Commentaire : « Chute du Capitole », honte aux politiciens américains !

RCI 2021-01-07 20:44:00
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Les manifestants ont investi le Capitole avec des bâtons, brisant les vitres, tandis que les législateurs ont été évacués dans la panique... Ce n'est pas une scène d’un film hollywoodien, mais histoire vraie de l’incident qui a eu lieu le 6 janvier à Washington. Des commentaires s’en sont suivis, et beaucoup n’ont pas hésité à parler de la « Chute du Capitole » pour désigner cette invasion.

Selon le protocole des élections présidentielles américaines, les deux chambres du Congrès américain tiennent une réunion conjointe, le 6 janvier, pour certifier les résultats des élections. Mais ce jour-là, pas comme les autres, des manifestations ont eu lieu à Washington et des partisans du président sortant ont pris d'assaut le Capitole, symbole du plus haut pouvoir législatif des États-Unis, tentant en vain de changer le résultat des élections générales. Jusqu'à présent, l'invasion du Capitole a fait 4 morts et plusieurs blessés.

En plein jour, de telles activités violentes ont eu lieu dans le pays qui se dit « le phare de la liberté et de la démocratie ». Des scènes qui laissent le reste du monde abasourdi. D’autant plus que les politiciens américains accros aux « révolutions de couleur » dans d’autres pays sont habitués à ourdir de tels événements.

En juin 2019 à Hong Kong, en Chine, les émeutiers ultraviolents ont fait irruption dans le bâtiment du Conseil législatif de Hong Kong, brisé et détruit les installations dans le bâtiment. Une scène qui ressemble à ce qui s’est passé hier au Capitole. A l'époque, des politiciens américains l’ont qualifiée de « beau paysage » et ont soutenu les actes de violence de ces malfaiteurs, les prenant pour des « défenseurs de la démocratie ». Alors pourquoi ces politiciens américains ont dénoncé immédiatement la violence dans leur propre pays, en utilisant des termes forts comme « émeute » et « coup d'État » et ont exigé que « les émeutiers soient traduits en justice » ?

Ces dernières années, sous prétexte de la « démocratie », les États-Unis ont fomenté le « printemps arabe » en Asie de l'Ouest et en Afrique du Nord et déclenché des « révolutions de couleur » en Asie et en Europe, tentant de voir des « beaux paysages » partout dans le reste du monde. Et il suffisait que les forces de l’ordre locales tentent de maintenir l'ordre, et ce, conformément à la loi, pour que les politiciens américains les traitent de forces antidémocratiques. Aujourd'hui, ce « beau paysage » est apparu aux États-Unis, la police américaine a non seulement recouru aux tirs des gaz poivrés et aux pistolets à eau pour disperser les manifestants, mais a également arrêté au moins 13 manifestants.

Un internaute libanais nommé Mohamed Safa a très bien commenté ce qui s’est passé hier à Washington sur les réseaux sociaux: « Si les États-Unis voient ce que les Américains font aux États-Unis, les États-Unis vont certainement envahir ce pays et libérer ce pays de la tyrannie », avait-il écrit.

Une fois de plus, le monde est témoin du double standard de la démocratie à l’américaine. Quelle ironie! Pour les politiciens américains, la démocratie est un outil, mais lorsque cet outil va à l’encontre de leurs intérêts, il faut vite s’en débarrasser. Ces politiciens américains sont en effet ceux qui bafouent la démocratie.

Si l'on se réfère à cette dernière présidentielle américaine de 2020, on s’aperçoit que le président sortant fait de la résistance, en refusant d’admettre sa défaite. Chose rarissime dans l’histoire même lointaine des États-Unis. Le 6 janvier 2021, il a crié aux manifestants devant la Maison Blanche, qu’il n'admettrait jamais la défaite et qu’ils empêcheraient les démocrates de « voler l'élection ». C’est pour cela que les médias l’ont qualifié de responsable de l'invasion du Capitole. Lorsque les dirigeants politiques enfreignent les règles du jeu, font descendre les gens dans la rue pour contester le résultat de l’élection démocratique, les politiciens américains vont-ils encore se permettre de parler de la démocratie ? Sans surprise, les dirigeants occidentaux se sont immédiatement prononcés à ce sujet, demandant aux politiciens américains de ne pas compromettre la démocratie et d'accepter le résultat de l’élection.

En fait, la violence au Capitole témoigne non seulement la faillite de la « démocratie américaine », mais elle est aussi révélatrice des maux qui rongent depuis longtemps le système américain.

Tout le monde est témoin de la lutte acharnée entre les deux partis américains depuis l'arrivée au pouvoir de cette administration finissant. Depuis l’apparition de l’épidémie de Covid-19, les deux partis politiques américains sont toujours aux antipodes, engagés dans une lutte sans merci. Par conséquent, tous les milieux sociaux aux États-Unis n'ont pas pu se mettre ensemble pour lutter véritablement contre l'épidémie, actuellement hors de tout contrôle. Pour l'hebdomadaire américain « Time », la crise sanitaire aux États-Unis est un « échec démocratique ».

Maintenant que le soi-disant « beau paysage » s’est transformé en un film d’action à l'américaine, les conflits des partis ont provoqué un déchirement sans précédent de la société américaine, que reste-t-il encore de la démocratie américaine ? Quelle honte pour les politiciens américains ! Ils devront se réveiller et donner priorité aux affaires de leur propre pays, au lieu de vanter la « démocratie à l'américaine » dans le monde, car ce concept est devenu creux, dépouillé de tout son sens. 

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