Commentaire : campagne antichinois en Asie, échec cuisant de Pompeo

RCI 2020-11-04 15:03:49
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« Même dans le rêve, Sri Lanka ne signera jamais un accord d’aide avec les Etats-Unis dans le cadre de la Société du défi du millénaire (Millennium Challenge Corporation) ». Ce c’est a récemment affirmé le président srilankais Mahinda Rajapaksa dans une interview. M. Rajapaksa a ainsi fustigé la tentative du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo consistant à présenter un appât financier à son pays, afin de le persuader à rallier le camp des pays hostiles contre la Chine.

Sri Lanka n’est pas le seul endroit d’expérimentation de la farce américaine antichinoise. Partout où il est passé en Asie, Pompeo n’a récolté qu’échec et déception. Cinq pays asiatiques ont dit non à son projet.

Selon la tradition diplomatique américaine, des hauts fonctionnaires diplomatiques suspendent normalement leurs visites à l’étranger avant les élections présidentielles. Mike Pompeo qui a dérogé à cette règle, s’est retrouvé en tournée en Asie afin de colporter la soi-disant « Stratégie indo-pacifique ». Dans cette partie du monde, le chef de la diplomatie américaine y est allé tenter d’opposer les pays de cette région à la Chine. Mal lui en a pris, le secrétaire d’Etat américain est rentré main bredouille.

En Inde, Mike Pompeo et le secrétaire à la Défense des Etats-Unis, Mark Thomas Esper, ont organisé un dialogue ministériel « 2+2 » avec leurs homologues indiens S Jaishankar et Rajnath Singh, une scène idéale pour incarner l’amitié américano-indienne. Mais deux détails importants ont bouleversé cette amitié fragile.

D’abord, selon le « U.S. News & World Report », l’objectif prioritaire de la partie américaine dans le dialogue ministériel, était de vendre à la partie indienne son drone MQ-9. Mais pour les analystes, cette proposition américaine dont le but consistait à stimuler le moral des électeurs américains, a été refusée catégoriquement par l’Inde.

Autre détail, d’après des médias indiens, le procès-verbal de ce dialogue ministériel américano-indien publié par la partie américaine a cité les propos du ministre indien de la Défense nationale selon lesquels l’Inde « faisait face aux invasions brutales en provenance du nord ». Des propos rapidement démentis par la partie indienne, arguant que son ministre n’avait rien dit de tel. Trois jours plus tard, la partie américaine était obligée de faire marche arrière, imputant cette bourde à une erreur de traduction.

Lors de sa tournée aux Maldives, en Indonésie, et au Vietnam, les tours antichinois de Pompeo ont également subi le même sort : refus catégorique. A en croire « The Jakarta Post », ce haut responsable américain était en train d’exécuter une tâche impossible, d’autant plus que la Chine est le partenaire commercial le plus important de l’Indonésie.

Actuellement, la situation de la pandémie de COVID-19 est encore sombre, alors que l’économie mondiale peine encore à retrouver son rythme habituel. Devant cette difficulté, presque tous les pays n’ont qu’un seul objectif : mutualiser les forces afin de lutter efficacement contre le COVID-19, renforcer la coopération économique et poursuivre le développement national, car l’heure au positionnent stratégie pour satisfaire les intérêts égoïstes des politiciens américains.

Il convient aussi de souligner que le courant de Pompeo s’est engagé au fil des années dans la diplomatie coercitive, la diplomatie des sanctions, la diplomatie du mensonge. Il est évident qu’aucun pays ne se montre prêt à sacrifier ses propres intérêts au profit des intérêts américains.

Si l’on passe en revue ses deux ans et demi de Pompeo à la tête de la diplomatie américaine, on s’aperçoit que l’homme n’a aucun héritage de la diplomatie américaine. Tout ce qu’il a, c’est la réputation de « pire secrétaire d’Etat de l’histoire ». Pompeo, bourré d’idées de la guerre froide, est né dans une mauvaise époque et finira par échouer.

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