Commentaire : déterminé à comploter contre la Chine, Mike Pompeo veut faire de l’UE sa marionnette

2020-07-02 20:29:32
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Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, qui sait bien provoquer des dissensions, s'est récemment concentré sur les relations sino-européennes. Plusieurs fois, il a appelé l'Europe et les Etats-Unis à mutualiser leurs forces pour barrer la route à la Chine. En réalité, Pompeo veut utiliser l'Union européenne comme une sorte de marionnette à sa guise. Une attitude qui révèle néanmoins son anxiété, sa panique et son impuissance face au renforcement de la coopération Chine-Europe.

Très clairement, Pompeo vise le dernier sommet Chine-UE tenu il y a deux semaines. Au cours de ce sommet, organisé en mode visioconférence, les dirigeants chinois et européens ont conjointement planifié la direction générale des relations sino-européennes dans "l'ère post-épidémie", et sont parvenus à un certain nombre de consensus notamment sur la recherche et le développement de vaccins, la reprise de la production et la conclusion d'un accord bilatéral d'investissement dès que possible. Au demeurant, ce sommet a donné un signal fort et clair de ce que sera désormais la coopération entre la Chine et l’Europe.

Peu importe le degré des menaces de Pompeo, l’Europe reste droit dans ses bottes et jamais n’acceptera le rôle de marionnette que Pompeo tente de lui donner. L'UE a toujours fait preuve de beaucoup de calmes, de rationalité et d’indépendance dans ses décisions stratégiques vis-à-vis de la Chine. Ceci s’explique d’abord et avant tout par un large champ des intérêts inextricablement mêlés entre la Chine et l'Europe, et les besoins de coopération entre ces deux partenaires sont encore pressants.  Ensuite, la politique controversée des Etats-Unis à l’égard de l’Europe, ces dernières années, a fait perdre à l'UE une grande partie de la confiance stratégique qu’elle avait jusque-là des Etats-Unis. Peu à peu, l’Europe découvre le vrai visage des politiciens américains.

Durant l’épidémie de COVID-19, les politiciens américains se sont, sans relâche, très durs envers l'Europe. Les diverses mesures prises par les Etats-Unis ont gravement compromis la situation globale de la coopération mondiale dans la lutte contre l’épidémie et ont également suscité la profonde aversion et la colère parmi les pays de l'UE. Comme certains chercheurs occidentaux l'ont souligné, la relation transatlantique entretenue par des valeurs et des intérêts communs après la Seconde Guerre mondiale n’est plus ce qu’elle était avant. Elle est tombée au point mort.

C’est lui-même le président français Emmanuel Macron, qui était parmi les dirigeants européens à évoquer la fragilité de l’alliance transatlantique. Il a, l’année dernière, sans avoir peur de mot, déclaré ouvertement que l'OTAN, sous le commandement américain, était en état de « mort cérébrale ». L'Europe doit poursuivre une politique de défense et de sécurité indépendante. Face à la décision des Etats-Unis du retrait massif de leurs troupes stationnées en Allemagne, la chancelière allemande Angela Merkel a promis de « reconsidérer fondamentalement » le futur des relations transatlantiques si jamais les Etats-Unis exécutaient leur plan de rapatriement des troupes.

A partir du 1er juillet, l'UE a ouvert des frontières aux ressortissants de près de 16 pays, bottant en touche les Etats-Unis, pays dont la gestion de l’épidémie va de mal en pire. Une interdiction d’accès sur le territoire européen a valeur d’un "vote de défiance", attestant mutatis mutandis  le faible niveau de gestion de l’épidémie par les autorités américaines.

Une Europe indépendante ne peut se permettre de faire route ensemble avec les Etats-Unis. Aussi, pour rien au monde, et surtout dans le contexte actuel, l’Europe n’acceptera pas de s’offrir en soutien des  politiciens américains, dont la recherche des intérêts égoïstes n’est plus à démontrer. Mike Pompeo doit ouvrir l’œil et le bon, pour comprendre les véritables enjeux de ce monde.

 

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