Commentaire : De quel genre de mondialisation le monde a-t-il besoin?

Pour certains, la propagation à l’échelle mondiale de la Covid-19 sert d’un bon prétexte pour s’opposer à la mondialisation économique. Mais en réalité, l’espoir de contrôler l’épidémie repose toujours sur la mondialisation. Le président chinois Xi Jinping a fait remarquer dans son discours lors de l’édition virtuelle du Forum de Davos que la mondialisation économique était une nécessité pour le développement de la force productive sociale, et que le progrès techno-scientifique donnerait lieu à la mondialisation économique. Prôner l’anti-mondialisation, sous prétexte de l’épidémie ne profiterait à aucune partie, selon le président Xi.

Face à la propagation de la pandémie, l’Homme réalise plus que jamais la nécessité d’une véritable coopération scientifiques à l’échelle mondiale pour le développement des vaccins contre la Covid-19. Tout comme leur distribution qui doit dépendre d’un réseau logistique mondial. L’Homme a aussi compris la reprise de l’économie mondiale repose sur la reprise de la chaîne industrielle et de la chaîne d'approvisionnement mondiales. Cette prise de conscience veut tout simplement dire que la mondialisation est irréversible. C’est bien que ce consensus soit déjà atteint sur le plan international

Selon le «Rapport sur les risques mondiaux 2021», récemment publié par le Forum économique mondial, l’épidémie a non seulement coûté la vie à des millions de personnes, mais a également creusé le fossé entre riches et pauvres et aggravé la polarisation sociale. Le New York Times a écrit que le vaccin fait croire aux gens que l’épidémie prendrait fin et l’économie mondiale sortirait de cette pire catastrophe qu’elle n’a jamais connue depuis la Grande Récession. Ce qui ne semble pas être le cas, car certains pays en développement risquent d’être «laissés derrière».

Une mondialisation plus ouverte et inclusive est, sans doute, ce dont le monde actuel a besoin. Cette forme de mondialisation est capable de remédier au fossé grandissant entre Nord et Sud et de créer un large réseau économique mondial incluant davantage de pays en développement, un cadre qui leur permettra de vivre et de se développer. Cette mondialisation est aussi en mesure de préparer les gens aux défis de la crise sanitaire, de ne pas les priver des emplois, ou des soins médicaux à cause de la pauvreté.

Sur ce point précis, la Chine, grand pays défenseur de la mondialisation économique, ne baisse pas les bras et continue de faire davantage d’efforts.

Face à l’épidémie, la Chine a déjà assisté quelque 150 pays et 13 organisations internationales. Elle a envoyé 36 équipes d’experts médicales à l’étranger et reste active dans la coopération internationale en termes du vaccin. Le président Xi a réaffirmé lors de l’édition virtuelle du Forum de Davos qu’il fallait renforcer les coopérations au niveau du développement, de la production et de la distribution du vaccin, afin que le vaccin, expliquait-il, devienne un bien public mondial accessible à tous les peuples du monde. Pour Selçuk Colakoğlu, directeur du Centre turc des études pour l’Asie- Pacifique, le président chinois a donné une orientation positive et prometteuse, capable de lutter contre toutes les difficultés liées à l’épidémie.

En dépit du déséquilibre du développement, la Chine poursuit les politiques d’ouverture de façon déterminante, sauvegardant le bon fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement mondial. L’initiative « Ceinture et Route » est en train de promouvoir le développement en commun des différents pays. La Chine, seule principale économie à avoir enregistré la croissance en 2020, est aussi d’une importance capitale pour le monde.

Certes, une mondialisation ouverte et inclusive ne peut se réaliser avec la participation de quelques pays, il faut que le monde entier parvienne à un consensus consistant à mettre à l’écart des normes ou des règles discriminatoires, et à ne pas ériger des barrières en matière de commerce, des investissements et des technologies. Il est particulièrement nécessaire d’accorder des soutiens aux pays en voie de développement, de protéger leurs droits légitimes au développement et de promouvoir les égalités au niveau des droits, des opportunités et des règles.

C’est seulement dans ces conditions que la mondialisation peut enfin profiter à davantage de gens.