Commentaire : Les méthodes chinoises pour améliorer la gouvernance mondiale

RCI 2021-01-28 20:51:34
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« Le multilatéralisme du 21e siècle doit faire face à l'avenir, tout en restant fidèle à son engagement initial. Il faut réformer et améliorer le système de gouvernance mondiale sur la base de consultations approfondies et de consensus. » C’est ce qu’a déclaré le président chinois Xi Jinping, il y a quelques jours, lors de l’édition virtuelle de l’« Agenda de Davos » organisée dans le cadre du Forum économique mondial. Dans son discours, le président chinois a présenté les principes à suivre si l’on envisage d'améliorer la gouvernance mondiale par la voie du multilatéralisme. Ce discours bien accueilli sur le plan international, n’a pas laissé indifférent la presse internationale. Le journal « Russian Gazette » a fait remarquer dans son éditorial que Xi Jinping avait avancé dans son discours « l'argument de Davos » pour le système mondial post-épidémique.

« Concertation, synergie et partage. » Tel est le concept de gouvernance mondiale prôné et pratiqué par la Chine. On se rappelle que lors de son premier discours à Davos en 2017, Xi Jinping avait dit que « le système de gouvernance mondiale ne pouvait fournir une garantie solide pour l'économie mondiale que s'il s'adaptait aux nouvelles exigences de la structure économique internationale ». Quatre ans après, les faits lui ont donné raison. Actuellement, le monde fait face aux changements jamais vus depuis un siècle. A cela ajoute la pandémie de COVID-19, perturbant gravement l’ordre politique et économique mondial. Les anciens problèmes comme les nouveaux défis du système de gouvernance ont été mis en lumière.

L'écart de développement Nord-Sud risque de se creuser. La gouvernance mondiale de la santé publique doit être renforcée en toute urgence. La lutte contre le changement climatique et la promotion du développement durable sont devenues impératives. Pour relever ces défis, il faut perfectionner, réformer et restructurer le système de gouvernance mondiale.

Cette fois-ci, Xi Jinping a encore abordé la grande question : comment améliorer la gouvernance mondiale ? Il a apporté le plan de la Chine qui s’attaque aux racines du problème.

A la question fondamentale de savoir quelles règles de gouvernance dont la communauté internationale a besoin, le président Xi a déclaré clairement que « nous devons défendre fermement l’état de droit international et préserver résolument le système international centré sur les Nations Unies et l’ordre international fondé sur le droit international. » Avant d’ajouter : « la gouvernance internationale doit se baser sur les règles et les consensus obtenus par tous, et non suivre l’ordre d’un seul ou de quelques pays. »

En observant le chaos qui s’installe aujourd'hui dans le monde, on s’aperçoit que certains pays occidentaux placent leurs égoïsmes au-dessus de l'intérêt public mondial et promeuvent sans vergogne l'unilatéralisme et le protectionnisme, ce qui n’est pas de nature à favoriser la résolution des problèmes mondiaux. À cet égard, le président Xi a lancé un avertissement : « sans les règles juridiques internationales élaborées et reconnues par la communauté internationale, notre monde sera dominé par la loi de la jungle et l’humanité en subira les conséquences désastreuses. »

En réponse à la préoccupation commune de réduire l’écart entre le Nord et le Sud, le président Xi a fait la proposition suivante : la communauté internationale fournira le soutien nécessaire au développement des pays en développement, protègera leurs droits et intérêts légitimes en matière de développement et permettra aux peuples de tous les pays du monde de partager les opportunités de développement.

Selon l'Oxford Economics Institute, d'ici 2025, les dommages économiques à long terme causés aux marchés émergents par la pandémie de COVID-19 seront deux fois plus importants que ce qu’ont subis des pays riches. Au moment où les intérêts de tous les pays sont inextricablement mêlés, si l'écart de développement entre les pays en développement et les pays développés continue de se creuser, les intérêts communs globaux seront lésés. C’est pour cela que la Chine attache toujours de l'importance à l'équité et à la justice du développement.

Dans le même temps, en réponse aux sujets de la santé publique et du changement climatique, Xi Jinping a souligné la nécessité de valoriser le rôle de l'OMS, de discuter de la formulation des règles de gouvernance numérique mondiale, de mettre en œuvre l'Accord de Paris. Ces suggestions et actions pragmatiques sont d'une grande importance pour combler les lacunes de la gouvernance mondiale. Selon la sinologue française Sonia Bressler, le discours de Xi montre à tous que la Chine est déterminée à participer activement à la coopération antiépidémique internationale, à adhérer au multilatéralisme et à promouvoir la construction d'une communauté de destin pour l'humanité.

Etant donné qu'il existe de nombreux problèmes dans l'ordre international, le perfectionnement de la gouvernance mondiale n'est, en aucun cas, un processus qui va aboutir du jour au lendemain. Le travail nécessite l’adhésion de toutes les parties au multilatéralisme, et que ces parties mènent des consultations approfondies et parviennent à un consensus pour faire avancer le système de gouvernance mondiale vers une direction plus juste et plus raisonnable. Dans ce processus, la Chine participera plus activement et apportera ses contributions pour créer un avenir meilleur pour l'humanité.

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