Commentaire : La politisation du COVID-19 provoque de lourdes conséquences dans le monde

RCI 2020-08-06 08:44:31
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Dans son article publié le 3 août chez The Guardien, l’éditeur en chef du magazine médical « The Lancet » Richard Horton a indiqué que suite à l’éclatement de l’épidémie du COVID-19, la classe politique occidentale dirigée par l’administration américaine a durci les accusations contre la Chine afin de créer des conditions pour lancer une nouvelle guerre froide. Selon M. Horton, en comparaison aux braves contributions que les scientifiques chinois ont apporté au monde en matière de cette pandémie, le fait de faire porter à la Chine le chapeau de la propagation de l’épidémie à travers le monde, n’est qu’un alibi tendant à esquiver la gestion chaotique de la pandémie par les pays occidentaux.

Après l’apparition du COVID-19, les opérations destinées à lutter contre cette épidémie, qui devaient s’inscrire dans le cadre des sujets scientifiques, ont été politisées avec frénésie par certains politiciens américains. L’Organisation mondiale de la Santé, coordinateur de cette campagne globale de lutte antiépidémique, a réitéré la logique qui guide l’appellation du nouveau coronavirus. Pour elle, Wuhan n’est pas forcémement le lieu de transmission du virus entre espèces. Malgré cette observation de l’OMS, plusieurs officiels haut placés du gouvernement américain ont mis en œuvre la théorie du complot, désignant le nouveau coronavirus sous l’appellation du « virus chinois » ou « virus kong-fu ». De plus, l’administration américaine crée également des confrontations sur les plans diplomatique, économique, commercial, scientifique et social. Cela, dans le but de se soustraire de son incapacité à contrôler l’épidémie, tout en imputant la responsabilité de la propagation du COVID-19 à la Chine.

Pour les hommes politiques américains, l’enjeu politique majeur reste actuellement l’élection présidentielle prévue en novembre prochain. Pour la remporter , ils ont pris la position hostile contre la Chine dans presque tous leurs déclarations et agissements. Saper les plus importantes relations bilatérales du monde d’aujourd’hui est, pour eux, le « politiquement correct » qui représente un enjeu majeur.

Ce qui est très inquiétant, c’est que les Etats-Unis, qui auraient joué un rôle leader dans la coopération antiépidémique mondiale, sous l’impulsion de l’unilatéralisme et la politisation de l’épidémie, a créé le pire résultat de lutte contre le COVID-19 parmi les pays du monde. Et on ne voit pas à ce jour de signes encourageants qui puissent donner l’espoir dans le contrôle de l’épidémie. En juillet dernier, le COVID-19 a fait plus de 25.000 morts aux Etats-Unis, une moyenne de 830 morts par jour. En parallèle, la population américaine semble perdre tout espoir de vaincre l’épidémie. Selon un récent sondage réalisé par The Huffington Post et l’entreprise de sondage YouGov, 46% des personnes interrogées déclarent que les États-Unis n'ont pas géré l'épidémie aussi bien que d'autres pays.

Au deuxième trimestre, l’économie américaine a connu la plus lourde récession jamais enrgistrée depuis 1947, le PIB du pays a diminué de 32, 9% selon le calcul du taux annuel. Etant donné que les Etats-Unis sont la plus grande économie mondiale, qu’ils ont des liens extrêment étroits avec l’économie des pays, la récession gravissime de l’économie américaine impliquera le commerce et les chaînes industrielles à l’échelle mondiale. Cela devait être une épée de Damoclès pour l’économie mondiale et le marché des capitaux se trouvant au seuil de la crise.

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