Commentaire : Les groupes d'intérêt sont les catalyseurs du déclin de la politique américaine
Il y a 4 ans, le dirigeant américain qui était alors le candidat républicain disait vouloir « assécher le marais » à Washington. 4 ans se sont écoulés, voici la réalité : le climat politique de Washington est encore plus sale. La corruption « raisonnable » causée par le lien profond entre les groupes d'intérêt et les groupes politiques, la politique de lobbying et la politique monétaire sont devenus des catalyseurs du déclin de la politique américaine.
Aux Etats-Unis, c'est un phénomène courant que les groupes d'intérêt et les individus influencent les décisions gouvernementales et même kidnappent l'opinion publique par le biais du lobbying. Cette pratique a amené les intérêts de quelques groupes puissants à l'emporter sur les intérêts de la plupart des personnes défavorisées. Le peuple à la base a été marginalisé en raison du manque de canaux de lobbying, et leurs intérêts et opinions ne peuvent être pris au sérieux par le gouvernement.
Les groupes d'intérêt aggravent l'érosion politique américaine. Lors de l'élection présidentielle, en raison de l'existence des « super PACs » (comités d'action politique), les groupes d'intérêt peuvent lever et distribuer des fonds sans scrupules, affectant les résultats des élections à tous les niveaux. Selon les statistiques d'Opensecrets, il existait 2 276 « super PACs » en 2020 sur le territoire américain, avec une collecte de fonds totale d'environ 3,16 milliards de dollars américains.
Capitol Hill ne peut pas non plus s’affranchir des griffes des groupes d'intérêt. Lors des élections législatives de 2016, le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio, a reçu plus de 63 millions de dollars de financement du secteur de l’investissement. Le sénateur républicain du Texas, Ted Cruz, a reçu plus de 26 millions de dollars de financement de l'industrie pétrolière et gazière, et le sénateur démocrate du Vermont, Bernie Sanders, a reçu plus de 20 millions de dollars de financement du secteur de l'éducation.
Les politiciens américains qui comptent sur les « transfusions sanguines » des groupes d'intérêt serviront naturellement les bailleurs de fonds quand ils arrivent au pouvoir. En plus des sénateurs mentionnés ci-dessus, le président des Etats-Unis est la personne la plus importante pour récompenser les groupes d'intérêt. Par exemple, la plupart des présidents républicains ont reçu d'énormes financements de la part des compagnies d'énergie. Après l'entrée en fonction de Ronald Reagan, il a levé le contrôle des prix du pétrole et de l'essence. Georges W. Bush a refusé l'application du « Protocole de Kyoto ». Après avoir reçu des financements de l'industrie des technologies informatiques, les présidents démocrates Bill Clinton et Barack Obama ont activement promu le plan d'autoroute de l'information et la mise en place de la cyber-sécurité.
Lorsque le président américain actuel a accédé au pouvoir, il n'a pas caché son soutien aux groupes d'intérêt. Par exemple, l'équipe économique de l’actuelle administration américaine entretient des relations étroites avec les groupes financiers de Wall Street. Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a travaillé successivement pour Goldman Sachs et Soros Fund Management. Gary Cohn, qui était autrefois conseiller économique de la Maison Blanche, a également été président de Goldman Sachs. Ces deux personnes sont appelées « les groupements Goldman Sachs » dans l'actuelle administration américaine.
Il est perceptible que l'érosion de la politique américaine par l'argent est devenue une corruption institutionnelle difficile à restituer. Il est difficile pour les politiciens américais de se débarrasser de l'esprit mercantile. Peu importe qui devienne le président, il n'y aura pas de solution miracle pour changer la nature de la politique de l'argent américaine.