Préoccupés par leurs propres intérêts, les politiciens américains désavoués par le peuple

RCI 2021-01-06 21:58:22
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« Les chiffres sur les décès sont véritables. Si vous en avez des doutes, allez dans les hôpitaux, vous verrez à quoi font face les personnels soignants ». C’est en ces termes qu’Anthony S. Fauci, le meilleur expert médical américain, a rejeté en bloc les critiques du président Donald Trump, selon lesquels les Centers for Disease Control and Prevention(CDC) avaient exagéré le nombre de décès liés à la Covid-19.

Fauci va jusqu’à avertir la direction, disant qu’elle ne peut pas se soustraire de sa responsabilité face à l’augmentation exponentielle du nombre de décès et de cas confirmés de la Covid-19.

Les Etats-Unis ont perdu le contrôle de l’épidémie. Dans ce pays, les cas confirmés ont dépassé 20 millions, tandis que les décès sont évalués à plus de 350 000. Los Angeles enregistre toutes les 6 secondes, un nouveau cas confirmé de la Covid-19. Pourtant, certains politiciens américains restent aveugles devant cette situation chaotique, cherchent désespérément à répandre de fausses nouvelles, dans l’idée de se soustraire de leur responsabilité. Jerome M. Adams, chef du service fédéral de santé publique avait indiqué qu’un des défis durant la période de l’épidémie est de fournir au public les informations sanitaires exactes.

Mais, pendant les dix derniers mois, l’opinion publique américaine n’a pas eu droit à de bonnes informations. « L’épidémie n’est qu’une grande grippe », « l’injection de désinfectant peut tuer la Covid-19 », l’épidémie est une «nouvelle arnaque » menée par des opposants politiques…Voilà des refrains mensongers qui sortaient souvent des bouches des politiciens américains qui, en réalité, ne prêchaient que pour leurs chapelles. C’est qui est malheureux dans cette communication malintentionnée, les pauvres citoyens, désorientés, ne sachant plus à quel saint se vouer, certains parmi eux, ont bu du désinfectant. « La circulation des fausses informations peut expliquer pourquoi les Etats-Unis, équipés des technologies médicales les plus sophistiquées du monde, enregistrent le nombre le plus élevé de morts liées à la Covid-19 », a rapporté le quotidien américain « Washington post ».

Le gouvernement américain, qui diffuse de fausses informations, n’a plus la confiance du public. D’où, la résistance d’un nombre important de la population à la vaccination contre la Covid-19, alors que les vaccins en questions ont été homologués par le gouvernement.

Les médias révèlent que plus de la moitié de travailleurs dans les urgences à New York sont sceptiques aux vaccins. 60% des travailleurs dans les maisons de retraite de l'Ohio ont carrément refusé de se faire vacciner. Plus grave, certains pharmaciens vont même jusqu’à détruire délibérément les vaccins. Comme le personnel soignant, le public se méfie également du vaccin. Un récent sondage de Kaiser Family Foundation a révélé que 27% des sondés ont déclaré qu'ils «pourraient ne pas se faire vacciner ou ne vont absolument pas se faire vacciner ».

Dans moins de vingt jours du départ de l’actuelle administration américaine, ces politiciens américains, dont le bail à la Maison Blanche touche déjà à sa fin, recourent désespérément à leurs dernières cartouches. Le jour du nouvel An, le secrétaire d'État Mike Pompeo a tweeté : «Les États-Unis sont beaucoup plus sûrs aujourd'hui qu'ils ne l'étaient il y a quatre ans». Ironie du sort, c’était juste au cours de cette semaine où un Américain mourait de la COVID-19 toutes les 33 secondes.

Selon les dernières prévisions de l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l'Université de Washington, les États-Unis devront s’attendre à 115 000 nouveaux décès causé par la Covid-19, le mois prochain. Donc, pour le public américain, le pire est à venir.

Alors que les politiciens de Washington ne travaillent que pour leurs intérêts égoïstes, c’est le pauvre public américain qui s’enfonce dans la souffrance la plus noire. Une telle Amérique qui ne tient pas compte des droits de l'homme, qui laissant la société se diviser et incapable d’assurer le bon fonctionnement de son propre système, pourrait-elle encore prétendre être le «phare d'un monde libre»? Pas sûr.

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