Commentaire : Les Etats-Unis sont responsables de la propagation de la pandémie

RCI 2020-05-13 21:26:22
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« Les dirigeants américains ne sont pas seulement responsables de la mort de leur propre population, mais également des morts dans d’autres pays du monde ». C’est ce qu’a affirmé aux médias Noam Chomsky, professeur émérite au Massachusetts Institute of Technology. Il a indiqué que les dirigeants américains cherchaient partout des boucs émissaires, afin de couvrir leur crime envers le peuple.

Le virus n’a pas de frontière. Refuser de reconnaître qu’il existe ou d’y apporter des réponses inadéquates, mettra en mal les actions enclenchées sur le plan international pour contrer l’épidémie de COVID-19.

A l’heure actuelle, le monde compte plus de 4 millions de contaminations au COVID-19, et le gros de ces cas, soit un tiers, se trouve aux Etats-Unis. Autrement dit, un malade sur trois au monde est américain. « Nous (Américains) vivons dans un pays en situation d’échec », a déploré le magazine « The Atlantic », ajoutant que les Etats-Unis se comportent comme un pays disposant d’infrastructures peu viables, et caractérisé par un grand dysfonctionnement au niveau gouvernemental. »

Les Etats-Unis, grand pays exportateur du virus, sont une épine qui perturbe la fluidité dans l’application des mesures de prévention et de contrôle de l’épidémie à l’échelle mondiale. Dans ses statistiques publiées sur l’épidémie de COVID-19, le journal canadien « National Post » rapporte que le virus au Canada avait été introduit par des voyageurs américains. L’étude de l’Institut national des maladies infectieuses du Japon révèle la probabilité d’une importation du virus en provenance de l’Europe et des Etats-Unis, qui se serait propagé au Japon. Le premier ministre australien Scott John Morrison a aussi déclaré en mars dernier que la majorité des cas infectés dans son pays avaient effectué des voyages aux Etats-Unis ou ont été en contact avec des gens ayant voyagé aux Etats-Unis.

L’Amérique latine, le nouvel épicentre de l’épidémie doit également l’explosion du nombre de contaminations aux Etats-Unis. Car depuis des jours, les Etats-Unis ont accru le rapatriement des soi-disant immigrés illégaux en provenance du Mexique et des pays d'Amérique centrale pour des raisons de prévention et de contrôle de COVID-19. Parmi les gens rapatriés, les cas confirmés ne sont pas rares. CBS (Columbia broadcasting system) cite l’exemple du Guatemala dont 20% de contaminations sont l’œuvre des immigrés renvoyés des Etats-Unis. Cela constitue un coup dur pour le système local de prévention épidémique, déjà très fragile.

Dans le même temps, les Etats-Unis volent le matériel médical destiné aux tiers, renforcent les sanctions contre les pays, tels que l’Iran ou le Venezuela, sous prétexte de l’épidémie. Ils suspendent les contributions à l’OMS et n’ont pas participé à la conférence mondiale de donateurs pour lutter contre la pandémie de COVID-19. Aussi, tentent-ils de s’assurer l’exclusivité d’un probable vaccin contre le COVID-19. « Les Etats-Unis luttent contre la santé de l’humanité », a accusé Anne Osborn Krueger, ancienne économiste en chef de la Banque mondiale.

« Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Cette expression rendue populaire par le film « Spider-Man » ne semble pas intéresser la première puissance mondiale, qui n’assument aucune responsabilité dans la lutte globale contre l’épidémie. Anthony S. Fauci, le grand expert des maladies infectieuses, a confirmé au cours d’une audition tenue le 12 mai que le nombre réel de décès causés par le COVID-19 aux Etats-Unis serait nettement supérieur aux statistiques officielles, étant donné que beaucoup de malades étaient morts à la maison, et n’avaient jamais été testés à cause de l’ensemble du système de santé, qui était débordé.

La situation aux Etats-Unis inquiète le monde. Jusqu’où les politiciens américains iront-ils dans leur obsession d’imputer la responsabilité aux autres ? Combien de morts faut-il aux Etats-Unis pour qu’ils puissent vraiment se rendre compte de la gravité de la situation ? Une chose est sûre, l’histoire les rattrapera un jour.


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