​La tournée au Moyen-Orient a encore mis en lumière les ambitions politiques de Mike Pompeo

Le 27 août, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a terminé sa tournée au Moyen-Orient pleine d’arrières pensées et de calculs. Au cours de cette visite, il a non seulement poussé l’unilatéralisme américain à l’extrême, mais il a aussi rompu avec la tradition et s’est ouvertement impliqué dans la politique intérieure américaine en tant que diplomate. Il a ainsi accumulé du capital pour arriver un jour au sommet du pouvoir américain.

Comme cela avait été prédit par le monde extérieur, l’un des principaux objectifs de la visite de Pompeo était d’intensifier la répression contre l’Iran. La levée des sanctions par la communauté internationale s’approche, les Etats-Unis ne peuvent plus rester calme et ont récemment présenté au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution visant à prolonger l’embargo sur les armes contre l’Iran. Ce qui est embarrassant, c’est que les Etats-Unis n’a obtenu qu’un oui, alors que les alliés traditionnels de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne se sont abstenus. Et plusieurs médias ont ironisé sur le fait que "ceux qui voulaient isoler l’Iran se sont retrouvés isolés".

Le jour où il a terminé sa tournée au Moyen-Orient, Pompeo a annoncé sur les médias sociaux que les Etats-Unis allaient rétablir les sanctions contre l’Iran à partir du 20 septembre. Ce geste va à l’encontre du consensus du Conseil de sécurité des Nations unies. Les Etats-Unis ont poussé l’unilatéralisme, en devenant ouvertement l’opposant du monde entier.

Comme l’a souligné la plupart des pays membre du Conseil de sécurité, les États-Unis, qui se sont retirés unilatéralement de l’accord nucléaire iranien dès mai 2018, ont perdu leur statut de parties à l’accord et leurs revendications n’ont aucune base juridique. Cependant, les Pompeos ont prétendu qu’en tant que participants initiaux à l’accord, avoir le droit de prendre cette décision. Le fait que M. Pompeo, pour son propre compte et au mépris des intérêts des citoyens du Moyen-Orient, ait créé spécialement la confrontation. Il s’agit d’un acte de sang-froid.

Il faut aussi remarquer qu’il a entamé sa tournée au Moyen-Orient à l’occasion de la Convention nationale du parti républicain aux États-Unis, c’est non seulement pour attaquer l’Iran et il a d’autres calculs politiques plus importants.

M. Pompeo a qualifié la normalisation des relations diplomatiques entre les Emirats arabes unis et Israël, annoncée à la mi-août, de «grande victoire» dans la médiation diplomatique des dirigeants américains, il a tenté ainsi de faire preuve de loyauté envers les dirigeants américains en montrant les «résultats diplomatiques» de l’Administration américain actuelle.

Il est évident que la soi-disant médiation américaine n’a pas eu d’effet décisif sur le rapprochement entre les deux pays, et le fait que M. Pompeo ait voulu mettre tout cela comme mérites des dirigeants américains correspond à son habitude de flatter.

Il est intéressant de noter que pendant sa tournée au Moyen-Orient, M. Pompeo a assisté à distance à la Convention nationale républicaine à Jérusalem et prononcé un discours en faveur de la réélection du dirigeant américain.

National Broadcasting Company a commenté que le fait qu’il a choisi l’icône vieille ville de Jérusalem pour son discours "est un signal clair et sans équivoque aux électeurs évangéliques américains. Ils sont partis importante du camp républicain. Il est essentiel d’obtenir le soutien des évangéliques si Pompeo se présente comme candidat à la présidence en 2024.

Donc, dans l’esprit de ce diplomate suprême, rien ne semble plus important que de participer à la présidence de 2024.

De l’échec de la lutte contre l’épidémie à la reprise de la discrimination radicale, aujourd’hui, les Etats-Unis se trouvent dans une crise de gouvernance multiple, quant à cela, des politiciens aussi égoïstes que Pompeo sont certainement coupables, Ils ont toujours fait prévaloir leurs intérêts personnels sur l’intérêt national et le bien-être de la population.