La justice voulue par les minorités américaines est loin d’être acquise
Près de trois semaines de procès, la juridiction locale américaine a rendu le 20 avril une décision sur l’affaire du policier blanc Derek Chauvin, qui a "tué à genoux" l'Afro-américain George Floyd : les trois chefs d’accusation contre Derek Chauvin ont été confirmés dans leur totalité.
C’est la peine que le policier impliqué mérite. Par la suite, le président américain Joe Biden a déclaré que la décision constituait un "grand pas en avant" dans la lutte contre le racisme systématique. Cependant, beaucoup pensent que le procès n’a fait que rendre Derek Chauvin responsable de ses crimes, sans rendre justice à George Floyd. Bernie Sanders, un politicien américain, a fait remarquer qu’il n’y aura de véritable justice que lorsque les malheurs de la discrimination raciale systématique à l’encontre des personnes de couleur et de la violence policière seront éliminés.
Une tragédie raciste qui a déclenché une vague de protestations dans le monde, mais n’a aucune influence parmi les policiers américains, du fait qu'ils n’ont pas fait preuve de modération dans leur comportement.
Pour des raisons pratiques, cela a quelque chose à voir avec la permissivité prolongée du système judiciaire américain. Il est rare aux États-Unis que des policiers soient accusés de tuer dans l'exercice de leurs fonctions, et la condamnation finale est encore plus rare. Selon les statistiques, sur plusieurs milliers de tirs de policiers américains depuis 2005, moins de 140 policiers ont été accusés de meurtre ou d’homicide involontaire, et seulement sept d’entre eux ont été condamnés. La réalité glacée a laissé les minorités vivre dans la panique, et la suprématie blanche au sein du système judiciaire s’est encore aggravée. Dans ce contexte, le verdict de l’affaire George Floyd peut-il être considéré comme une "victoire"?
Les mots défensifs d’Eric Nelson reflètent une terrible vérité: depuis 400 ans, les Américains noirs ont été stigmatisés et étiquetés comme étant "puissants", "furieux", "criminels" et "à doser", etc. Ce préjugé profondément enraciné est une cause importante de la persistance globale et systématique du racisme aux États-Unis.
"Souvent, les Afro-américains ne reçoivent que des lances ou des épées, mais nous avons besoin de plus de boucliers", a déclaré l’avocat de la famille de George Floyd. Il est vrai que les États-Unis ont désespérément besoin de réformes de type curatif pour offrir plus de protections aux minorités, sinon les prétendus droits de l'Homme et l’égalité ne seront que des slogans politiques creux.
Le président Joe Biden a déclaré que "le racisme systémique est une tache dans l’âme des États-Unis".
Un procès ne peut évidemment pas la laver. Et cette justice à laquelle aspirent les minorités américaines est loin d’être acquise.