Commentaire : La distribution du vaccin ne doit pas se faire selon la loi de la jungle
Récemment, après avoir reçu le vaccin chinois, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador, en plus d’exprimer sa gratitude à la Chine, a dit qu’il espérait pouvoir bientôt remercier les États-Unis. « Je suis sûr qu'ils nous aideront également, mais ils ne l'ont pas encore fait. » a fait remarquer le président mexicain. Un média mexicain a manifesté le même genre de regret, disant que « Nous sommes si proches des États-Unis mais si loin du vaccin.»
En effet, la porte-parole de la Maison blanche a déjà confirmé en public que son pays était sollicité par de nombreux pays, mais le gouvernement américain n’a fourni de vaccin à aucun pays pour le moment.
La pratique des États-Unis fait penser au « nationalisme vaccinal » qui inquiète actuellement le monde. Certains pays riches se livrent au stockage d'un nombre de vaccins largement supérieur à celui de leur population, et ils entrent en concurrence avec le projet «COVAX » de l’OMS, en matière de commande du vaccin. Ils ont la main mise sur l’exportation des matières premières et la production du vaccin. Leur comportement égoïste a causé l’injustice dans la distribution du vaccin à l’échelle mondiale. Le vaccin risque d’être réparti selon la loi de la jungle.
D’après les chiffres des Nations Unies, actuellement 75% de la vaccination contre la Covid-19 est concentrée dans dix pays et 130 pays n'ont reçu aucune dose de vaccin jusqu’à présent. L'OCDE prévoit que certains pays sous-développés pourraient ne pas commencer la vaccination avant 2024. « L'inégalité entre des riches et des pauvres » est devenue une pierre d'achoppement majeure pour la coopération mondiale dans la lutte contre l'épidémie.
En outre, des différends existent également entre les pays riches. En janvier dernier, mécontente de la coentreprise britannique-suédoise AstraZeneca qui a réduit la fourniture du vaccin, l'Union européenne a menacé d'intensifier l’examen et de retarder voire d'interrompre la fourniture au Royaume-Uni, de vaccins produits dans les pays de l'UE. Il y a quelques jours, le président du Conseil européen Charles Michel a réfuté l'accusation selon laquelle l'UE était engagée dans un « nationalisme vaccinal », affirmant que malgré l’interdiction de l’exportation du vacccin de la part du Royaume-Uni et des États-Unis, l’UE n’a jamais cessé d’exporter le vaccin contre la Covid-19. Mais très vite, cette affirmation a été contredite par le Royaume-Uni.
Même au sein de l’UE, la dispute a pris de l’ampleur. Le 16 mars, les Premiers ministres de six pays de l'UE, dont l'Autriche et la Bulgarie, ont conjointement exhorté l'UE à mettre en place un « mécanisme de correction » en matière de distribution de vaccin, afin de compenser le déséquilibre de la couverture vaccinale entre les États membres. Ces querelles entre les pays occidentaux ont aggravé la mauvaise distribution du vaccin dans le monde.
Certains pays, poussés par les préjugés ou les profits économiques, vont jusqu’à discréditer les vaccins développés par la Chine et la Russie. Certaines forces hostiles à la Chine fabriquent une soi-disant « diplomatie du vaccin », politisant malicieusement le vaccin, qui est censé sauver la vie.
En ce qui concerne la Chine, elle continue d’agir en faveur d'une distribution équitable du vaccin. De plus en plus de pays, de l’Asie, de l’Europe, du Moyen-Orient, de l’Amérique ont reçu le vaccin chinois. Tout dernièrement la Chine a décidé d’offrir aux Casques bleues des Nations Unies, 300 000 doses de vaccin, donnant la priorité aux missions menées sur le continent africain. La Chine a une fois de plus défendu le multilatéralisme, tenant sa promesse de faire du vaccin, un bien public mondial. D’ailleurs, la Chine s’est dit prête à fournir des vaccins aux participants aux J.O de Tokyo et aux J.O d'hiver de Beijing. Cela reflète « le véritable esprit de la solidarité olympique », a dit Thomas Bach, président du Comité international olympique.
Le virus n’a pas de frontière, pour lutter contre l’épidémie, le vaccin est le plus important. Il faut que les pays développés abandonnent la loi de la jungle et fournissent leur assistance aux pays en développement dans la mesure du possible. Comme l’a souligné le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, « pour contenir la propagation de l’épidémie, les pays riches, tels que les États-Unis et les pays européens, devraient agir et viser le reste du monde. »