Le dialogue « Agenda de Davos » sera une occasion pour parvenir au consensus en levant les craintes

Il y a quelques jours, le Forum économique mondial basé à Genève a annoncé qu'il tiendrait, du 25 au 29 janvier, un dialogue en ligne, intitulé « l'Agenda de Davos ». Sur l’invitation de Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial, le président chinois Xi Jinping assistera à ce dialogue, le 25 janvier par liaison vidéo, depuis Beijing et prononcera un discours spécial.

En raison de l’épidémie de COVID-19, le Forum économique mondial qui se tient normalement en janvier à Davos, en Suisse, aura lieu cette fois-ci à Singapour du 13 au 16 mai prochain. Cependant, une réunion en ligne se tiendra fin janvier. Des dirigeants politiques et des chefs d'entreprise seront sollicités pour y discuter des actions antiépidémiques mondiales autour du thème « Saisir l'année décisive et rétablir la confiance de toutes les parties ».

Le 19 janvier, le Forum économique mondial a publié son Rapport 2021 sur les risques mondiaux, dans lequel il souligne le fossé de plus en plus important entre riches et pauvres et l’aggravation de la polarisation sociale, conséquences de la pandémie de COVID-19. Selon ce rapport, cette situation entravera le développement économique dans les trois ou cinq prochaines années et intensifiera les tensions géopolitiques dans les cinq ou dix prochaines années. Au cours de l'année passée, sous les ombres de l'unilatéralisme et du populisme, certains pays rejettent des responsabilités à autrui, alors que le virus a été politisé. Ce qui a sérieusement compromis la lutte mondiale contre l'épidémie.

La pandémie de COVID-19 est considérée comme une crise de santé publique mondiale qui se produit une fois tous les cent ans, tuant plus de 2 millions de personnes. Dans le même temps, l'économie mondiale est tombée dans la pire récession jamais connue depuis la Seconde Guerre mondiale et les PIB de nombreux pays ont connu des chutes historiques. Des statistiques pas alléchantes ont conduit l'Organisation internationale du travail à tabler sur une augmentation de 25 millions de chômeurs dans le monde. Une situation pire que celle connue lors de la crise financière mondiale de 2008. Début 2021, Kristalina Georgieva, présidente du Fonds monétaire international, a renouvelé son avertissement en rapport avec l'incertitude qui plane toujours sur l’économie mondiale.

Qu'il s'agisse de la COVID-19, de la grippe qui a ravagé le monde en 1918, ou de la peste noire qui a causé d'innombrables morts et changé le cours de l'histoire, les épidémies rappellent sans cesse à l'humanité la nécessité de vivre en solidarité. Face aux épidémies, les êtres humains doivent s’unir malgré la différence de races et de classes sociales. Soit, nous gagnerons tous, soit nous perdrons tous. Le jeu à somme nulle n’a pas de place ici.

Lors de la cérémonie d'ouverture du Forum économique mondial à Davos en 2017, Xi Jinping avait pour la première fois déclaré dans son discours d’introduction que «L'humanité était devenue une communauté de destin partagé, dans laquelle tous sont liés et dépendant des uns et des autres, et que les intérêts de tous sont hautement intégrés.» Il a, en effet, indiqué le chemin à suivre pour relever le défi commun de l’humanité.

Le 18 janvier, Klaus Schwab a déclaré lors d'une conférence de presse en ligne que «2021 revêt une importance majeure et sera une année décisive pour l'avenir de l'humanité.» Le monde doit non seulement mettre fin à la pandémie le plus vite possible, mais aussi, en toute urgence, reconstruire un système économique solide. Pendant la Grande Dépression des années 30 du siècle dernier, le président américain Franklin Roosevelt avait dit que « La seule chose que nous devons craindre, c'est la peur elle-même». Aujourd’hui, les êtres humains sont confrontés à la crainte d’un avenir inconnu. Pour sortir de la morosité et regagner la confiance, il faut nous rapprocher et parvenir à des consensus, tout en renforçant la coopération mondiale et en construisant ensemble une communauté de destin partagé pour l’humanité. C’est la seule voie à suivre pour qu’on puisse prétendre à un avenir meilleur.