​Comment voit-on le document suisse « Stratégie sur la Chine » ?

RCI 2021-03-23 19:38:22
Share
Share this with Close
Messenger Messenger Pinterest LinkedIn WeChat

Le Conseil fédéral suisse a récemment publié le document « Stratégie sur la Chine », qui définit les objectifs et les mesures de la politique du gouvernement suisse à l’égard de la Chine pour la période 2021-2024.

Dans ce document de stratégie publique, la Suisse considère la Chine comme un pays prioritaire en matière de politique étrangère et apprécie positivement le développement de plus de 70 ans de relations entre la Chine et la Suisse.

Pour la porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères, ce document confirme les grands succès du développement économique de la Chine, donne une appréciation positive de la coopération sino-suisse dans son ensemble et considère la Chine comme l’un des pays prioritaires en matière diplomatique. Ce qui correspond, avait-il ajouté, aux intérêts communs et aux attentes des peuples chinois et suisse.

La Suisse est l’un des premiers pays européens à établir des relations diplomatiques avec la Chine nouvelle. Depuis plus de 70 ans, la Chine et la Suisse se sont concentrées sur la coopération de bénéfice mutuel, et le volume de leurs échanges commerciaux est passé de 6 millions de dollars américains au début de l’établissement de leurs relations diplomatiques à 31,8 milliards de dollars américains en 2019.

En 2013, la Chine et la Suisse ont signé un accord de libre-échange qui a donné une nouvelle impulsion à leur coopération économique et commerciale. On estime que l’accord de libre-échange pourrait économiser 100 millions de dollars américains par an en droits de douane pour les entreprises des deux pays. Selon l’ambassadeur Suisse en Chine, Bernardino Regazzoni, le volume des échanges commerciaux entre ces deux pays a doublé en 10 ans, dont une grande partie étant réalisée après l’entrée en vigueur de cet accord de libre-échange.

En 2019, la Chine et la Suisse ont signé un mémorandum d’entente sur la coopération dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative « la Ceinture et la Route », faisant de la Suisse le troisième pays européen, après l’Italie et le Luxembourg, à adhérer à cette initiative. M. Ueli Maurer, président de la Confédération suisse à l’époque et également chef du Département fédéral des finances, a déclaré que cette initiative est le plus grand projet d’investissement de ce siècle et qu’il est nécessaire de réaliser de tels investissements pour que son économie puisse croître.

Dans ce document suisse, il est indiqué que la Chine s’est développée rapidement ces dernières années et est devenue un acteur important sur le plan économique et politique au niveau international.

La Chine est le troisième partenaire commercial de la Suisse, et l’accord de libre-échange, le partenariat stratégique pour l’innovation et des dizaines de mécanismes de dialogue ont exercé une influence positive sur les relations des deux pays.

Les statistiques montrent que la Suisse a investi dans plus d’un millier de projets en Chine, représentant un investissement total de plus de 8 milliards de dollars américains. Les investissements directs des entreprises chinoises en Suisse ont, à leur tour, dépassé 7 milliards de dollars américains.

L’énorme potentiel du marché chinois offre des opportunités commerciales aux acteurs du marché mondial, y compris aux entreprises suisses. Néanmoins, le document suisse, tout en évaluant pleinement l’évolution positive des relations entre la Chine et la Suisse, contient des informations erronées. Le document émet des accusations injustifiées sur le système politique chinois, la politique des minorités ethniques ainsi que l’évolution des droits de l’homme de la Chine, et s’écarte des faits fondamentaux.

Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Suisse il y a plus de 70 ans, l’histoire nous fait comprendre que traiter le développement de l’autre partie avec objectivité et impartialité, le respect mutuel, la confiance réciproque et le traitement d'égal à égal constituent la base de la coopération gagnant-gagnant entre les deux parties. La Chine et la Suisse sont très éloignées l’une de l’autre du point de vue géographique, et certains Suisses ont des biais cognitifs à l’égard de la Chine. Quoi qu’il en soit, ces écarts ne doivent pas constituer un obstacle aux échanges entre la Chine et la Suisse, ni porter atteinte à l’intérêt général du développement sain et régulier des relations sino-suisses.

Partager

Articles les plus lus