Le tourisme reprend ses droits en Chine, 115 millions de visites enregistrées pendant les vacances du 1er mai

Environ 115 millions de visites ont été enregistrées sur les différents sites touristiques pendant les cinq jours du congé de la Fête du travail, célébrée le 1er mai de chaque année. Signe que l’économie chinoise a bel et bien redémarré. Ce congé, qui intervient après un long moment de confinement dû à l’épidémie du COVID-19, était une occasion très attendue par des centaines de millions de Chinois, pour renouer avec les voyages. Cet afflux donne raison aux économistes qui avaient prédit un rapide rebondissement de l’économie chinoise en raison de la forte capacité de consommation des Chinois.

A la Cité interdite, 25 000 billets d’entrée ont été vendus en seulement 12 heures. Les réservations des vols étaient en hausse, même chose pour les hôtels, quasiment pleins… Les potentiels du marché secoué par la crise sanitaire ont fini par exploser. Les chiffres officiels font état d’une recette de 47,56 milliards de yuans enregistrés dans le secteur du tourisme, uniquement pour la période allant du 1er au 5 mai. Si ce score ne représente que 40% de celui réalisé à la même période de l'année précédente, c’est autant dire qu’il intervient à un moment particulier caractérisé par le maintien des barrières antiépidémiques qui plafonnent les visites à l’intérieur des sites touristiques à 30% du niveau habituel.

Il est à noter que les produits touristiques haut de gamme ont été très prisés lors de ces derniers jours de congés. L’agence CTRIP affirme que 70% de ses clients ont choisi les programmes haut de gamme, comme les offres pour les groupes « privés » de 2 à 6 personnes.

Les commerces offline ont rouvert. Les mesures pour stimuler la consommation donnent de très bons résultats. Pendant les 5 jours de vacances, plusieurs centres commerciaux de Wuhan, l’ancien épicentre de l’épidémie, ont vu leurs chiffres d’affaires rebondir au niveau d’avant l’épidémie. A Shanghai, des marchandises pour une valeur totale de 10 milliards de yuans ont été vendues en l’espace de 18 heures.

Si les Chinois ont pu sortir pour la fête du 1er mai, c’est grâce aux énormes efforts que la Chine a fourni pour combattre l’épidémie. La Chine a été le premier pays du monde à affronter le COVID-19, elle est maintenant le premier à reprendre une vie normale. Le 2 mai, le niveau de réponse à la crise sanitaire a baissé dans tout le pays.

La consommation est depuis des années un important moteur de l’économie chinoise. Les résultats obtenus pendant les vacances du 1er mai montrent encore une fois la grande résilience de l’économie chinoise.

Les entreprises chinoises reprennent progressivement leurs activités. L’indice PMI du secteur manufacturier s’est maintenu en mars et avril au-dessus de 50%. Penser que la Chine serait exclue des futures chaînes industrielles du monde ? Il suffit de voir ces machines qui recommencent à tourner dans les usines chinoises pour comprendre combien ces allégations sont infondées.

Katy Huberty, directeur des recherches techniques de la banque Morgan Stanley, affirmait être soulagé par la rapide reprise de l’économie chinoise après l’épidémie. « C’est rassurant, la Chine restera une importante base de production de tous ces produits », disait-il.

Le journal britannique Financial Times a cité des analystes pour expliquer l’étonnant rebondissement de la bourse américaine en avril par, entre autres, les attentes reposant sur la Chine pour impulser la reprise de l’économie mondiale.

Dans des pays occidentaux où la reprise est désormais à l’ordre du jour, des sociétés sont en train d’apprendre des expériences de la Chine. Kevin Johnson, CEO de Starbucks, a récemment déclaré que des approches de la Chine comme le contrôle de la température des employés seront adoptées dès cette semaine dans les magasins de l’enseigne qui rouvriront aux Etats-Unis.

La pandémie du COVID-19 continue de sévir dans le monde. Aucun pays n’arrivera à s’en sortir seul. La coopération internationale est indispensable tant pour contrer le virus que pour redémarrer l’économie.