Commentaire : discrimination raciale aux Etats-Unis,silence coupable des dirigeants occidentaux

RCI 2020-06-06 20:42:07
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Les manifestations de colère contre le meurtre de George Floyd, un Afro-américain, causé par un policier blanc ont gagné tous les Etats-Unis. La Communauté internationale a, à l’unisson, condamné les actes de discrimination raciale aux Etats-Unis. Seulement voilà, certains dirigeants occidentaux, donneurs des leçons en matière des droits de l’homme et de démocratie n’ont pipé mot. Par solidarité aux Etats-Unis, ils ont préféré rester muets. Un silence-radio inquiétant, derrière lequel se cachent des secrets.

C’est le cas du Premier ministre canadien Justin Trudeau, récemment embarrassé lorsqu’on lui a demandé de donner son point de vue par rapport aux menaces proférées par le dirigeant américain, notamment celle de recourir à la force militaire pour disperser les manifestants. Visiblement, pas bon dans sa peau, le chef du gouvernement canadien a dû tourner sa langue pendant 22 secondes, avant de se prononcer sur cette question, sans évoquer ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis. Justin Trudeau a seulement commenté la situation dans son pays. «Le racisme et la violence n’ont pas leur place en Grande-Bretagne», a déclaré pour sa part le Premier ministre britannique Boris Johnson, faisant allusion à la mort de George Floyd. Son commentaire est intervenu une semaine après le fait.

Toujours au sujet de ce silence des dirigeants occidentaux, qui refusent de condamner clairement les Etats-Unis, le média australien Sky News a dans son commentaire du 4 juin écrit ceci: «Lorsque des dirigeants d’autres pays font usage des tirs des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants pacifiques ou menacent de recourir à l’armée, ce sont tous les autres dirigeants dumonde qui font des commentaires». Mais, devant des pratiques choquantes du dirigeant américain, certains dirigeants occidentaux ont opté pour le silence, faisant semblant de ne pas voir ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique. Pour beaucoup, ces politiciens ne sont que des valets de pied des politiciens américains.

En fait, certains pays occidentaux sont habitués de ces pratiques américaines. Alors que les actes, présentement posés par les Etats-Unis, violent délibérément la loi, certains pays occidentaux refusent expressément de commenter les faits.

C’est au fil du temps que certains politiciens occidentaux ont fait le choix de garder silence. En plus de déclencher une vague de protestations à travers les Etats-Unis, la mort de Floyd a également conduit à des manifestations dans plus d'une dizaine de pays à travers le monde, dont le Royaume-Uni, l'Australie et le Canada. Certains politiciens occidentaux craignent que s'ils en disent trop, ils exposeront leurs propres cicatrices. Cette ambiguïté sur le racisme reflète simplement leur mauvaise foi.

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Michelle Bachelet a déclaré que le «racisme structurel» et «l'inégalité flagrante» aux Etats-Unis étaient au cœur des manifestations à grande échelle, et qu’il était temps de «procéder à des réformes de grande envergure». Certains pays occidentaux qui imitent les Etats-Unis sont déjà tombés sur la lutte contre l'épidémie. Maintenant, sur la question de la lutte contre la discrimination raciale, devraient-ils continuer à tomber comme les Etats-Unis?

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