Après leur retour à l’Accord de Paris, les Etats-Unis doivent avoir des actions concrètes
Selon une déclaration publiée le 19 février par le secrétaire d’État américain Antony Blinken, les Etats-Unis ont officiellement réintégré le jour même l’Accord de Paris sur la lutte contre le changement climatique mondial. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est félicité de cette décision américaine.
En tant que principal pays émetteur mondial de gaz à effets de serre, les Etats-Unis, au cours du mandat de l’ancienne administration, se sont officiellement retiré de l’accord de Paris vers la fin de l’année 2020. Prétextant que ce document leur imposerait des charges fiscale et économique supplémentaires. Il faut saluer le retour des Etats-Unis à l’Accord de Paris sous la direction de l’administration Biden. Mais cet accord est un traité important pour l’avenir de l’humanité qu’il ne faille pas rejoindre et quitter comme on veut. La partie américaine qui réintègre l’Accord de Paris doit savoir que cet accord de portée internationale est tout aussi déterminant pour l’avenir et le destin de l’humanité. Et, on aimerait plus voir les Etats-Unis donner des signaux forts dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris que de se limiter à faire des declarations verbales
Dès sa prise de fonction, le nouveau président américain Joe Biden a signé une série de décrets exécutifs, annonçant son intention de parvenir à zéro émission de carbone dans le secteur de l’électricité d’ici à 2035 et à une neutralité carbone d’ici à 2050.
Mais juste après avoir pris ces décrets, le nouveau locataire de la Maison Blanche s’est heurté à une farouche opposition des républicains. En ce moment où la classe politique américaine apparaît polarisée, beaucoup s’interrogent sur la manière dont l’administration américaine peut-elle passer de la parole à l’acte, comment peut-elle éviter que l’accord devienne victime de querelles partisanes et comment s'assurer de la continuité de la politique climatique américaine. Autant de questions auxquelles l’administration Biden devra répondre.
Du point de vue international, la question du changement climatique est considérée par l’administration Biden comme un moyen par lequel les Etats-Unis entendent rétablir leur leadership à l’échelle mondiale.
Ce n’est pas pour autant que les Etats-Unis devront faire prévaloir l’ « exception américaine» au détriment du multilatéralisme. Face au danger que représente le changement climatique, l’humanité n’a d’autres choix que de s’aligner dernière le multilatéralisme basé sur la « consultation», seul gage qui lui permettra de réaliser les avantages réciproques et le gagnant-gagnant.
De plus, les pays développés, avec les Etats-Unis en tête, ne peuvent pas utiliser le changement climatique comme outil pour retarder le développement des pays en développement.
En effet, les pays développés sont de principaux émetteurs de gaz à effet de serre, alors que les pays en développement sont victimes du changement climatique dont ils ne sont pas véritablement responsables.
Après cet aller-retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris, tout porte à croire qu’il sera plus aisé pour la partie américaine de prendre conscience de l’importance que représente cet Accord dont dépend le développement durable de l’humanité. Les Etats-Unis devront également faire preuve de la sincérité et prendre des mesures pour contribuer activement à la lutte contre le changement climatique, tout en assumant les responsabilités qui sont les leur en tant plus grande économie du monde.