Réflexion derrière les masques

RCI 2020-05-02 20:10:50
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Selon les reportages de CNN et BBC publiés le 28 avril, le vice-président américain Mike Pence, qui est chargé de la prévention et du contrôle de l’épidémie, peine à respecter lui-même les mesures barrières, il s’est présenté à Mayo Clinic sans porter le masque.

Interrogé à ce sujet, le vice-président américain affirme qu’il était “régulièrement testé négatif au COVID-19”. On se souvient que depuis le début de l’épidémie, des pays européens et américains se sont toujours montrés réticents au port des masques. Ce qui crée la confusion dans les têtes de beaucoup de personnes : pourquoi ils ont hésité, si les masques nous permettent de nous protéger et protéger les autres.

Premièrement, le port du masque est une question de notion. Après les épreuves de SRAS, de smog et de grippe aviaire, porter un masque est devenu presqu’une habitude en Asie, alors que Européens et Américains attendent de tomber malade avant de porter le masque. Pourtant, l’épidémie de COVID-19 est différente des autres virus contagieux ordinaires. La Chine, premier pays qui en a fait l’expérience, prévient depuis longtemps qu’il est possible de voir le virus porté par une personne visiblement saine. C’est le cas de personne asymptomatique. C’est pour cette raison que la Chine suggère toujours le port du masque pour éviter la propagation. Certains pays européens et américains ont toutefois négligé cette alerte.

Fin mars, le nombre des cas infectés ont connu une forte augmentation aux Etats-Unis, mais la direction du CDC américain disait toujours que les personnes saines n’avaient pas besoin de porter le masque. Les deux prestigieux magazines médicaux «Lancet» et «Science» ont spécialement publié des articles appelant les gouvernements à ajuster les politiques sur le port du masque.

Deuxièmement, les avis sont partagés sur l’efficacité des masques aux Etats-Unis et en Europe. Au début de l’épidémie, le CDC américain a dit que les masques chirurgicaux ne pouvaient empêcher que les écumes respiratoires sans pouvoir filtrer les petites particules contagieuses. Mais les expériences accumulées pendant les grandes pandémies modernes ont bien démontré le rôle important des masques. Selon une étude menée en 2011, parmi toutes les mesures physiques contre les virus, le port du masque est le meilleur. Les résultats seraient encore efficaces si le port du masque était associé au lavage régulier des mains et au respect de la distanciation sociale, affirme cette étude. Ce sont exactement les mesures prises par la Chine pour lutter contre l’épidémie.

Troisièmement, la productivité constitue un obstacle pour le port du masque. Au début de l’épidémie, le manque de masque a été l’une des principales raisons de la contamination d’une partie du personnel soignant. Le directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses des Etats-Unis, Anthony Fauci, a indiqué lors d’une interview accordée à CNN que la proposition du port du masque grand public pourrait provoquer le manque des masques chirurgicaux chez les personnels médicaux qui en ont le plus besoin. Selon les statistiques de Harvard Medical School, jusqu’au 9 avril, quelque 1 000 médecins et infirmiers étaient infectés par manque de masques et de combinaisons de protection. Si la Chine a pu obtenir une victoire dans la lutte contre le COVID-19, l’assurance des fournitures médicales a joué un rôle essentiel. Selon les statistiques, en moins d’un mois après la flambée de l’épidémie, la productivité des masques en Chine avait passé de 30 millions à 200 millions par jour, ce qui a représenté le 50% de la production mondiale.

Enfin, malheureusement, certains ont voulu donné une connotation politique au masque, alors qu'il n'en est rien de tout cela. La Chine fait de son mieux pour aider les autres pays. Des matériels médicaux fournis par la Chine ont gagné la reconnaissance des pays bénéficiaires, mais ont également provoqué des regards sceptiques. Certains politiciens et médias américains et européens, tout en utilisant les masques produits en Chine, diffament la Chine d’acheter les consciences avec les masques et d’élargir son influence géopolitique en pleine crise.

Les masques sont petits, mais les réflexions derrière les masques sont profondes. Nous espérons que les masques pourront non seulement empêcher le virus COVID-19, mais aussi prévenir les virus politiques malintentionnés.

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