Gestion du COVID-19 : la stratégie américaine d’imputer la responsabilité à autrui mise à nue
Richard Horton, rédacteur en chef du magazine The Lancet a fait des révélations graves sur les Etats-Unis au sujet de sa gestion du COVID-19.
Dans son article du 4 août, publié dans le journal britannique The Guardian, Horton affirme que les Etats-Unis avaient tenté d’imputer à la Chine la responsabilité de la propagation à grand pas du COVID-19. Des accusations qui avaient pour objectif de disculper leur gestion catastrophique du COVID-19, a expliqué le rédacteur en chef de la revue médicale. Selon son article, les politiciens américains ont intensifié leurs attaques contre la Chine qui a pourtant remarquablement contribué à la lutte contre le COVID-19.
En effet, les révélations de Richard Horton sont venues mettre à nue la tentative des politiciens américains de rejeter la responsabilité à la Chine. Mais face à la situation épidémique de plus en plus inquiétante aux Etats-Unis, ces politiciens, dans le contexte actuel de la présidentielle du novembre prochain, sont obligés de vendre la théorie de « virus chinois » tout le temps. Ce refrain répété à longueur de la journée, n’est plus la bienvenue dans les médias américains qui en ont marre.
C’est le cas de Peter Navarro, conseiller au Commerce à la Maison Blanche qui s’était vu arraché la parole en pleine émission sur CNN. Parce que ce cacique du parti républicains ne cessait tout au long de ses explications de désigner le COVID-19 sous l’appellation du « virus chinois ».
Alors que cette appellation à caractère racisme n’a pas de place dans le milieu scientifique, personne n’en fait mention.
Depuis la propagation du COVID-19 dans le monde, les scientifiques de différents pays ont, preuve à l’appui, battu en brèche la théorie insoutenable selon laquelle le nouveau coronavirus venait d’un laboratoire chinois.
Dans une interview écrite publiée récemment dans la revue Science, Shi Zhengli, chercheuse de l’Institut de virologie de Wuhan, a, sans ambages, exigé des excuses de la part du dirigeant américain pour ses multiples accusations gratuites contre son institut. Des accusations, soutient-elle, qui sont à l’encontre des vérités scientifiques, « ont affecté sérieusement nos recherches et nos vies personnelles », et il doit pour cela « nous présenter ses excuses », a-t-elle insisté.
L’inefficacité dans la lutte antiépidémique et la reprise des activités économiques avec précipitation sont des facteurs qui ont aggravé la situation dans plusieurs états américains.
En même temps, le PIB américain a chuté de 32.9% au 2ème trimestre de 2020, ce qui a détérioré la vie des Américains déjà difficile. Selon les statistiques publiées le 5 août par la société américain Automatic Data Processing (ADP), seulement 167 000 emplois ont été créés dans les secteurs privés en juillet dernier, aux Etats-Unis. Des chiffres loin des prévisions du marché qui tablaient entre un million et million et demi.
Dans ce contexte, la cote de popularité du dirigeant américain a chuté à 34%, un résultat difficile à accepter pour le locataire de la Maison blanche, surtout à l’approche du sprint final de sa réélection. Alors, rejeter la responsabilité à la Chine devient une option vitale pour détourner l’attention des Américains.
Plus profondément, c’est à cause des préjugés et de l’hostilité que certains politiciens extrêmes américains ont contre la Chine. Ils inventent des mensonges pour discréditer la Chine et semer la haine contre la Chine. Une manière pour eux de relancer une nouvelle « guerre froide » contre la Chine, en se servant de la pandémie du COVID-19 de prétexte.
En plein 21ème siècle, quiconque lance la soi-disant « guerre froide » se place à l’encontre de l’histoire. Le professeur de l’Université de Harvard, Ezra Feivel Vogel, avait dit qu’il n’était pas conforme pour les Etats-Unis, au regard des intérêts, de considérer la Chine comme leur ennemie. D’après Robert B. Zoellick, ancien représentant spécial des Etats-Unis pour le Commerce, ceux qui veulent imposer la « nouvelle guerre froide » doivent savoir qu’ils sont en train de remettre en cause les efforts de plusieurs années de coopération entre les Etats-Unis et la Chine.