Commentaire : Les Etats-Unis veulent la « rupture » avec la Chine ? C’est aux règles économiques d’en décider

RCI 2020-06-22 19:40:43
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Les Etats-Unis disent vouloir couper toute relation économique avec la Chine, une décision qu’ils estiment prendre en dernier recourt. Une démarche que déconseillent certains haut officiels américains en charge de l’économie et du commerce. Pour eux, la rupture des relations économiques avec la Chine serait une chose « impossible ». Pour leur part, le milieu économique international et les médias voient en cette idée de « rompre les relations » avec la Chine, un moyen pour l’actuelle administration américaine de gagner la prochaine présidentielle du novembre 2020.

En fait, des scénarios similaires ont été mis en scène dans les sanctions contre les entreprises chinoises. En effet, le Département américain du Commerce a récemment révoqué l’ordonnance interdisant aux entreprises américaines de faire les affaires avec la société chinoise Huawei, et leur permettant de coopérer au développement de l’élaboration des normes du réseau à 5G. Selon les analystes, les entreprises chinoises de haute technologie, en tête des recherches et développement du réseau à 5G. Ces entreprises ont actuellement plus de droits à la parole dans l’édification des standards de 5G. Au cas où les  Etats-Unis ne levaient pas cette interdiction, ce sont leurs propres entreprises qui ne seraient pas en mesure de participer intégralement à l’élaboration des standards de 5G, et être du coup, les grands perdants.

On ne peut pas mener des réformes économiques et commerciales à l’échelle internationale sur une simple déclaration irresponsable des politiciens américains. Selon un article publié récemment sur Wall Street Journal, malgré les différends commerciaux, le volume du commerce bilatéral sino-américain a augmenté de près de 39, 7 milliards de dollars en avril dernier, soit une croissance de près de 43% par rapport au chiffre du mois de février. Cela signifie que la Chine redevient le premier partenaire commercial des Etats-Unis, une preuve qui confirme l’absurdité de la soi-disant « rupture ».

En plus des médias américains, beaucoup de personnes sont conscients de ce fait. Craig Boyd Allen, président du Conseil américano-chinois du Commerce (US-China Business Council), estime que la Chine serait probablement « le plus grand moteur » de la croissance économique globale pour cette année et l’année prochaine. Il souhaite que les entreprises américaines puissent en bénéficier. Les entreprises américaines, actrices de la production et la vente et supportrices des risques du marché, ne suivront pas de toute évidence les directives lamentables de certains politiciens, guidées par des intérêts politiques égoïstes.

C’est pour cette raison que les entreprises américaines continuent d’investir en Chine, même si les politiciens américains tentent de les persuader en créant à cette fin un « fonds de retour », surtout en cette  période de l’épidémie. Honeywell, Tesla, Exxon Mobil et Starbucks, ces entreprises de renom ont tous récemment grandement réinvesti en Chine.

Dans son nouveau rapport « Perspectives économiques mondiales », la Banque mondiale table sur la récession de l’économie mondiale pour 2020 à hauteur de 5, 2%, et cela, en raison des contraintes liées au COVID-19. L’économie américaine devrait reculer de 6, 1%, tandis que la Chine peut espérer réaliser une croissance de 1%. La Chine sera donc l’un des rares pays à réaliser une croissance positive en cette année compliquée de 2020, caractérisée par la pandémie.

Pour Kathy Matsui, analyste en chef pour les actions japonaises de Goldman Sachs, le monde est interconnecté, la croissance continue de l’économie chinoise porte une signification majeure pour la quasi-totalité des principales économies mondiales. Il est évidemment impensable de « rompre » avec la Chine, tant du point de vue des règles économiques que du point de vue de la réalité. Ainsi, des politiciens américains rêvent debout en pensant arriver à l’idée de « rupture » des relations avec la Chine.

 

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