Une "version européenne de Nouvelles Routes de la soie" créerait de nouvelles opportunités pour la coopération sino-européenne

RCI 2020-10-29 17:40:10
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Selon le journal allemand « Der Tagesspiegel », l'Union européenne (UE) a décidé d'étendre son réseau transeuropéen de transport (RTE-T) pour créer une "version européenne de Nouvelles Routes de la soie", similaire à "la Ceinture et la Route", dans l'espoir de mettre à profit de meilleures infrastructures reliant l'Europe et l'Asie. D’après le magazine hebdomadaire allemand « Wirtschaftswoche », l'Asie devient de plus en plus importante pour l'Europe, donc il est impératif de construire un réseau de transport eurasien.

Dans l’est et l’ouest de l’Eurasie, sont respectivement situés le cercle économique actif de l’Asie de l’est et le cercle économique européen développé. De nombreux pays de l’arrière-pays ont un énorme potentiel de développement économique. En 2013, la Chine a proposé l'initiative "la Ceinture et la Route", précisément l’initiative d’une ceinture économique de la Route de la Soie et celle d’une Route maritime de la Soie du 21e siècle. Avec cette initiative touchant le continent eurasien, la Chine envisage de travailler avec les pays le long de "la Ceinture et la Route" pour construire une communauté d'intérêts, de responsabilités et de destin, basée sur la confiance mutuelle politique, l’intégration économique et la tolérance culturelle.

Un an après, l'UE a annoncé le plan Juncker d'un montant total de 315 milliards d'euros, un projet qui vise à promouvoir les investissements dans les infrastructures, les nouvelles énergies, les technologies de l'information et d'autres domaines. Les objectifs du plan Juncker se confondent à ceux de l'initiative "la Ceinture et la Route". En 2018, afin de concrétiser la synergie entre ces deux projets, le Fonds de la Route de la Soie et le Fonds européen d'investissement ont créé le Fonds commun d'investissement Chine-Europe, d’une valeur de 500 millions d'euros pour la première phase qui s’étale sur trois ans. L’objectif est de favoriser un développement coordonné des entreprises et des institutions financières de deux parties.

Cette année marque le 45e anniversaire de l'établissement de relations diplomatiques entre la Chine et l'UE. Au cours des 45 dernières années, le positionnement des relations bilatérales n’a cessé d’être promu et les domaines de coopération ont été continuellement élargis. : l'établissement en 1998 d'un partenariat constructif, stable et durable au 21 siècle, l'établissement en 2001 d'un partenariat global, l'établissement en 2003 d'un partenariat global stratégique, et en 2014 la proposition par la Chine pour avancer les relations sino-européennes vers un partenariat fort basé sur la paix, la croissance, la réforme et la civilisation.

Pour ce qui est des échanges commerciaux, le volume du commerce Chine-UE a augmenté de 250 fois par rapport à celui d’il y a 45 ans. D’ailleurs, l'UE est depuis 16 ans d’affilée le premier partenaire commercial de la Chine. D’autre part, la Chine a maintenu son statut de deuxième partenaire commercial de l'UE pendant de nombreuses années.

Les liens économiques et commerciaux étroits entre la Chine et l'Europe ont créé des opportunités pour le développement régulier de l'Europe. De 2001 à 2018, le taux de croissance annuel moyen des exportations de l'UE vers la Chine a atteint 14,7%, soutenant environ quatre millions d'emplois. Jusqu’à la fin de 2017, la Chine avait établi plus de 2 900 entreprises d'investissement direct au sein de l'UE, créant 176 000 emplois locaux. En matière de mobilité de personnes dans les deux sens, on enregistre un nombre de près de 8 millions de personnes chaque année. Il y a plus de 600 vols entre la Chine et l'Europe chaque semaine.

A l'heure actuelle, les deux parties ont établi près de 70 mécanismes de consultation et de dialogue, couvrant notamment les domaines politique, économique, humain et culturel, scientifique et technologique, énergétique, et environnemental.

Début 2020, l’irruption de l'épidémie de nouveau coronavirus a gravement entravé la chaîne industrielle et la chaîne d'approvisionnement du monde, ce qui a non seulement affecté l’activité économique et la vie quotidienne de tous les pays, mais aussi posé des défis à l'approfondissement de la coopération Chine-UE. Dans ce contexte, la Chine et l'Europe se sont mutuellement soutenues. A noter que depuis le déclenchement de l'épidémie, les trains de fret Chine-Europe, qui ont régulièrement circulé, ont favorisé les flux transfrontaliers de biens et de services et aidé les entreprises à reprendre leurs activités de production, ce qui a ainsi réduit l'impact de l'épidémie sur la coopération sino-européenne dans la chaîne industrielle et la chaîne d'approvisionnement. Selon les données, au cours du premier semestre 2020, 5 122 convois ferroviaires ont circulé entre la Chine et l’Europe, occasionnant une hausse de 36% par rapport à la même période de l’année dernière.

Josep Borrell, haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a récemment publié un article sur le site web de l'Agence pour l'action extérieure de l'UE, déclarant que le nouveau coronavirus remodèlera le monde, et que la Chine était en train d’envoyer un message fort qui fait d’elle un partenaire responsable et fiable, contrairement aux Etats-Unis. Qu'il s'agisse de l'initiative "la Ceinture et la Route", du plan Juncker ou de la "version européenne des Nouvelles Routes de la soie", la synergie efficace des initiatives et plans de coopération Chine-Europe favorisera énormément le développement de l'économie mondiale et revêtira une haute signification dans le contexte actuel où l'unilatéralisme et le protectionnisme refont surface.

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