Développement économique : la BAII pourrait offrir de nouvelles opportunités à l’Europe

Le Libéria est devenu membre de la Banque asiatique d’Investissement pour les infrastructures (BAII). Son adhésion a été entérinée, le 28 juillet, lors de la cinquième réunion annuelle de cette institution bancaire. Ce pays de l’Afrique de l’ouest devient ainsi le 103ème membre de la BAII.

La BAII a approuvé depuis sa fondation 87 projets et fourni près de 20 milliards de dollars d’investissements qui bénéficient à 24 économies. Face au COVID-19, la BAII a créé un fonds spécial pour éponger les effets de cette pandémie. C’est dans ce cadre que 16 projets d’une valeur de 5, 9 milliards de dollars ont été approuvés.

Tous ces projets réussis de la BAII la placent dans une bonne posture, celle de devenir un nouveau type de banque multilatérale de développement, un nouveau type de plate-forme de développement en phase avec notre temps, un nouveau type d'institution performante pour la coopération internationale et un nouveau modèle de coopération multilatérale. Un tel objectif offre aussi de nouvelles opportunités à l’Europe.

Prônant le multilatéralisme, la BAII, qui finance plus des projets dans le secteur des infrastructures, a été créée dans le but de promouvoir le développement de la mondisalisaion économique vers une voie plus ouverte, tolérante, bénéfique à tous et équilibrée. Elle favorise ainsi la paix et le développement tant régional que mondial. Tandis que les objectifs d’élimination de la pauvreté et du développement durable recourant à l’assistance au développement constitue également un important agenda de l’Union européenne. Certes, les résultats ne sont pas très satisfaisants en termes d’aides extérieures au développement. Selon un reportage paru à la fin de l’année 2019 dans The Guardien, seulement moins de 10% des fonds d’assistance de l’UE ont été destinés aux pays qui avaient beaucoup plus besoin d’aides. L’organisation non gouvernementale ActionAid se soucie en outre de la dérivation européenne de l’agenda de développement durable pour 2030.

Le succès et les perspectives de développement de la BAII pourraient apporter, dans le futur, de nouvelles idées et offrir de nouvelles opportunités au projet d’assistance au developpement de l’UE. La BAII est attachée au principe d’ouverture et de tolérance. La participation active des pays développés, tels que le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne ou encore l’Italie, en est une preuve convainquante. La BAII respecte les critères internationaux dans son développement, ce qui lui a valu la plus haute note de 3A de trois principales agences de notation. Pour Alvaro Mendez, professeur à l’Ecole des Sciences politiques et économiques de Londres, la BAII est une banque de l’aide multilatérale au développement. Selon lui, la BAII, qui se conforme aux règles de la gouvernance mondiale, apporte sa contribution au principe d’égalité.

Les investissements dans les infrastructures orientés au futur, le focus sur les changements climatiques, le renforcement de l’interconnexion asiatique, la mobilisation des capitaux privés et la réduction du fossé numérique...Tels sont les prochains challenges qui attendent Jin Liqun, président de la BAII. Ce sont des domaines qui préoccupent l’UE, et dans lesquels le milieu économique européen peut réaliser de grands exploits.

Les nouveaux objectifs de la BAII sont nombreux : elle envisage d’apporter des réponses aux défis actuels, et promouvoir le développement commun de la communauté internationale. L’Europe est naturellement la bienvenue dans ce voyage.