L’inspiration par les investissements étrangers accrus en Chine en période épidémique

RCI 2021-01-28 20:30:33
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Selon la dernière enquête de la Chambre de commerce de l'Union européenne (UE) en Chine, 62% des entreprises de l'UE en Chine sont disposées à accroître leurs investissements. Même au plus fort de l'épidémie en Chine en février 2020, plusieurs entreprises étrangères étaient toujours accrochées au marché chinois. Seuls 10% d’entre elles avaient envisagé de quitter la Chine, contre 20% il y a 10 ans.

Au cours de l'année passée, la COVID-19 a durement frappé l'économie mondiale, ce qui a conduit à la baisse des investissements directs étrangers mondiaux. Le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) montre que les investissements étrangers directs pour toute l'année 2020 ont chuté de 42% en glissement annuel. Ceux des pays développés occidentaux ont, eux, chuté de 69%, la valeur la plus faible en près de 25 ans, tandis que la Chine a résisté à ce choc, en affichant une augmentation de 4%. Alors que l’économie mondiale se trouve actuellement dans une zone de turbulences, les entrepreneurs et les investisseurs mondiaux ne jurent que par la Chine, en y investissant massivement. Comme un seul homme, tous ces opérateurs économiques mondiaux veulent aider la Chine à redevenir le plus grand pays, avec plus d’investissements étrangers.

Selon le « Rapport de l’environnement des affaires mondial » publié par la Banque mondiale, de 2018 à 2020, l'environnement commercial en Chine s'est classé respectivement à la 78e, 46e et 31e place sur l’échelle de 190 pays et régions. Des performances qui attestent que l'environnement commercial chinois s'est considérablement amélioré. Il est vrai que la Chine a réalisé de grands progrès dans la lutte contre la COVID-19 et renforcé son ouverture d'année en année. Ce comportement exemplaire qui n’est pas sans conséquences a, d’une part, fait de la Chine un pays chaud en termes des investissements étrangers, et d’autre part, permis à la Chine de réaliser un renversement en forme de V de la croissance économique. Ces deux aspects non négligeables sont complémentaires et apportent un soutien continu à la promotion d’une croissance économique soutenue, de la même façon qu’ils contribuent aux efforts de la lutte mondiale contre la COVID-19.

Récemment, Joerg Wuttke, président de la Chambre de commerce de l’Union européenne en Chine, a déclaré dans une interview que l’économie chinoise contribue chaque année à hauteur de 30% dans la croissance mondiale. Au vue de cet apport important de l’économie chinoise, Joerg Wuttke a exhorté l’Europe à sortir de sa zone de confort et d’apprendre des expériences de la Chine. Si la Chine gagne, explique-t-il, l'Europe aussi gagne. Convaincu de ce qu’il dit, il a cité un vieil adage occidental qui dit : « Si vous n'êtes pas à table, vous êtes au menu ». D’où pour lui, les entreprises européennes doivent être en Chine pour participer au développement chinois.

En tant que deux grandes civilisations, deux grandes forces et deux grands marchés du monde, les populations chinoise et européenne réunies dépassent 1,8 milliard d'habitants, soit plus de 24% de la population mondiale. En 2020, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a dépassé 15 000 milliards de dollars, et devrait concurrencer le montant total de l'UE. A ce stade, les deux parties à elles seules représentent environ 35% de l'économie mondiale. On peut dire que toute interaction positive entre la Chine et l'Europe aura un énorme effet d'entraînement sur le monde et injectera de la vitalité dans l'économie mondiale, actuellement dans la tourmente.

Cependant, la réalité est que l'ampleur des flux de capitaux entre la Chine et l'Europe est relativement faible par rapport au poids que représentent ces deux principales économies.

Actuellement, les investissements de la Chine en Europe ne représentent que 3,4% du total des investissements étrangers de l'UE, et les investissements de l'UE en Chine ne représentent qu'environ 5% des investissements étrangers de la Chine. Ces faibles pourcentages laissent entrevoir les possibilités entre la Chine et l’Europe de coopérer davantage.

Fin 2020, les négociations entre les deux parties ont mis un terme à long cycle de négociations de huit ans, pour aboutir à la signature de l'Accord global sur les investissements Chine-Europe, offrant ainsi des garanties institutionnelles pour approfondir et renforcer leurs liens de coopération économique et commerciale.

Jim O’Neill, président de Chatham House, a déclaré que la conclusion de l’accord signifie que les deux parties bénéficieront d’investissements transfrontaliers actifs et positifs, qui aideront au redressement de l’économie mondiale.

Le 25 janvier, lors de sa participation à l’édition virtuelle de l’Agenda de Davos dans le cadre du Forum économique mondial, le président chinois Xi Jinping a fait savoir que la Chine continuerait d’appliquer la stratégie d’ouverture mutuellement bénéfique, veillerait à la promotion d’une ouverture institutionnelle en termes de règles, de régulation, de gestion et de normes. Il a aussi dit que la Chine poursuivrait ses efforts pour créer un environnement des affaires conforme aux principes du marché, à la législation et aux normes internationales, et valoriserait le potentiel de son marché immense et de sa demande domestique. Ces efforts permettront d’offrir plus d’opportunités de coopération à d’autres pays et d’injecter une plus grande impulsion à la reprise et à la croissance de l’économie mondiale.

Au cours des deux derniers mois, en plus de l'achèvement des négociations de l'Accord global sur les investissements Chine-Europe, la Chine et les pays d'Asie-Pacifique ont signé le Partenariat économique régional global (RCEP). La Chine a également signé le Protocole sur la mise à niveau de l'accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande. Elle continue de renforcer son ouverture, soutenir le multilatéralisme et sauvegarder la mondialisation économique. En tant que pays très largement ouvert au monde, la Chine met tout en œuvre pour continuer à allumer « le flambeau du multilatéralisme », et celui-ci puisse à son tour éclairer la marche en avant de l’humanité vers une communauté d’avenir partagé pour l’humanité ».

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