Commentaire : Mike Pompeo a besoin de se regarder dans un miroir

RCI 2020-09-01 22:03:48
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Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a encore critiqué aveuglement la Chine sur les réseaux sociaux, en disant qu’elle se développait au détriment de l’environnement. A ce sujet, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lui a conseillé de bien se regarder dans un miroir.

La Chine préconise l’économie verte depuis longtemps. Ces dernières années, les émissions des principaux polluants ont continué de diminuer et l’environnement écologique s’est considérablement amélioré en Chine. En 2018, les émissions de dioxyde de carbone par unité de PIB ont chuté de 45,8% par rapport à 2005. Fin 2019, le taux de traitement écologiquement inoffensif des déchets ménagers urbains était proche de 99%. D'un point de vue international, la Chine s'acquitte sérieusement de ses obligations conventionnelles telles que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, l'Accord de Paris et la Convention de Bâle. C'est le pays qui a investi le plus dans les énergies renouvelables dans le monde et qui a apporté une contribution positive à la gouvernance mondiale de l'environnement. Et, Mike Pompeo n’a rien vu de tout ça.

En tant que principal émetteur de gaz à effet de serre du monde, les États-Unis se sont néanmoins retirés, en juin 2017, de l’Accord de Paris. Renonçant ainsi à leurs propres tâches contraignantes et quantitatives de réduction des émissions, ce qui entrave sérieusement la réalisation des objectifs mondiaux de la réduction des émissions et du développement vert. En tant que plus grand exportateur de déchets solides, les États-Unis transfèrent une grosse quantité de déchets vers les pays en développement. Ils profitent des eaux limpides et des montagnes verdoyantes, tandis que les autres pays souffrent d’un désastre environnemental.

Lors de la visite de Pompeo en Europe à la mi-août, le président autrichien Alexander Van der Bellen a exprimé ses regrets pour le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris. Cependant, le chef de la diplomatie américaine et menteur professionnel est resté totalement indifférent au mécontentement de son allié européen, discréditant les pays qui apportaient une contribution au développement vert.

En effet, la présente administration américaine joue souvent le jeu de « deux poids, deux mesures ». Après s'être retirés du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, les États-Unis ont fait tout leur possible pour empêcher le Venezuela d'être élu membre de ce conseil onusien. Finalement le Venezuela a été élu par 105 voix, ce qui témoigne la prise de conscience au sein de la communauté internationale. Après s'être retirés de l’Organisation mondiale de la Santé, les États-Unis cherchent sans scrupule à piloter le plan de réforme de l’OMS. L'Allemagne et la France ont dû quitter la table des négociations pour exprimer leur colère. Après leur retrait de l'accord nucléaire iranien, les États-Unis ont demandé le lancement d'un mécanisme de « restauration rapide des sanctions », qui ne peut être initié que par les participants à l'accord. Sans surprise, l’initiative américaine a été boycottée par les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Cette petite poignée de politiciens de Washington ayant à leur tête Pompeo placent avant tout leurs intérêts politiques. Les accords internationaux sont outils ou déchets selon leur critère de valeur. Ce genre de pratiques ont compromis l’équité et la justice internationale, ainsi que la paix et le développement mondial. Mais quelle ironie de voir Pompeo et ses semblables continuer à semer des troubles dans le monde, en se considérant prétentieusement comme défenseur de la communauté internationale !

« La politique diplomatique aux commandes de Mike Pompeo a apporté l’échec le plus cuisant aux États-Unis depuis des décennies. » Telle est la remarque d’un éditorial publié le 30 août sur le site du quotidien « The Washington Post ». Mike Pompeo a conduit la diplomatie américaine dans une impasse, souligne cet édito qui a révélé que l’actuel patron de la diplomatie américaine nourrit les ambitions de briguer à la magistrature suprême en 2024.

Nous conseillons à M. Pompeo de bien lire l’article sur « The Washington Post », d’ouvrir ses yeux sur la situation douloureuse de ses compatriotes : avec plus de 6 millions de cas confirmés de COVID-19, un millions d’Américains demandent une subvention de chômage chaque semaine, tandis que les manifestations antiracistes se répandent dans les quatre coins des États-Unis. Discréditer la Chine ne va pas résoudre ce lot de problèmes des États-Unis. Le peuple américain le sait. Si Mike Pompeo ne cesse pas ses jeux, il sera surement cloué au pilori de l’histoire.

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