Commentaire : relations sino-américaines, pourquoi Biden se laisse entraîner par la ligne de conduite de l’ancienne administration ?

RCI 2021-02-26 23:03:22
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Au pouvoir depuis plus d’un mois, l’administration Biden a toujours difficile à se démarquer de l’empreinte de l’ancienne administration. Les observateurs ont pu constater que les déclarations et les prises de position de certains hauts fonctionnaires de l’actuelle administration américaine concernant les rapports notamment économiques et commerciaux avec la Chine, le sujet relatif à la mer de Chine méridionale ainsi que la lutte contre l’épidémie, n’ont pas fait oublier l’administration précédente. Au contraire, les positions de l’administration Biden sur tous ces sujets laissent transparaitre les signes d’un pouvoir sur les traces de l’administration Trump.

Du fait que la diplomatie constitue un prolongement des affaires intérieures. Vu la politique américaine, on s’y attendait..

En raison des maladies chroniques en institution américaine, des politiciens américains mettent en avant leurs propres intérêts, laissant de côté l’intérêt général de leur pays. Ainsi, le paysage politique des Etats-Unis est fortement polarisé, le gouvernement Biden n’a pas montré sa volonté d’ajuster largement la politique américaine à l’égard de la Chine.

Au début de son mandat, Biden avait promis de faire de la lutte contre l’épidémie et la reprise économique ses priorités. Mais hélas, ces deux tâches font face à d’énormes défis.

A défaut accomplir ces tâches, des politiciens américains, un peu comme de coutume, en font la responsabilité à la Chine. C’est ce qui traduit l’attitude de Jake Sullivan, assistant du président américain chargé de la sécurité nationale, qui a récemment remis en question les données fournies par la Chine à l’OMS sur l’origine de l’épidémie. C’est pourquoi à la Conférence de Munich sur la Sécurité Biden a prétendu résister aux « agressions économiques et à la coercition » de la Chine.

Au cours de la semaine écoulée, les interactions entre les Etats-Unis et l’Europe ont été intenses depuis la vidéoconférence des ministres de la défense de l’OTAN à la vidéoconférence des dirigeants du G7, jusqu’à la réunion spéciale en ligne de la Conférence de Munich sur la Sécurité. L’intention de l’administration américaine est évidente : d’un côté, la réparation des relations américano-européennes ; de l’autre, chercher à former un petit clan transatlantique anti-Chine.

En réalité, ces moyens ne sont guerre différents de ceux auxquels avait recouru l’ancienne administration, dans l’unique but de provoquer la confrontation entre la Chine et les Etats-Unis. C’est sans doute une erreur d’orientation que serait en train de commettre l’administration Biden.

Après avoir multiplié des appels à la raison en direction des Etats-Unis, la Chine espère que la partie américaine « cessera de dénigrer le parti communiste chinois et le système politique chinois ; cessera de tolérer et même soutenir les forces sécessionnistes pour la prétendue indépendance de Taiwan ; cessera de porter atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine dans les affaires intérieures concernant Hong Kong, le Xinjiang et le Tibet».

La Chine espère également que la partie américaine « renoncera au plus tôt à imposer des droits de douane injustifiés sur les produits chinois, à appliquer toutes sortes de sanctions unilatérales aux entreprises chinoises et aux instituts de recherche et d’enseignement, à exercer une pression injustifiable sur les progrès scientifiques et technologiques de la Chine ».

En même temps, les officiels chinois ont proposé trois domaines prioritaires pour la coopération sino-américaine. Cela indique la voie à suivre pour remettre les relations sino-américaines sur les bons rails. Nous espérons que l’administration Biden pourra percevoir la sincérité dans les salutations transocéaniques de la partie chinoise et faire un choix judicieux, au lieu de répéter les erreurs de son prédécesseur et de prendre une mauvaise direction.

Il faut savoir que l’ennemi des Etats-Unis n’a jamais été la Chine, mais plutôt le "démon du cœur" des politiciens américains.

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