir « le pays dominant au monde». Cet argument n'est rien d'autre que l’illustration du renforcement délibéré de la soi-disant «menace chinoise», qui cherche à désunir la Chine des autres pays du monde. Cette attitude américaine répond plus aux besoins de la politique électorale américaine.

Apparemment, aux yeux de certains Américains, c’est « agressif » que d’autres pays cherchent à défendre leurs intérêts et droit légitimes au développement. Pour eux, seuls les États-Unis ont le droit de s’engager comme ils veulent dans une «diplomatie de force» partout sur la planète, sans que personne n’en parle ! Ce bon style de «double standard», bien connu de la communauté internationale, révèle le visage hégémonique des États-Unis.

Cependant, les États-Unis n’ont pas le droit de définir le monde comme ils l’entendent. Au niveau internationale, les États-Unis veulent malicieusement remplacer des «règles internationales» par des «règles américaines». C’est un secret de polichinelle.

Pendant des décennies, les États-Unis ont prouvé que « les règles américaines se résument en diplomatie agressive », à savoir la menace, la force, l’isolement politique, des sanctions économiques et des blocages technologiques. Le tout dans le but d’atteindre leurs objectifs stratégiques.

De différentes guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie et dans d'autres pays, jusqu’à la planification du soi-disant «printemps arabe», en passant par la «révolution des couleurs» dans les pays eurasiens, les mains agressives des États-Unis sont omniprésentes dans le monde. A cela s’ajoutent leurs pratiques d’extraterritorialité contre l'Iran, Cuba, le Venezuela et la Chine.

Même le « come-back des Etats-Unis » sur la scène internationale, ne garantit rien aux alliés traditionnels de l’Oncle Sam, qui ne reçoivent que des menaces et brimades.

Selon l'agence de presse ITAR-Tass, Antony Blinken demandera à l'Allemagne de mettre la croix sur le projet de construction du gazoduc «Nord Stream II», lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 prévue cette semaine à Londres. Le journal danois «Politiken» a récemment révélé que l'ambassade des États-Unis au Danemark lui avait demandé s’il utilisait des équipements électroniques de cinq sociétés chinoises, dont Huawei et ZTE, tout en menaçant de résilier leur abonnement à ce journal au cas où le quotidien refuserait de lui fournir des informations. Pour l’ambassade américaine au Danemark, Politiken ne devrait pas utiliser des équipements de ces entreprises chinoises.

Les pays souverains, grands ou petits, forts ou faibles, ont tous le même statut au regard du droit international. Par conséquent, aucun pays ne peut accepter des actions coercitives d'autrui.

Il n'y a pas longtemps, la chancelière allemande Angela Merkel a clairement indiqué lors d’une conférence de presse en marge du sommet des dirigeants de l'UE que l'Europe avait besoin d'une politique chinoise indépendante. Le journal danois «Politiken» a également affirmé récemment qu'il n’accéderait pas à la demande des États-Unis. La diplomatie par force des États-Unis tombe sur un bec.

A la lumière de ces faits, qui peut être qualifié de pays agressif avec les ambitions de dominer la planète ? La réponse est claire.

Il convient de rappeler que le développement de la Chine consiste à permettre au peuple chinois de mener une bonne vie et que la Chine n'a pas l'intention d'être «le Numéro 1 du monde», c’est aussi une réalité connue universellement. Ces politiciens américains, obsédés par la «diplomatie de force», ont en fait conduit leur pays sur une très mauvaise pente. Cela en voulant toujours chercher l'hégémonie.

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