Commentaire : Mike Pompeo doit assumer sa responsabilité

RCI 2020-04-28 21:07:10
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On n’a jamais connu un secrétaire d'État comme Mike Pompeo dans l'histoire des États-Unis. Maître en mensonges, tromperies et vols, des pratiques honteuses auxquelles il avait souvent recours quand il était encore à la tête de la CIA, il s’est amené avec ces pratiques d’une autre époque dans la diplomatie américaine. Pourtant, il ne se contente pas de son statut de «menteur professionnel». Depuis le déclenchement de l’épidémie de COVID-19, Pompeo, devenu frénétique, multiplie ses actions contre l’humanité.

Récemment, l'ancien secrétaire d'État adjoint aux Affaires Asie-Pacifique du département d'État américain Kurt Campbell et le chercheur senior du centre Chine de l’Université Yale Rush Doshi ont co-signé un article sur le magazine «Foreign Affairs», dans lequel ils évoquent le manque d’implication de Washington dans la lutte contre la propagation de COVID-19. En tant que chef de la diplomatie américaine, Pompeo doit assumer sa responsabilité.

D’abord, Mike Pompeo a été à la base de la suspension des contributions de son pays à l’OMS, alors que cette décision porte un coup dur aux efforts de la lutte contre la pandémie, particulièrement dans les pays les moins développés.

Lors d’un récent briefing sur l'épidémie de la Maison Blanche, Pompeo a déclaré que l'OMS devrait servir les Américains avec l'argent des contribuables américains. Il a accusé l'OMS de «ne pas s'acquitter des tâches qu'elle était censée accomplir ». Son arroganceet sa demande insensée ont suscité l'indignation au sein de l’opinion publique internationale.

La prestigieuse revue médicale «The Lancet» a publié un article le 25 avril, mentionnant que la cessation de financement des États-Unis pour l'OMS à ce moment précis était comparable à un crime contre l'humanité. Eliot Engel, président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants du Congrès américain vient d’ouvrir une enquête sur cette décision suicidaire. Dans une lettre adressée à Mike Pompeo, Eliot Engel a souligné que cette organisation onusienne avait fait des efforts inestimables pour aider à ralentir la propagation de la pandémie et à en aplatir la courbe.

Deuxièmement, afin de masquer l'incapacité du gouvernement américain face à cette crise sanitaire, Pompeo ne cesse d’accuser la Chine, d’inciter délibérément à la haine, et de saper à plusieurs reprises la coopération internationale.

Pompeo ignore complètement les efforts et les sacrifices du peuple chinois dans la lutte contre l’épidémie, joue sur le racisme et tente de «condamner» la Chine en mobilisant des médias occidentaux. Bref il ne ménage aucun effort pour propager le «virus politique». Il y a quelques jours, Susan Rice, ancienne conseillère américaine en matière de sécurité nationale, a critiqué Pompeo dans une émission de radio, affirmant que ses propos comme «le virus de Wuhan» étaient une honte énorme pour les États-Unis et qu’un haut dirigeant, secrétaire d'État de surcroît, «ne devait pas se comporter comme cela en ce moment».

En fait, Pompeo doit expliquer pourquoi la chronologie de la propagation de COVID-19 aux États-Unis est encore entourée de beaucoup de flous. Un rapport publié par le département de la santé publique du comté de Santa Clara, en Californie, a montré que dès le 6 février, il y avait des personnes décédées du COVID-19 qui, de leur vivant, n’avaient jamais voyagé dans les zones à risques.

Troisièmement, l'épidémie a déjà causé un traumatisme à toute l'humanité, mais sous l'impulsion de Pompeo, le gouvernement américain continue d'exercer une «pression extrême» sur des pays comme l'Iran et Cuba, de nature à provoquer une catastrophe humanitaire plus grave.

Selon la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, les sanctions américains entraveront le travail médical et mettront le monde entier en danger. Un éditorial du «Washington Post» a critiqué l’humanisme affiché par les Etats-Unis, «alors que les 80 millions de personnes en Iran ont difficile à accéder à l’aide humanitaire, Pompeo et d’autres politiciens ne tiennent pas compte de l’appel du Royaume-Uni et d’autres pays occidentaux à assouplir les sanctions. Ils considèrent l’épidémie comme une occasion d'exercer unepression extrême, ce qui entraînerait la mort de nombreuses personnes innocentes.»

Dans le même temps, les États-Unis ont utilisé des avions militaires pour transporter des kits de test en provenance d'Italie. Ce pays a tenté de payer un milliard de dollars pour monopoliser les vaccins mis au point par une entreprise allemande. Ces comportements montrent que « l'égoïsme américain » a atteint son paroxysme. En tant que chef de la diplomatie des États-Unis, Pompeo ne devrait-il pas être tenu responsable?

Quatrièmement, Mike Pompeo poursuit aveuglément ses intérêts politiques, restant bras croisés dans la prévention et le contrôle de l’épidémie aux États-Unis.

Le «Washington Post» a qualifié Pompeo de « l’un des pires secrétaires d'État américain de l'histoire», il est «invisible» dans la riposte contre le COVID-19. Face au manque du matériel de prévention, il ne fait rien pour coordonner l'approvisionnement international.

Même au sein du Département d'État américain, de nombreuses personnes sont frustrées par le manque de performance de Pompeo. Fin mars, CNN a cité des diplomates américains, qui n'avaient pas reçu de directives claires pour leur travail. De plus, il est également difficile de savoir combien de personnes dans le Département d'État américain ont été infectées par le COVID-19, étant donné que des informations «proviennent parfois de l'ambassade, et si ce n’est pas le cas, elles se content des ragots».

L'épidémie du COVID-19 est la crise la plus grave à laquelle le monde est confronté depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La vie d'innombrables personnes est menacée. Curieusement, tout ne dit rien à rien à Pompeo. C’était sans compter avec son sens d’irresponsabilité. Bien au contraire, le chef de la diplomatie américaine voit en cette crise mondiale une occasion de s’exhiber, afin de plaire aux forces conservatrices des États-Unis et s’arroger du poids politique pour son propre compte. Mike Pompeo n’a plus la confiance du peuple américain pour avoir abusé de la crédibilité diplomatique de son pays et nui à la coopération mondiale de la lutte contre l’épidémie. Une honte et un malheur immense pour les États-Unis. Cet ancien patron de la CIA ne peut pas échapper à sa culpabilité. Il sera sur le banc des accusés et répondra de ses actes devant le peuple américain et l’opinion publique internationale. C’est alors qu’il payera de son imposture.

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