Commentaire : Les politiciens américains transforment une catastrophe naturelle en catastrophe humaine

« Maintenant, aux Etats-Unis, si une personne dit quelque chose de raisonnable sur la Chine, l’intimidation va suivre, et sa tête sera coupée ». C’est ce qu’a déclaré Max Baucus, ancien ambassadeur américain en Chine dans une récente interview accordée à CNN. Selon lui, l’opposition contre la Chine est si forte au sein de l'administration américaine, que beaucoup de gens, même s’ils savent que c’est irresponsable d’attaquer la Chine, n’osent le dire tout haut. « Nous entrons dans une ère similaire à celle du maccarthysme», a fait remarquer cet ancien diplomate américain.

L’ère du maccarthysme est une période sombre de l’histoire américaine du 20e siècle, au cours de laquelle on a assisté à la mise en œuvre d’une politique de l’extrême. Les maccarthystes ont déclenché un mouvement anti-communiste et anti-démocratique poussé à l’extrême, par la déformation des faits, la diffamation et les attaques personnelles. Ce qui a constitué un danger pour tout le peuple américain et provoqué une série de tragédies politiques.

70 ans plus tard, certains politiciens américains antichinois qui ont toujours une mentalité de guerre froide, ciblent une nouvelle fois la Chine. Ils la discréditent, dans le but de détourner l’attention de l’opinion publique, afin de cacher leurs insuffisances en termes de prévention et de contrôle de l'épidémie.

A l'heure actuelle, les Etats-Unis recensent un total de 1,35 million de contaminations au COVID-19, avec un nombre de décès supérieur à 80.000. Dans le même temps, en avril, le nombre d'emplois non agricoles a diminué de 20,5 millions, annulant en un mois, tous les emplois créés en 10 ans.

John Ross, ancien directeur de l’Agence de politique économique et commerciale de Londres, a clairement pointé du doigt l’« inertie anti-Chine » qui, selon lui, risque de pousser l'Occident, frappé par l'épidémie, vers une récession catastrophique. Dès le début de l'épidémie, le gouvernement américain a fait preuve d'une grande arrogance, ignorant délibérément les alertes lancées par la Chine. Il a déconseillé le port du masque, car pour lui, ce n’était qu’une « grippe ». Le gouvernement s’est même félicité de trouver en cette épidémie une bonne occasion d’assister au retour des entreprises américaines et à la création de nouveaux emplois... Alors que le moment était propice à la mise en œuvre de mesures de prévention et de contrôle de l’épidémie, le gouvernement américain n’avait rien trouvé de mieux que de vilipender la Chine.

Lorsque les 1,4 milliard de Chinois luttaient durement contre l'épidémie, ces politiciens se moquaient des mesures de confinement prises par la Chine, prétendant que « la démocratie ne ferme pas la ville », et que l'épidémie n’éclatera pas dans les « démocraties occidentales ».

L’actuelle écologie politique faussée à Washington est en train de transformer cette catastrophe naturelle en une catastrophe humaine. Dans un article publié dans le New York Times, Britta L. Jewell, chercheur au Département d'épidémiologie et des maladies infectieuses de l'Imperial College de Londres, explique que le nombre actuel de décès liés au COVID-19 aux Etats-Unis aurait été réduit jusqu’à 90%, si jamais le confinement avait été décrété à partir du 2 mars au lieu du 16 mars. Dans l’hypothèse où le confinement aurait été appliqué une semaine plus tôt, le nombre de décès aurait été réduit de 60%, a poursuivi ce chercheur.

Le sénateur Christopher Murphy du Connecticut a également écrit dans un courriel sur le site d’information américain « The Hill » que la déclaration du gouvernement américain sur l'origine du nouveau coronavirus était motivée par des considérations politiques, et il s’est précipité pour critiquer les autres à cause de sa réponse inefficace à l'épidémie. « La Chine est un bouc émissaire pratique », a-t-il conclu.

Henry Alfred Kissinger, 96 ans, avait largement contribué au développement des relations sino-américaines. Lorsqu'un journaliste lui a demandé comment les Etats-Unis pouvaient survivre à l'épidémie, il a dit lentement : « Si la Chine leur vient en aide, il peut y avoir de l'espoir. »

Sur le champ de bataille contre l'épidémie, la Chine et les Etats-Unis sont des compagnons d’arme, pas des opposants. En plein 21e siècle, le maccarthysme, voulu par une minorité de politiciens antichinois, va nuire à tout le monde, et ouvrir la voie à une nouvelle page sombre de l’histoire.