Commentaire : Les politiciens américains doivent protéger les droits de l’homme des minorités par les actions concrètes et non de paroles creuses

Le week-end dernier, des manifestations se sont éclatées dans plusieurs villes américaines pour soutenir les Américains d'origine asiatique qui souffrent de la haine raciale. Des milliers de personnes étaient descendus dans la rue, criant à haute voix «La haine est un virus». Cette nombreuse foule protestait contre la récente fusillade dans un salon de massage à Atlanta et la montée des crimes ciblés contre des personnes d’origine asiatique vivant aux Etats-Unis.

« Nous sommes des proies à abattre», se lamentait Lisa Ling, journaliste asiatique de CNN. Ces derniers temps, les crimes haineux contre les Asiatiques se sont multipliés aux Etats-Unis : six femmes asiatiques ont été tuées par balle à Atlanta, une septuagénaire asiatique a été battue dans la rue à San Francisco, deux femmes asiatiques sont morts après avoir été percutées puis traînées à une centaine de mètres par un chauffard. Il convient de souligner que la liste n’est pas exhaustive. Selon un rapport publié le 16 mars par l'organisation américaine « Fin de la haine contre les Américaines d’origine asiatique », du 19 mars 2020 au 28 février 2021, 3795 incidents de discrimination raciale contre des Asiatiques se sont produits aux Etats-Unis.

A regarder de près, on peut comprendre que cette situation est directement liée aux rumeurs sur la Chine et à l'incitation à la haine raciale entretenue par la précédente administration américaine, motivée par des intérêts politiques. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dernièrement souligné que les récents crimes et violences contre les Asiatiques aux Etats-Unis sont le résultat du racisme qui lie sciemment la Covid-19 à l'Asie.

Ces derniers jours, le président américain Joe Biden et des hauts responsables de son administration ont fermement condamné les crimes racistes. Cependant, on n'a pas encore vu des mesures effectives de leur part, pour décourager le racisme et protéger les droits du peuple américain. Certains politiciens américains fanatiques du jeu à somme nulle et porteurs des préjugés idéologiques continuent de fabriquer des mensonges au sujet des droits de l'homme afin d’attaquer la Chine, jetant de l’huile au feu de la discrimination et de la haine dans la société américaine contre les Asiatiques. Selon un article paru dans le « Washington Post », les dirigeants des communautés asiatiques aux Etats-Unis craignent que le conflit géopolitique entre la Chine et les Etats-Unis ne s’intensifie et ne conduise à plus de suspicions, de préjugés et de violences contre les Asiatiques, malgré le ralentissement de la propagation du virus.

Il est clair que les cicatrices de la discrimination raciale aux Etats-Unis restent encore ouvertes, et ce, à cause du manque de volonté des décideurs américains d’en finir avec le problème. Bien qu’il existe de nombreuses lois protégeant les minorités, leur applicabilité pose toujours problème. A chaque conflit racial, au lieu d’agir réellement, les politiciens recourent aux paroles creuses pour apaiser les gens. Leur inaction a plongé la société américaine dans une impasse, et a dévoilé l'hypocrisie américaine au sujet des droits de l'homme, dont le monde entier est témoin. Pour les politiciens américains, les soi-disant « droits de l'homme » ne sont qu'un outil qui leur permet de s'immiscer dans les affaires intérieures d'autres pays et de satisfaire leurs propres intérêts politiques.

À l'heure actuelle, la détérioration de la situation des droits de l'homme aux Etats-Unis a attiré une grande attention de la communauté internationale. Au cours de la 46e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, les représentants de 116 pays, ainsi que des agences onusiennes et des organisations non gouvernementales, ont listé 347 propositions aux Etats-Unis devant faire l’objet des améliorations en matière des droits de l'homme. Il s’agit d’une condamnation collective. Les politiciens américains doivent lire attentivement ces suggestions et prendre des mesures qui s’imposent dès que possible. D’ailleurs, si les politiciens américains continuent à utiliser les droits de l'homme comme un outil de l'hégémonie américaine et de s'immiscer dans les affaires intérieures d’autres pays, s’ils ignorent toujours la colère de leurs propres minorités ethniques et laissent la « suprématie blanche » planer sur le ciel des Etats-Unis, la société américaine fera face à une déchirure encore plus grave, « l’union des Etats-Unis » restera comme un mot d'ordre politique, et la soi-disant « phare des droits de l'homme » finira par sombrer dans l'obscurité.