Commentaire : L’incident du « vaccin chinois » au Brésil n’est pas aussi simple qu’on ne le pense

RCI 2020-11-14 21:31:54
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L’Agence brésilienne de surveillance de la santé (ANVISA) a, après l’évaluation des données concernées, autorisé officiellement la reprise des essais cliniques du vaccin contre le COVID-19 développé conjointement par l’entreprise chinoise Sinovac Biotech et l’Institut Butantan du Brésil. Jusqu’ici, la bourde contre le vaccin chinois a enfin été réparée. Mais dans ce contexte actuel de la course au développement du vaccin, cette farce n’est pas aussi simple comme certains l’imaginent.

Evoquons brièvement l’incident : le 9 novembre, l’ANVISA a annoncé soudainement la suspension des essais au Brésil du vaccin contre le COVID-19 développé par Sinovac Biotech. Raison, la mort d’un volontaire durant les essais. Des rumeurs fusaient de partout, au point que certains politiques brésiliens hostiles à la Chine n’ont pas tardé de lier cette mort au vaccin chinois, sans attendre la publication des résultats des enquêtes effectuées par la police locale, qui, d’ailleurs, a clarifié la situation, en révélant que le volontaire était mort par suicide. Information également confirmée par l’Institut Butantan qui a réfuté tout lien du décès avec le vaccin. Cet organe a affirmé que le vaccin chinois n’avait aucun problème.

Pour certains médias brésiliens, cet incident n’est pas aussi une simple bourde comme d’aucuns le pensent.

D’abord, la chronologie est suspicieuse. Selon l’ANVISA, l’incident s’est produit le 29 octobre, mais elle n’avait reçu le rapport de l’Institut Butantan dix jours plus tard, soit le 9 novembre. Cela, à cause des attaques de leurs réseaux par des hackers. Dimas Covas, directeur de l’Institut Butantan a dénié ce propos le 10 novembre, en affirmant que « les données étaient transparentes », et que « l’ANVISA avait reçu un document lié à cette affaire, le 6 novembre ». Certains politiciens brésiliens ont annoncé que la suspension des essais du vaccin était une victoire contre leurs adversaires politiques, ce qui prouve que ce problème était loin d’être un simple incident. C’est sûr et certain que l’affaire a connu des ramifications politiques.

Deuxièmement, le timing de cet incident est sujet à caution : au même moment que la société pharmaceutique américaine Pfizer annonçait que son vaccin contre le COVID-19 était efficace à 90%, au même moment le « scandale » éclate au Brésil. Coïncidence ou hasard du calendrier ?

Troisièmement, les médias occidentaux prennent l’incident comme prétexte pour attaquer unanimement la sécurité du vaccin chinois, qu’est-ce qui se cache derrière ?

Le virus n’a pas de couleur politique, le politiser pour des raisons d’intérêts politiques internes ou au niveau géopolitique, c’est commettre une erreur dont les conséquences finiront tôt ou tard de rattraper son auteur. est commettre une erreur dont les conséquences finiront tôt ou tard de rattraper son auteur.

Entre temps le COVID-19 continue sa propagation à travers le monde. Des centaines de millions de personnes attendent avec impatience la mise au point du vaccin. La Chine a développé actuellement 4 vaccins contre le COVID-19 et effectué des essais cliniques de phase 3 dans plusieurs pays. Les premiers résultats montrent que la sureté et la sécurité des vaccins chinois sont fiables, ce qui est apprécié par la communauté internationale. Le gouvernement de l’Etat de la fédération des Emirats arabes unis a autorisé en septembre dernier l’utilisation urgente du vaccin chinois dans le pays. Selon le journal émirien « Al Ittihad », il reflète la confiance du gouvernement des Emirats arabes unis pour la qualité, la sécurité et la sureté du vaccin chinois.

A noter que la partie chinoise a réaffirmé à plusieurs reprises, que le futur vaccin chinois contre le COVID-19 un produit public global. Donc, sera accessible aux pays en développement. Le journal américain « Wall Street Journal » a dit que le vaccin chinois avait ses propres avantages et bénéficiera à des centaines de millions de personnes au monde.

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