Commentaire : un patchwork de fausses informations met en évidence l’échec de la gestion de la crise sanitaire aux Etats-Unis

RCI 2020-10-13 21:08:13
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Depuis le début de l’épidémie du COVID-19, des politiciens américains ne cessent de monter et répandre des mensonges sur la Chine à des fins politiques sombres. Récemment le républicain Michael McCaul de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants a sorti un patchwork de fausses informations, dans lequel lui et ses semblables instrumentalisent le virus, politisent les recherches sur l’origine du COVID-19 et stigmatisent la Chine. Le tout dans le but de dissimuler la défaite américaine dans la prévention et le contrôle de l'épidémie. Pourtant le patchwork a créé un effet boomerang, mettant en évidence les manques et les saletés chez les autorités américaines.

Ce soi-disant rapport d'enquête est bourré de fausses informations qui circulent depuis des mois, selon lesquelles la Chine a dissimulé des données, et elle n’avait pas partagé en temps opportun les informations sur les nouveaux pathogènes du coronavirus et les séquences du génome. L’odeur de la guerre froide se sent entre les lignes.

Seule la vérité pourra freiner la circulation des mensonges. La performance anti-épidémique de la Chine est soutenue par les faits. Dans la soirée du 19 janvier, un groupe d'experts de haut niveau a clairement indiqué sur le média officiel que le nouveau coronavirus se propageait entre les hommes. Le 23 janvier, le gouvernement central a pris la décision de confiner Wuhan et la province du Hubei. A ce jour-là, il n'y avait que 9 cas confirmés dans des pays et régions en dehors de la Chine, dont un aux États-Unis. Le 2 février, en fermant leurs frontières à tous les citoyens chinois, les États-Unis ne comptaient qu’une dizaine de cas confirmés de COVID-19. Et à ce jour, ce pays compte plus de 8 millions de cas confirmés, avec 220 000 décès.

Les États-Unis ont complètement perdu la campagne de la prévention et du contrôle de l'épidémie, malgré sa position de l’unique superpuissance du monde, dotés d’ailleurs des ressources médicales de plus haute qualité. Est-ce toujours la faute des autres pays ?

Selon des médias américains, le premier cas d'infection aux États-Unis remonterait en octobre 2019. Le monde entier désire en savoir davantage et se demande pourquoi les États-Unis n'ont pas détecté et signalé l'épidémie en temps opportun? Pourquoi les politiciens de la Maison Blanche ont-ils fait tout leur possible pour écarter les experts de la santé publique, dont Anthony Fauci, Helen Chu et Rick Bright ?

Le journal « The Washington Post » était lucide et perçant, lorsqu’il a qualifié l'échec historique des États-Unis de la lutte contre le COVID-19 d’une catastrophe d'origine humaine. Dans l'écologie malsaine de la politique américaine, les responsables à l'intérieur et à l'extérieur de la Maison Blanche ne se soucient que des intérêts politiques et oublient complètement l'esprit humanitaire et scientifique, de sorte qu'il n'y a toujours pas un plan fédéral pour gérer la crise sanitaire.

William Fauci, ancien directeur des CDC (Centers for Disease Control and Prevention) des États-Unis, a critiqué ouvertement les dirigeants américains et le gouvernement actuel, qui ont «marginalisé continuellement les CDC », ce qui a empêché l'agence de répondre de manière appropriée à l’épidémie. Dans une lettre adressée à Robert Redfield, l'actuel directeur des CDC, William Fauci a comparé la situation actuelle aux États-Unis à un « massacre ».

De ce point de vue, le patchwork de Michael McCaul et la réponse du gouvernement américain à l’épidémie ont un point commun : les calculs politiques avant tout, les raisons et la science complètement écartées. Cependant, face à la cruelle réalité, ce soi-disant rapport a créé un effet boomerang. Au lieu de verser de l'eau sale sur la Chine, il permet au monde de passer au crible les mesures et les paroles du gouvernement américain lors de la gestion de crise.

Tout récemment, la Chine a annoncé son adhésion au mécanisme COVAX, une décision qui a été hautement appréciée par la communauté internationale. Pour Seth Berkley, l’initiateur du projet et le CEO de l'Alliance pour les vaccins (Gavi, partenaire de l’OMS), « la décision de la Chine nous renforcera pour assurer une distribution équitable de nouveaux vaccins contre le COVID-19 à l’avenir». En revanche, les États-Unis ont refusé d'adhérer à ce plan.

Michael McCaul et compagnie doivent mieux gérer leur emploi du temps. Au lieu de fabriquer un patchwork de mensonges, il est préférable d'aider ses compatriotes à sortir des souffrances. Ce n'est qu'en abandonnant les calculs politiques et en rassemblant le pouvoir de la conscience et de la raison que les États-Unis pourront sauver la situation et surtout la vie du peuple.

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