L'effondrement du «phare» américain
En 1991, le président des États-Unis de l'époque, George Herbert Walker Bush, a déclaré dans son «discours sur l'état de l'Union» qu’en tant que phare de la démocratie, les États-Unis devraient illuminer le monde. Cependant, ce pays de « phare » poursuit l'interventionnisme envers les pays étrangers, tout en intervenant dans les affaires intérieures d'autres pays, subvertant les régimes d'autres pays et créant des cycles de turbulences et de catastrophes. Miguel Angel Bernal Alonso, professeur de la Fondation mexicaine de recherche financière a déclaré dans un article sur le site Web espagnol «El Economista» : "Pendant près d'un siècle, l'Occident a toujours considéré les États-Unis comme une référence en matière de démocratie, de liberté, de justice et d'ordre. Mais tout semble brisé comme un cauchemar. "
Le 17 mars, la 46e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a délibéré les résultats de l'examen des droits de l'homme aux États-Unis. De nombreux pays ont critiqué et se sont plaints de la situation des droits de l'homme aux États-Unis. Selon les données du Syrian Observatory for Human Rights (SOHR), la guerre civile syrienne déclenchée par les États-Unis a tué au moins 380 000 Syriens. Selon les chiffres de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, près de 5,6 millions de réfugiés syriens sont enregistrés et environ 6,2 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays. Le «phare» américain a plongé la Syrie dans une catastrophe humanitaire sans précédent. Le représentant syrien a demandé au Conseil des droits de l'homme, quelles qualifications les États-Unis ont-ils pour se qualifier d '«État de droit»?
À la fin de l'année dernière, le Groupe de travail du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies sur les mercenaires a publié une déclaration, accusant les États-Unis d'avoir gracié quatre employés de Blackwater qui ont commis des crimes de guerre en Irak pour avoir violé les obligations des États-Unis en vertu du droit international, et appelant tous les signataires des Conventions de Genève à condamner conjointement cette action américaine. Selon cette déclaration onusienne, ces quatre employés de Blackwater ont exécuté un massacre sur la place Nisour à Bagdad en Irak en 2007, faisant 14 morts parmi les civils et au moins 17 blessés. Mais ces quatre personnes ont échappé à la punition de la loi aux États-Unis. Le président de ce groupe de travail des Nations Unies a souligné que l'approche américaine a eu un impact sur le droit international humanitaire et les droits de l'homme, et constitue un affront à la justice, aux victimes et à leurs familles. Marta Hurtado, porte-parole de la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a déclaré que la décision américaine «aggraverait l'impunité» et encouragerait d'autres personnes à commettre des crimes.
Les sanctions unilatérales imposées par les États-Unis à l'Iran, à Cuba, au Venezuela, à la Syrie et à d'autres pays ont gravement exacerbé la crise humanitaire dans ces pays. La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a déclaré en 2020 que dans le contexte de la propagation de la COVID-19, les sanctions unilatérales américaines entraveront la coopération médicale anti-épidémique et augmenteront les risques pour tous. Les experts des droits de l'homme de l'ONU estiment que l'embargo américain contre Cuba a gravement sapé la coopération internationale pour contenir l'épidémie et sauver des vies. Ils appellent les États-Unis à mettre en œuvre les résolutions de l'ONU, à lever l'embargo économique et financier contre Cuba et à ne plus entraver Cuba dans l'achat de médicaments, de matériel médical, de nourriture et d'autres denrées nécessaires à la vie. La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les effets négatifs des mesures coercitives unilatérales sur l’exercice des droits de l'homme, Alena Douhan, a déclaré que les sanctions américaines contre la Syrie aggraveraient la crise humanitaire déjà sévère en Syrie et menaceraient les droits à la vie, à la santé et au développement de tous les Syriens.
Depuis 2001, de la guerre en Irak à celle en Afghanistan, du Printemps arabe à la guerre civile syrienne, l'ombre des États-Unis plane sur de nombreuses guerres et troubles. Partout où le « phare » brille, l'économie est en train de mourir, le peuple est réduit à la misère et même les crises humanitaires s’aggravent, sans parler de démocratie, de liberté et de droits de l'homme. Selon les données publiées il y a quelques jours par l'organisation anti-guerre américaine « Code Pink », les États-Unis et leurs alliés ont largué au moins 326 000 bombes et missiles dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord depuis 2001, ce qui équivaut à une moyenne de plus de 40 bombes larguées chaque jour. Les États-Unis continuent d’intervenir et même d’envahir d’autres pays pour leurs propres intérêts égoïstes. C’est la plus grande source de chaos qui menace la paix mondiale.