Commentaire : les politiciens américains doivent faire un profond examen de conscience
"Entièrement contrôlable" (Totally Under Control). Tel est le titre du documentaire antiépidémique réalisé récemment par le célèbre réalisateur américain Alex Gibney et d'autres personnes. Un titre ironique mettant en scène l'attitude irresponsable du leader américain dans la lutte contre l'épidémie. Le film critique sévèrement l’inefficacité de l’administration américaine face à la gestion de l’épidémie. On peut dire qu'il s'agit d'une démonstration importante de la vague de réflexion américaine dans le domaine cinématographique.
Pourquoi le travail de la prévention et du contrôle de l'épidémie aux Etats-Unis a-t-il échoué? Des experts médicaux, des responsables gouvernementaux et des volontaires ont répondu à cette question pendant leurs entretiens dans ce documentaire. Par exemple, au début de l’épidémie, les Etats-Unis ont utilisé des réactifs de dépistages non qualifiés, ceux qui ont conduit à de graves écarts systémiques. Les Centres de contrôle et de prévention des maladies des Etats-Unis n'ont commencé à résoudre ce problème que depuis le 28 février. Cependant, comparées aux erreurs techniques, les mesures de réponse ratées de l’actuelle administration américaine sont la première cause de cette situation épidémique incontrôlable.
Selon le site web américain «Business Insider», le nombre de représentants de l'industrie et de politiciens dans l'équipe de lutte contre l'épidémie de la Maison Blanche dirigée par le vice-président Mike Pence, est deux fois de plus important que celui des scientifiques. Ce qui a créé inévitablement des conflits d’intérêts dans la production, l’achat et la distribution de matériel de prévention de l’épidémie. Et voilà que ces contradictions ont fini par saper l’efficacité du travail de la prévention et du contrôle de l’épidémie aux Etats-Unis.
Face à l'épidémie qui fait rage, le caractère superficiel et la négligence des décideurs américains, versés dans la recherche des intérêts politiques, ont conduit à l'absence de stratégies d'intervention efficaces au niveau fédéral.
Par coïncidence, le livre écrit récemment par le gouverneur de l’Etat de New York Andrew Cuomo, a également enregistré la propagation de l’épidémie dans l’Etat de New York du point de vue d’un chef administratif local. Il a souligné dans son livre que le gouvernement fédéral américain ne peut se soustraire au blâme du dilemme actuel épidémique à New York. Il a également critiqué le gouvernement américain pour avoir rejeté la responsabilité sur la Chine et sur l'OMS, soulignant que le nouveau coronavirus n'est pas un "virus chinois". Dans le même temps, il a commenté positivement les réalisations de la Chine dans la lutte contre l'épidémie et l’a remerciée pour avoir fait don d'une grande quantité de matériels de prévention de l'épidémie aux Etats-Unis en temps de crise.
C'est précisément à cause du fait que les politiciens de la Maison Blanche ont leurs propres calculs, que les Etats-Unis n'ont jamais été en mesure de se mobiliser pleinement. D’où, cette incapacité de la superpuissance de bien gérer la crise révélée au grand jour. Au contraire, les performances anti-intellectuelles de certains politiciens américains ont intensifié une tendance anti-scientifique et rendu plus difficile la prévention et le contrôle de l'épidémie. A ce jour, Scott Atlas, principal conseiller de la Maison Blanche sur le COVID-19, continue de contester l'efficacité du port de masques. Le chef de cabinet de la Maison Blanche, Mark Meadows, a même déclaré récemment dans une interview que le gouvernement américain ne contrôlait plus le COVID-19. Le vice-président Pence a toujours déclaré qu'il ne s'isolerait pas et continuerait à participer aux rassemblements électoraux, pendant que près de cinq de ses conseillers ont été testés positifs au virus.
Les étranges phénomènes de piétinement politique sur la science aux Etats-Unis est rare dans le monde, ce qui indigne et inquiète les Américains rationnels et honnêtes. Anthony Fauci a récemment révélé dans une interview avec le programme américain CBS "60 Minutes" que son insiste au sujet de la publication des informations relatives au COVID-19 lui avait attiré la haine et des menaces de mort.
L'épidémie qui fait rage a laissé des traumatismes physiques chez certains citoyens américains, mais l'échec constaté dans le travail de prévention et du contrôle de l'épidémie peut les rendre encore plus douloureux et malheureux, car ils peuvent à peine espérer voir la société américaine guérir de sa maladie. L'ancien responsable des National Institutes of Health des Etats-Unis, Rick Bright, a averti que les Etats-Unis vivraient «l'hiver le plus sombre» de l'histoire contemporaine. Où va la société américaine? Quand reviendrons-nous sur la bonne voie de la solidarité scientifique dans la lutte contre l'épidémie? Face à la réflexion de la société américaine, des politiciens américains égoïstes refuseront ils un examen de conscience plus approfondi ?