Commentaire : Les déraisonnements de Peter Navarro reflètent l’échec du mécanisme décisionnel américain

2020-08-15 22:15:12
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Peter Navarro, conseiller à la Maison blanche en charge du commerce international, a exprimé ses confusions sur les contradictions au sein de la société américaine occasionnées par l’épidémie, et sur la colère des Américains contre leur propre pays. C’est ce qu’il a dit dans une interview accordée récemment à Fox News Channel. Selon lui, si la colère des Américains peut déferler sur la Chine, son pays se remettra plus rapidement du COVID-19. Ses paroles absurdes, qui ont choqué le public, ont été prononcées pour se défendre de la gestion catastrophique de l’épidémie du COVID-19 par l’administration américaine. En même temps, on ne comprend plus ce conseiller qui est descendu aussi bas.

“Faucon parmi les faucons” de Washington, Peter Navarro est toujours au centre des cabales contre la Chine. Cette campagne de diabolisation a été mise en place depuis l’apparition de l’épidémie. Sans doute que les États-Unis en font trop.

D’un ton raciste, Peter Navarro a, dans son interview à Fox News, débité une fois de plus des mensonges, disant que la Chine avait “fabriqué” et “caché” le virus, et avait acheté tous les équipements de protection médicale dans le monde. Même les internautes américains ont eu du mal à accepter cette grande supercherie de Navarro. Des mensonges cousus des fils blancs pour lesquels les internautes demandent à son auteur d’en fournir des preuves.

De toute évidence, le monde a depuis longtemps compris que Navarro est accro aux rumeurs et aux mensonges. Même si la Chine a été le premier pays à signaler le COVID-19 à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), rien n’indique que ce virus est parti de Wuhan. C’est la thèse que soutient également l’ensemble de la communauté internationale. D’ailleurs, le Dr Michael Ryan, chargé du programme de gestion des situations d’urgence sanitaire de l’OMS, a récemment précisé que le “patient zéro” ne vient pas toujours du premier lieu de l’apparition de l’épidémie. En fait, de plus en plus de recherches de différents pays se sont lancés dans la recherche de l’origine de cette épidémie. En Espagne, on a découvert les traces du virus dans les eaux usées du mois de mars 2019.

A partir du 3 janvier 2020, la Chine a commencé à informer régulièrement l’OMS, les États-Unis, ainsi que d'autres pays et organisations régionales de la situation épidémiologique. Deux jours plus tard, l'OMS a alerté sur des cas de pneumonie inexpliquée. Selon les reportages du Washington Post, les Américains travaillant au siège de l'OMS "ont également transmis des informations en temps réel sur le nouveau coronavirus à l'administration américaine", mais cette dernière a mis 70 jours avant de prendre la menace au sérieux.

Les accusations américaines selon lesquelles la Chine a acheté tous les équipements de protection médicale sont infondées. La Chine a, dans les limites de ses capacités, apporté du soutien et de l’aide aux pays qui luttaient contre le COVID-19. Les soutiens de la Chine ont pris les formes de la coopération commerciale et d’assistance humanitaire. Prenons l'exemple de l'aide chinoise aux États-Unis. Selon des statistiques incomplètes des douanes chinoises, rien qu’entre le 1er mars et 17 avril, la Chine a fourni aux États-Unis 1,8 milliard de masques, 258 millions de paires de gants médicaux et 29 millions de combinaisons de protection médicale, 3 millions de paires de lunettes de protection, 156 ventilateurs invasifs et 4 254 ventilateurs non invasifs.

En effet, Navarro a non seulement franchi la limite inférieure des normes morales des fonctionnaires de la Maison Blanche, mais également créé une blague dans l’histoire politique américaine. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est qu’il y a plus d’un Navarro à l'intérieur et à l'extérieur de la Maison blanche. En tant que seule superpuissance du monde, les États-Unis ont la base économique et sociale de la prévention et du contrôle des épidémies. Mais à cause de la déviation collective des décideurs, le peuple américain paye actuellement un lourd tribut !

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