En réprimant l’Institut Confucius, Pompeo fait honte aux Etats-Unis

RCI 2020-08-14 22:23:38
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Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a, dans une déclaration faite le 13 août, considéré que le Centre américain des Instituts Confucius jouait le rôle d’une « mission diplomatique ». « Les Instituts Confucius font partie de l’appareil d’influence et de propagande du Parti communiste chinois », a-t-il affirmé. Cependant, ces fausses manœuvres du patron de la diplomatie américaine sont une preuve de la vaste campagne de diabolisation et de stigmatisation contre les projets de coopération sino-américains, mise en œuvre par des politiciens américains qui ne jurent que par la confrontation idéologique.

A ce rythme, le risque est que les échanges humains normaux entre la Chine et les Etats-Unis connaissent un coup d’arrêt à cause des manipulations politiques made in Pompeo et ses semblables.

Il faut au passage souligner que ces pratiques honteuses du secrétaire d’Etat américain nuisent à l’image de la société américaine, connue pour son côté « creuset du multiculturalisme ».

Au sujet des provocations de Pompeo, il convient de souligner qu’en tant qu’établissement d’enseignement sans but lucratif, lancé il y a 16 ans, l’Institut Confucius a répondu aux besoins des populations de tous les pays et régions du monde en matière d’apprentissage de la langue chinoise. Il est engagé dans la promotion de la compréhension de la langue et de la culture chinoises. C’est tout ce que les instituts Confucius font à travers le monde, pas autre chose. Point n’est besoin de les stigmatiser.

Des pays occidentaux comme l’Allemagne, la France et l’Espagne ont créé des institutions pour promouvoir leur propre langue et leur propre culture dans le monde, dont l’existence est antérieure à la création des Instituts Confucius.

Curieusement, les autorités américaines, dont le pays prône l’intégration de cultures diverses, se sont illustrées, ces dernières années, dans une guerre de nerfs contre les Instituts Confucius. Le Département américain de la Défense et le Congrès américain ont mis en place des politiques ou des projets de loi visant à perturber le fonctionnement des Instituts Confucius aux Etats-Unis. Certaines universités américaines ont également été obligées de rompre leurs liens avec les Instituts Confucius.

Il convient de noter que cette dernière répression menée par la partie américaine contre les Instituts Confucius intervient dans un contexte caractérisé par les brouilles diplomatiques sans précédent entre la Chine et les Etats-Unis. Il s’agit d’une nouvelle initiative de la part des politiciens américains dans le cadre d’une offensive idéologique contre la Chine. Derrière cela, il y a des calculs politiques. D’une part, les politiciens américains cherchent à détourner l’attention de l’opinion publique sur la gestion pour le moins chaotique de la crise sanitaire du COVID-19, et d’autre part, ils veulent présenter la Chine comme la source de leur malheur, espérant ainsi bénéficier de la sympathie du public, stratégie, pensent-ils, qui leur permettra de gagner haut la main lors de la présidentielle du 3 novembre prochain.

En plein XXIe siècle, il est aberrant de voir Pompeo et ses semblables naviguer à contre-courant de l’histoire. C’est avec raison que les pratiques ont été fermement condamnées par des personnalités éminentes américaines. Le professeur Ezra Feivel Vogel de l’université de Harvard a écrit récemment que les Etats-Unis avaient beaucoup bénéficié des échanges sino-américains et que la pratique des Etats-Unis d’étouffer les échanges humains normaux sino-américains n’était pas rationnelle.

Dans une interview accordée à la BBC, l’économiste américain bien connu Jeffrey Sachs a critiqué la ligne dure du gouvernement américain contre la Chine. A l’en croire, il y a une force aux Etats-Unis qui tente de lancer une nouvelle guerre froide contre la Chine. Si cette approche continue d’être adoptée, les Etats-Unis tomberont dans une plus grande controverse et s’exposeront à un plus grand danger.

De nos jours, les échanges et la coopération sino-américains correspondent aux besoins de l’époque et sont dans l’intérêt des deux pays. Pompeo et ses semblables propagent délibérément la « menace chinoise » et bloquent arbitrairement les échanges humains entre les deux pays. Une telle pratique va à l’encontre de la volonté du peuple américain. Leurs tentatives sont vouées à l’échec.

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