Commentaire : Mike Pompeo, le « caméléon » de Washington ne cache plus ses ambitions présidentielles

RCI 2020-08-13 20:55:50
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« Cela concerne davantage les élections et l'argent. C'est là le jeu politique américain. Il y a beaucoup de politiciens, pas de spécialistes de la politique étrangère, mais des politiciens qui veulent un emploi au sein du gouvernement ». Telle est la remarque faite par Mark Brzezinski, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Suède. Il l’a dit lors d’une une interview qu’il a récemment accordée à China Media Group.

Mark Brzezinski n’est rien autre que le fils de Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter. Parmi les politiciens opportunistes de Washington, se trouve le plus tristement célèbre Mike Pompeo, actuel secrétaire d’Etat américain.

Durant plus de deux ans, ce chef de la diplomatie des Etats-Unis change souvent de « couleur de peau » comme un caméléon pour s’adapter aux situations et circonstances de l’heure. Face à l’épidémie du COVID-19, il a complètement oublié sa responsabilité envers les Américains, accusant gratuitement les autres pays, tout en sapant la coopération internationale. Aveugle devant les manifestations antiracistes, Pompeo n’a d’yeux que voir ce qui se passe ailleurs, et il s’illustre par le recours à la politique de « deux poids deux mesures ». Alors que les tensions sociales grandissent aux Etats-Unis, Pompeo désigne la Chine comme le bouc émissaire, une manœuvre dilatoire tendant à sauver la prochaine course à la Maison Blanche dans laquelle lui et ses acolytes sont mal embarqués. Sur le chemin qui mène au sommet politique, Mike Pompeo agit comme un caméléon, tout en laissant de côté les intérêts du peuple, la responsabilité diplomatique et l’image du pays.

S’il y a une année, son ambition présidentielle restait encore cachée, aujourd’hui l’homme opère à visage découvert. En juillet, Mike Pompeo a participé au sommet des leaders familiaux dans l’Etat d’Iowa, alors que cet Etat est très peu fréquenté par un secrétaire d’Etat, mais reste incontournable pour les présidentiables. Sur place, Pompeo a un prononcé un discours, qui a été rapidement qualifié creux par le « Washington Post ». Pour le quotidien américain, ce discours ne sert qu’aux intérêts personnels de son auteur, qui se voit déjà candidat président pour la future présidentielle.

Pour préparer son chemin vers la Maison Blanche, Mike Pompeo et son épouse invitent souvent des personnalités du monde d’affaires et des médias aux « dîners Madison », payés par les contribuables et censés favoriser les échanges entre les diplomates.

Beaucoup se demandent pourquoi Mike Pompeo reste toujours sur son poste malgré sa mauvaise réputation. La raison principale est qu’il est un flatteur réputé. Un ancien diplomate américain a dit dans une interview accordée au magazine « The New Yorker » que Mike Pompeo est un « missile détecteur de chaleur », visant toujours à cajoler le dirigeant américain. En mai 2019, un an après sa nomination en tant que secrétaire d’Etat, Mike Pompeo a défini le département d’Etat comme « le premier organe à représenter le président ». Pourtant sa fidélité au président américain n’est pas du tout sincère. Tout le monde s’en souvient, lors de primaire démocrate en 2016, Pompeo a qualifié Trump de « dictateur » et de « clown ».

Pour gravir les échelons, Pompeo n’a hésité à ruiner l’image décente et le professionnalisme reconnu au département d’Etat américain. Si on passe en revue l’histoire américaine, on remarquera que les diplomates américains sont réputés pour leurs connaissances et expériences. Henry Kissinger, Brent Scowcroft et Zbigniew Brzezinski sont parmi les exemples les plus cités. Ils ont jeté des ponts reliant les Etats-Unis avec le reste du monde dont la Chine. Malheureusement, les politiciens comme Pompeo ont détruit ces ponts et construit des murs qui empêchent coopération et communication.

Si les Etats-Unis laissent les opportunistes comme Pompeo orienter sa politique chinoise, l’ensemble du peuple américain sera contraint de payer le prix de ce mauvais choix. Quant à Mike Pompeo, il reste dans l’histoire comme un parasite politique.

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