​Dialogue stratégique sino-américain de haut niveau : la Chine a émis trois signaux clairs

RCI 2021-03-20 21:19:33
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Le dialogue stratégique de haut niveau sino-américain de deux jours s’est achevé le 19 mars à Anchorage aux États-Unis. Il s’agit de la première réunion en face à face entre de hauts responsables chinois et américains depuis que Joe Biden a pris ses fonctions de président des États-Unis. À en juger par les informations publiées par la partie chinoise à l’issue de la réunion, la Chine et les États-Unis ont mené des communications franches, approfondies et constructives au sujet de leurs politiques nationales et étrangères, de leurs relations bilatérales et des questions internationales et régionales d’intérêt commun. Les deux parties estiment toutes que ce dialogue opportun et utile a permis d’approfondir la compréhension mutuelle. Dans le même temps, les deux parties ont encore des divergences importantes sur certaines questions.

Pour comprendre la connotation des informations ci-dessus, il faut partir du contexte de ce dialogue stratégique. Comme chacun le sait, les relations sino-américaines ont été confrontées à des obstacles sérieux en raison de la politique antichinoise extrêmement erronée mise en œuvre par l’administration américaine précédente. Après l’arrivée au pouvoir de l’administration Biden, les chefs d’État de Chine et des États-Unis ont eu un entretien téléphonique à la veille du Nouvel An chinois, traçant la marche à suivre pour le développement des relations sino-américaines dans la période à venir. Cette fois, la Chine a été conviée à ce dialogue stratégique de haut niveau avec les États-Unis, et ce sont les chefs d’État des deux pays qui ont personnellement pris la décision.

Du point de vue chinois, cette fois, la délégation chinoise s’est rendue à Anchorage avec sincérité et a exprimé franchement et sincèrement la position et les préoccupations de la Chine au cours du dialogue de deux jours, en émettant trois signaux clairs.

Tout d’abord, la partie chinoise est venue cette fois pour résoudre les problèmes, pas pour se quereller. Cependant, face aux accusations injustifiées lancées par les États-Unis au cours de la réunion, la partie chinoise les a réfutées, a tracé une ligne rouge, a clarifié ses préoccupations et a démontré sa détermination et sa volonté fermes dans la sauvegarde de la souveraineté nationale, de la sécurité et des intérêts de développement.

Deuxièmement, malgré les divergences importantes entre les deux parties, la Chine s’efforce toujours de rechercher des points de coopération pragmatique avec les États-Unis, et est parvenue à un certain consensus à cet égard avec les États-Unis. Cela a démontré un sens élevé de responsabilités envers les intérêts de la Chine, des États-Unis et du monde. .

La Chine et les États-Unis ont tout à gagner de la coopération et tout à perdre de la confrontation. Il s’agit là d’un enseignement qui a été donné à maintes reprises par l’Histoire. En tant que tel, la Chine et les États-Unis ont abordé une série de questions telles que l’économie et le commerce, les armées, l’application de la loi, les sciences humaines, la santé et la cybersécurité. Les deux parties ont exprimé leur engagement à renforcer le dialogue et la coopération dans le domaine du changement climatique et établiront un groupe de travail conjoint sur le changement climatique.

Troisièmement, la Chine exprime clairement son point de vue sur la manière dont les grands pays s’entendent et défend fermement le « véritable multilatéralisme ».

À peine entrée en fonction, l’administration Biden a prétendu que « la diplomatie américaine était de retour». Cependant, en observant ce qu’elle a fait au cours des deux derniers mois, ce que les États-Unis appellent le « multilatéralisme » est essentiellement une politique de « blocs exclusifs », ce qui n’est pas propice à la paix et au développement dans le monde.

Lors de ce dialogue, la Chine a réaffirmé qu’elle défendait fermement le système international centré sur l’ONU et l’ordre international fondé sur le droit international, plutôt qu’un ordre fondé sur des règles établies par un petit nombre de pays, et que les valeurs des États -Unis ne représentent pas les valeurs internationales et les règles établies par les États-Unis ne représentent pas des règles internationales. Dans le même temps, la Chine a souligné que le véritable multilatéralisme devait respecter la souveraineté de tous les pays du monde, respecter la diversité des civilisations et œuvrer à la démocratisation des relations internationales, plutôt que de créer des « blocs exclusifs », encore moins d’inverser le cours de l’Histoire et de provoquer de nouveau l’affrontement des blocs.

On peut dire que ces propos francs ont exprimé les aspirations de la plupart des pays du monde. Dans le monde d’aujourd’hui marqué par la pandémie de COVID-19 et des changements majeurs inédits depuis un siècle, le développement pacifique et la coopération gagnant-gagnant sont un consensus de la communauté internationale. Si les États-Unis agissent à contre-courant de notre époque, ils ne pourront qu’en récolter d’amers fruits.

Pour le moment, les relations sino-américaines sont arrivées à un nouveau carrefour. La porte à la poursuite du dialogue entre la Chine et les États-Unis reste toujours ouverte, mais les deux parties doivent travailler dans la même direction. Ce n’est que lorsque les États-Unis apprendront à agir sur la base de l’égalité et du respect mutuel que les relations sino-américaines se dégèleraient.

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