Les Morrison, qui attaquent la Chine tout en voulant gagner de l’argent en Chine, sont-ils insensés?

RCI 2020-12-04 20:58:27
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Parmi des hommes politiques, ceux qui sont forts pour changer de figure sur la scène politique internationale, le Premier ministre australien Scott Morrison devait être en tête de la liste. Après avoir demandé des excuses à la Chine pour « l’affaire des caricatures », Morrison a brusquement changé de position et a déclaré publiquement le 3 décembre qu’il souhaitait des « contacts constructifs » avec la Chine en disant ceci : « Les relations avec la Chine sont mutuellement avantageuses, ce qui est dans l’intérêt de nos deux pays ».

Attaquer et discréditer la Chine tout en essayant de gagner de l’argent en Chine — Scott Morrison a-t-il des troubles nerveux?

En effet, on pouvait voir clairement que le jeu nerveux de Morrison n’était rien d’autre qu’un jeu d’un politicien qui se complaît dans ses petits calculs égoïstes—tout peut être mis en œuvre pour les intérêts politiques. Derrière tout cela, il y a à la fois des facteurs liés à la mentalité de la guerre froide et aux préjugés idéologiques ainsi que des considérations visant à flatter les États-Unis et à obtenir des intérêts politiques.

Dans un récent article d’analyse, le quotidien américain « New York Times » a déclaré que la raison pour laquelle l’Australie ne cesse de provoquer des troubles sur une série de questions concernant la souveraineté territoriale de la Chine, telles que la mer de Chine méridionale, Hong Kong et le Xinjiang, est de montrer sa valeur aux Etats-Unis, c’est-à-dire de plaire à son « grand frère » en provoquant activement la Chine.

Mais Morrison a travaillé si dur, le « grand frère » est-il reconnaissant? Dans son article récent, un ancien diplomate australien a souligné, en allant droit au cœur du problème, que la politique de Morrison vis-à-vis de la Chine ferait perdre à l’Australie son marché stable du passé, tandis que les exportateurs américains et européens vont en profiter pour combler le vide. Dans le même temps, ils exprimeront leur soutien et leur sympathie à la partie australienne par de belles paroles : « mais en réalité, nous sommes isolés », a-t-il dit.

En effet, les Morrison, soucieux de leur propre intérêt politique, doivent se demander s’ils peuvent supporter le prix de se permettre de briser leurs relations avec la Chine. Depuis des années, la Chine est le plus grand partenaire commercial et la première destination des exportations de l’Australie. Selon le bureau australien des statistiques, les exportations australiennes vers la Chine ont représenté 38,2% dans ses exportations totales en 2019, et l’excédent commercial avec la Chine a augmenté de 51,1%. Et selon les analyses des économistes australiens, si le commerce entre la Chine et l’Australie était réduit de 95%, le PIB de l’Australie perdrait de 6%. Face à un marché chinois à potentiel illimité, est-ce que les Morrison peuvent-il en trouver un autre ?

Il est intéressant de noter que le même jour où Morrison avait déclaré qu’il allait entamer des contacts avec la Chine, le parlement australien a adopté un projet de loi donnant au gouvernement fédéral le droit de veto sur tout accord conclu par les Etats australiens avec les pays étrangers. Selon Melissa Conley Tyler, chercheuse à l’Université de Melbourne, « ce serait une incitation supplémentaire à la détérioration des relations des deux pays ».

Juger les gens d’après leurs actes au lieu de leurs paroles, voilà un principe que les Chinois suivent en prenant contact avec autrui. Morrison, habile en camouflage, doit faire preuve de sincérité pour être "mutuellement avantageux" avec la Chine. Tout en tirant profit du commerce avec la Chine, il cherche à nuire les intérêts de celle-ci, le peuple chinois ne le lui permettra jamais! Arrêtez de rêver, les Morrison!

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