Commentaire : Que cachent les Etats-Unis de ce qu’ils cherchent à imputer la responsabilité à la Chine ?

2020-05-12 23:15:49
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Récemment, la pandémie de COVID-19 est devenue de plus en plus féroce aux Etats-Unis. L’entourage du président Donald Trump n’en est pas épargné. Le porte-parole du vice-président Mike Pence et l’assistante personnelle d’Ivanka Trump ont été testés positifs au COVID-19. Puis les trois principaux responsables techniques du groupe de travail sur le coronavirus de l'administration Trump, à savoir Anthony Fauci,directeur de l'Institut national des allergies et maladies infectieuses, Stephen Hahn,commissaire de la FDA, et Robert Redfield, directeur du CDC américain, ont déclaré qu’ils se mettaient en auto-quarantaine. Kevin Hassett,conseiller économique de la Maison Blanche, a, lui, affirmé qu’il était «risqué» d’aller travailler à la Maison Blanche. Etonnant de voir la Maison Blanche, symbole du pouvoir américain, connaît aussi facilement une succession de contaminations au COVID-19.

The Atlantic Monthly a récemment publié un reportage intitulé «Nous vivons dans un pays qui a échoué», ainsi a-t-il réfléchi sur les raisons profondes de l’incapacité du gouvernement américain face à l’épidémie. A l’article de critiquer: « L'administration a gaspillé deux mois qui auraient pu servir à se préparer contre l’épidémie. Du président, est né un aveuglement volontaire, un bouc émissaire, des vantardises et des mensonges. De ses porte-paroles, des théories du complot et des remèdes miraculeux.» Selon le reportage, les maux chroniques tels qu’une classe politique corrompue, une bureaucratie sclérosée, une économie sans cœur, et un public divisé et distrait, n’avaient plus été évoqués depuis des années. Il a fallu l’ampleur et l’intimité d’une pandémie pour révéler leur gravité et pour choquer les Américains qui rendent compte du risque élevé qu’ils encourent.

Pourtant, malgré cette situation critique, certains politiciens de Washington, tels que le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, pointent sans cesse du doigt la Chine, au lieu de se concentrer sur la lutte contre la pandémie. Parfois, ils calomniaient la Chine d’«avoir caché» les faits pour empêcher la réponse globale à temps; parfois, ils prétendaient avoir suffisamment de preuves attestant que le virus venait du laboratoire de Wuhan; et finalement, ils ont dit ne pas savoir d’où est venu le virus et de quelle manière il se propageait. Leurs palinodies sont tellement exceptionnelles que The Hill a rarement critiqué Mike Pompeo sur la Une, en disant qu’il était le chien de Donald Trump pour attaquer la Chine, et qu’il sortait tout genre de théories de complot pour faire porter le chapeau à la Chine tout en négligeant les opinions différentes et les désaccords des alliés. Selon un éditorial de The Washington Post, les paroles de Mike Pompeo sont les symboles des mauvaises pratiques et de malhonnêteté qui jouent contre le respect et l’influence des Etats-Unis dans le monde entier.

Comme Abraham Lincoln l’a dit: «Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps; vous pouvez même tromper quelques personnes tout le temps; mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps.» Au fur et à mesure que des informations sont révélées, les politiciens comme Mike Pompeo ne sauront plus mentir. La réalité sera connue de tout le monde. CNN a récemment rapporté les résultats d’une étude de l'UCL Genetics Institute, CNN a récemment rapporté les résultats d’une étude de l'UCL Genetics Institute, montrant que le COVID-19 était apparu aux Etats-Unis quelques semaines voire quelques mois plus tôt que l’annonce officielle du premier cas. Ce qui a probablement biaisé les stratégies de lutte contre la pandémie.

Il y a quelques jours, Michael Melham, maire de Belleville, à New Jersey, s’est rendu compte qu’il portait des anticorps du COVID-19. En réfléchissant sur ses expériences, il pensait avoir été infecté par le SARS-CoV-2 en novembre dernier. C’était la saison de grippe aux Etats-Unis avec au moins 32 millions de cas confirmés, dont 18 000 morts, selon des reportages. Au début du mois d’avril, le maire du comté Santa Clara en Californie et docteur en médecine, Jeff Smith, était convaincu que l’épidémie existait dans son comté beaucoup plus tôt que le temps annoncé par le gouvernement, probablement aussi tôt que décembre dernier. Tout cela, n’est que la face visible de l’iceberg. Dans une interview accordée à The Washington Post, Eric Topol, généticien de Scripps Research, a posé la question: «Combien de malades de la grippe étaient en effet touchés par le COVID-19?»

Face à l'épidémie qui fait rage, des doutes persistent sur la manière dont les Etats-Unis gèrent la situation. Des explications de sa part s’imposent: Pourquoi Mike Pompeo s’est-il concentré sur l’Institut de recherche de virus de Wuhan, tout en fermant les yeux devant les raisons de la fermeture en toute urgence du laboratoire biologique de Fort Detrick? En tant que seule superpuissance du monde, pourquoi les Etats-Unis sont-ils si vulnérables face à la pandémie de COVID-19, et lancent-ils tant de critiques contre la Chine? La succession de révélations sur la gestion du COVID-19 aux Etats-Unis, nous fait croire qu’on n’est plus loin du bout du tunnel. D’autres révélations beaucoup plus grandes sont à venir.

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