Commentaire : Certains politiciens japonais sont-ils voués à la bassesse ?

2021-04-18 20:18:49
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Le 16 avril, heure locale, le sommet américano-japonais s’est clôturé sur la publication d’une déclaration conjointe destinée à « donner une réponse commune à la Chine ». La mer de Chine orientale, la mer de Chine méridionale, Taiwan, Hong Kong, le Xinjiang ... Ces questions touchant à la souveraineté et aux intérêts fondamentaux de la Chine sont toutes mentionnées dans la déclaration, ce qui donne l’impression que le Japon est le serviteur et le pion des États-Unis.

En effet, lors de l’entretien de haut niveau « 2 + 2 » entre les États-Unis et le Japon tenu à Tokyo à la mi-mars, le Japon a déjà montré sa servilité et il a fait, sur l’exemple des États-Unis, des remarques irresponsables sur de nombreuses questions liées à la Chine. Il convient de noter que, sur la base des discussions précédentes, cette dernière déclaration conjointe américano-japonaise a inclus pour la première fois la question de Taiwan, ce qui est une tendance importante. Cela montre que le Japon touche désormais à une zone interdite des relations sino-japonaises et a avancé un pas extrêmement dangereux. Au vu de l’histoire de l’invasion de la Chine par le Japon et de son histoire coloniale à Taiwan, il ne fait aucun doute que ce pas aura un impact néfaste sur les futures relations sino-japonaises.

Beaucoup de gens s’en étonnent : Pourquoi le Japon qui affiche pourtant depuis ces derniers ans la volonté d’améliorer ses relations avec la Chine, a-t-il soudainement choisi de changer de cap ? La pression venant des États-Unis y est bien sûr pour beaucoup, mais ce comportement s’explique par des raisons plus importantes : Les politiciens japonais tentent de tirer profit de la stratégie américaine de contenir la Chine.

Le Japon était autrefois la locomotive du développement de l’Asie. Depuis que son PIB a été dépassé par la Chine en 2010, ce pays dépend beaucoup de l’essor de la Chine, en même temps, il en est jaloux et anxieux. L’administration Abe a promu « l’idée d’une Indo-Pacifique libre et ouverte contre une Chine en plein essor ». Après son accession au pouvoir, Yoshihide Suga a hérité de cette idée et est allé plus loin.

Yoshihide Suga a des soucis concets. En raison de la défaillance du gouvernement dans la lutte contre la COVID-19, le Japon est confronté à une quatrième vague d’épidémie. Dans le même temps, l’économie japonaise a enregistré une décroissance de 4,83% en 2020. Face au double échec de la lutte contre l’épidémie et de l’économie, le cabinet de Yoshihide Suga a un besoin urgent de détourner les mécontentements de la population afin de gagner du soutien pour l’élection du président du Parti libéral démocrate prévue en septembre. Après son entrée en fonction, l’administration Biden a considéré la Chine comme une rivale, ce qui a permis au Japon de trouver rapidement les opportunités dont il avait besoin.

Certains politiciens japonais sont-ils voués à la bassesse? Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Japon avait rejoint le camp fasciste germano-italien pour dominer l’Asie, mais a été vaincu par la Chine, qui était alors un pays pauvre et faible. Aujourd’hui que la Chine s’est totalement transformée, le Japon cherche à vendre les intérêts régionaux en échange d’un ticket pour mettre le pied sur le char américain et parvenir à contenir la Chine. Mais il n’y arrivera pas.

Il est impossible que les politiciens japonais ne connaissent pas la manière dont les États-Unis traitent leurs alliés. Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont fait du Japon une tête de pont en Asie de l’Est afin de contrer l’Union soviétique. Cependant, comme il avait connu un fort élan de développement, dans les années 1980, le Japon a été soumis à des sanctions de représailles de la part des États-Unis et son économie nationale a sombré dans une longue stagnation. En outre, l’alliance militaire américano-japonaise a provoqué une énorme controverse au Japon. Beaucoup de gens craignent qu'une fois qu'il y aura des opérations de combat dans le futur, le Japon en deviendra la première victime.

L’histoire nous apprend qu’un pays qui n’a pas su tirer la leçon du passé n’a pas d’avenir. Les politiciens japonais qui obéissent aux moindres volontés des États-Unis finiront par en récolter le fruit amer.

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