L’inquiétante écologie politique américaine, un frein aux efforts de prévention et de contrôle de l’épidémie de COVID-19

Anthony S. Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses des Etats-Unis, a averti, le 12 mai, lors de l’audition au sénat, que le déconfinement précoce des Etats, la réouverture des écoles et la reprise des activités économiques pourraient avoir de graves conséquences.

Le président américain Donald Trump a contredit le lendemain cet expert à la Maison Blanche:«Nous devons rouvrir les écoles, nous devons ouvrir tout le pays».

Depuis l’apparition de l’épidémie de COVID-19, les Etats-Unis ont habitué le monde à des scènes de discordes entre l’administration américaine et les organisations professionnelles. Ce qui a permis au monde extérieur de constater une écologie politique inquiétante derrière la confusion des décisions de la Maison Blanche. Il s’avère que les avis des experts en matière de prévention de l’épidémie n’ont pas de considération aux yeux des politiciens américains. Les points de vue de l’autorité scientifique souffrent des conflits d’intérêts politiques. L’épidémie de COVID-19 a encore révélé des problèmes profonds de la politique américaine.

Et l’ironie dans cette situation, c’est que le quotidien américain «Daily Beast» a révélé le 13 mai, que la Maison Blanche entendait exercer une pression administrative sur le Centre américain de prévention et de contrôle des maladies pour modifier la méthode de calcul du nombre de décès causés par le COVID-19, afin de rendre les statistiques un peu moins obscurs.

A l’intérieur du pays, l’administration américaine a choisi d’ignorer les avis professionnels d’Anthony S. Fauci, en encourageant la reprise du travail et de la production, alors que la propagation de l’épidémie n’est pas encore maîtrisée à travers le pays.

Sur le plan international, les politiciens américains brillent par les mensonges. D'une part, ils ont rejeté la responsabilité sur la Chine, et, d’autre part, ils ont blâmé l’Organisation mondiale de la Santé （OMS）et entravé la coopération mondiale dans la lutte contre l’épidémie de COVID-19.

Qu’est-ce qui est prioritaire entre les intérêts politiques et la vie humaine? La réponse est claire. Seulement voilà, aux yeux des politiciens de Washington, les intérêts politiques semblent prendre le dessus. Raison pour laquelle, ils dissimulent leurs fautes dans l’espoir de gagner la confiance de la population en perspective de remporter la prochaine présidentielle. C’est sur ce point précis que le «New York Times» a, d’un ton désespéré, lâché: «Le monde entier a pitié de nous, puisque nous avons un gouvernement fédéral défaillant, les Etats-Unis sont en train d’être ridiculisés dans le monde entier.»