Commentaire : Hostile à la Chine, Steve Bannon est un fervent partisan du chaos mondial

RCI 2020-05-03 22:00:51
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Récemment, le populiste d'extrême droite américain Steve Bannon a dénigré la lutte que mène la Chine contre l’épidémie du COVID-19. A en croire le va-t’en guerre Bannon, la Chine devrait être tenue responsable des conséquences économiques occasionnées par le COVID-19. Aux Etats-Unis, la situation est loin de se normaliser, le nombre de cas confirmés a dépassé la barre d’un million. A cela s’ajoute la récession économique, avec une forte baisse enregistrée au premier trimestre. La baisse la plus importante depuis la crise financière de 2008. Pendant ce temps, Steve Bannon, aspirant au chaos mondial, ignore les faits et les principes juridiques, et voit la Chine comme bouc émissaire.

Pendant son bref passage à la Maison Blanche en tant que conseiller en matière stratégique, Bannon était connu pour ses propos radicaux et xénophobes. Après avoir été évincé par Donald Trump, Bannon n’a pas arrêté de répandre des idées de la guerre froide et de diffuser partout « la menace chinoise ». Son but, c’est de se faire remarquer du public pour tenter d’organiser son comeback politique. Pour lui, la période de la pandémie est bien propice pour propager son « virus politique ». Il a proféré à plusieurs reprises des absurdités, essayant de provoquer la confrontation entre la Chine et le reste du monde, cherchant des prétextes pour extorquer de l’argent à la Chine.

Ses propos absurdes n’effacent pas du tout la vérité. Depuis le début de la crise, la Chine s’est montrée ouverte, transparente et responsable en rapportant, dès les premiers instants, des informations relatives à l’épidémie à l'Organisation mondiale de la Santé. Le représentant résident de l’OMS en Chine Gauden Galea a déclaré que la Chine lui avait informé officieusement de la présence d’une pneumonie inconnue le 31 décembre 2019. A partir du 3 janvier 2020, la Chine a commencé à communiquer régulièrement sur cette pneumonie avec l’OMS, les pays et régions concernés dont les Etats-Unis. L'OMS avait envoyé une équipe d'experts en Chine en février dernier, dont deux experts américains.

Il convient de mentionner que pour freiner la propagation du virus, Wuhan a pris une initiative décisive de confinement général, qui a produit de très bons résultats. Des modèles de données fournis par des collaborateurs de l'OMS montrent que les mesures de contrôle de la circulation des personnes en Chine ont permis de retarder la propagation du virus en dehors de la Chine de deux à trois semaines. D’après le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, les sacrifices de tous les Chinois pour empêcher la propagation du virus constituent une grande contribution pour toute l’humanité.

De plus, quelles que soient les excuses que pourra inventer Bannon, sa revendication ne saura jamais se conformer aux prescrits de la pratique internationale, et sera dans tous les cas sans fondements juridiques. Comme ce qu’a souligné un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, la communauté internationale n'a jamais demandé des compensations aux États-Unis pour l’épidémie de grippe aviaire H1N1 déclenchée aux Etats-Unis en 2009 puis répandue dans plus de 200 pays et régions du monde. Non plus le monde n’a demandé des comptes aux Etats-Unis pour le premier cas du VIH/Sida découvert dans ce pays en 1980, moins encore pour la crise financière de 2008 dont ils étaient responsables, laquelle a eu plus tard des impacts sur les économies des autres pays. Pour quelle raison Bannon et ses semblables se permettent-ils de demander des compensations à la Chine ? Ce n’est qu’une farce politique montée par ce pêcheur en eau trouble.

En fait, le jeu de Bannon ne saura occulter l’inefficacité des mesures de prévention et de contrôle de l’épidémie aux Etats-Unis. A l'heure actuelle, on compte plus de 1,12 million de cas confirmés aux Etats-Unis et plus de 66 000 décès. Dans le même temps, le PIB américain a baissé de 4,8% au premier trimestre, la plus forte baisse depuis la crise financière de 2008. Le nombre de chômeurs aux Etats-Unis a dépassé 30 millions. A ce moment critique, au lieu de se concentrer sur la prévention et le contrôle de l'épidémie, des politiciens américains se contentent d’attiser des différends en accusent gratuitement la Chine. Perte de temps inutile, qui aurait pu servir à la riposte contre le COVID-19 et sauver ainsi des âmes. Quel dommage !

L'épidémie est une catastrophe qui ne connaît pas les frontières. Pour la combattre, la Chine et les Etats-Unis doivent coopérer. C’est le seul choix correct pour les deux parties. Le peuple américain devra se montrer lucide face au chantre extrémiste Bannon. Lui barrer la route serait une bonne solution. Au cas contraire, les stratagèmes de Bannon consistant à détourner l’attention du public risqueraient de gripper la machine américaine sur le plan de la prévention et du contrôle de l’épidémie, même hypothéquer l’avenir des Etats-Unis.


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