Commentaire : Les politiciens américains, auteurs des mensonges inscrits dans l’histoire

2020-05-20 22:12:33
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L’histoire retiendra qu’un groupe de politiciens américains s’étaient illustrés dans les mensonges au moment où l’humanité toute entière se battait contre la pandémie du COVID-19. Dans une lettre publiée, le 18 avril sur les réseaux sociaux à l’intention du directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, le dirigent américain a menacé de cesser définitivement de financer l'OMS et de reconsidérer l’adhésion des Etats-Unis à cette agence onusienne, si celle-ci ne s’engageait pas à apporter des améliorations majeures endéans 30 jours.

Les politiciens de la Maison Blanche se montrent très critiques à l’égard de la Chine, de l’OMS et de l’UE. A l’interne, l’administration américaine ne ménage plus ses adversaires politiques. Au demeurant, cette approche américaine consiste à détourner l’attention du public sur sa gestion catastrophique de la crise sanitaire mondiale.

Cette mise en scène digne d’une série hollywoodienne est trop facile pour être vraie. Elle est ni conforme à la justice, moins encore à la bonne moralité, raison pour laquelle elle ne parvient pas à remonter jusqu’aux oreilles de la communauté internationale.

L’une des accusations américaines contre la Chine consistent à dire que ce géant asiatique avait dissimulé des informations sur le COVID-19.

Curieusement, c’est Robert Redfield, directeur du centre américain de contrôle et de prévention des maladies infectieuses qui lave la Chine de tout soupçon. Ce responsable a reconnu devant le Congrès américain que dès le 2 janvier, le centre qu’il dirige était en contact et avait scientifiquement échangé avec le Centre chinois de prévention et de contrôle des maladies. Il a en outre affirmé que la Chine avait régulièrement informé les Etats-Unis sur la situation épidémique à partir du 3 janvier. Deux experts américains étaient aussi dans le groupe d’inspection envoyé par l’OMS en Chine en février.

Pas seulement la Chine, les politiciens américains sont aussi à la recherche d’autres pays et organisations dont ils veulent présenter comme des boucs émissaires. Accuser les opposants politiques est la stratégie prioritaire de la Maison Blanche. Aux gouverneurs démocrates qui pointent du doigt la réponse inappropriée du gouvernement fédéral, les dirigeants américains leur exigent de prendre des actions au lieu de se plaindre.

Des responsables du gouvernement fédéral ont même triché dans la distribution de matériel antiépidémique, afin de faire payer les démocrates. Ce genre de duel rend encore plus chaotique la gestion de la crise aux Etats-Unis.

Sur le plan extérieur, ces politiciens ne sont pas tendres vis-à-vis de leurs alliés traditionnels. En mars, Washington accusait ouvertement l’UE de ne pas suivre son exemple en refusant de suspendre la liaison aérienne avec la Chine. Trump affirmait sans preuve que beaucoup de cas d’infection aux Etats-Unis avaient été importés d’Europe. L’administration américaine a alors décidé de fermer ses portes aux voyageurs en provenance de 26 pays d’Europe.

 

L’OMS est également dans le viseur de ces politiciens qui ne l’ont pas épargnée des attaques. Ils ont déchargé toute leur rancune sur elle. Dans sa dernière lettre adressée au patron de l’OMS, le président américain a accusé l’organisation onusienne d’avoir «négligé les informations venant du magazine The Lancet et d’autres établissements en décembre 2019 ou à des dates antérieures qui rapportaient l’apparition d’un virus à Wuhan». Critique que The Lancet a immédiatement balayé d’un revers de main. Richard Horton, rédacteur en chef de cette revue scientifique, a précisé qu’aucun rapport ou article sur le COVID-19n’avait été publié dans «Lancet» en décembre. Le tout premier article l’a été le 24 janvier 2020, avait-il affirmé.

Pour les analystes, en renvoyant la balle dans le camp des autres, ces politiciens américains ne font que nuire à leur propre crédibilité. Ces comportements ne manqueront pas d’éloigner les Etats-Unis de la communauté internationale et de discréditer leur leadership. Ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis.

«On peut duper certains hommes à tout moment, ou tous les hommes à un certain moment, mais jamais on ne peut duper tous les hommes à tout moment».Cette expression célèbre d’Abraham Lincoln, ancien président des Etats-Unis, devraient inspirer ces politiciens américains de mauvaise augure et les ramener à la raison. Sinon, ils resteront tristement célèbres…..

 

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