Commentaire : Mike Pompeo se transforme en ennemi de l’humanité

RCI 2020-04-27 21:39:33
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«Mike Pompeo n’a montré aucune capacité en matière de leadership. En revanche, il a profité de la pandémie du COVID-19 pour attaquer les adversaires des Etats-Unis, notamment la Chine et l’Iran, et a considérablement contribué à l’affaiblissement de l’élan de la coopération internationale antiépidémique dont le monde entier a urgemment besoin». C’est ce qu’a affirmé un article publié récemment sur le site-web américain des infos politiques «Politico».

Des critiques similaires fusent aux Etats-Unis. Dans l’un de ses reportages récemment publié, le journal «Washington Post» a qualifié Mike Pompeo de plus mauvais secrétaire d’Etatque les Etats-Unis n’avaient jamais connu. Pour Tom Wright, chercheur de Brookings Institution, «il a été absent dans la plupart des temps», «ce que nous savons, tout ce qu’il a fait ne sert à rien».

Pourquoi Pompeo est devenu la cible de toutes les flèches? Retour sur ce qu’il a fait.

M.Wright n’a pas eu peur de mot: «en tant que chef de la diplomatie américaine, Pompeo n’a rien fait dans la prévention et le contrôle du COVID-19 depuis l’éclatement de la pandémie», a-t-il regretté. Par contre, poursuit M. Wright, Pompeo n’a ménagé aucun effort pour discréditer chaque jour la Chine. Plus d’une fois, Mike Pompeo n’a pas hésité de qualifier le nouveau coronavirus de «virus de Wuhan». Il a outrageusement calomnié la Chine de n’avoir pas pu assez tôt informer l’épidémie, et exige tambours battants des indemnités de la part de la Chine…

De plus, Pompeo a annoncé que les Etats-Unis n’envisageaient pas de revenir sur leur décision relative à la suspension de leurs contributions à l’OMS. Encore une sortie médiatique hasardeuse très critiquée par plusieurs pays du monde. Sans froid aux yeux, Pompeo a déclaré haut et fort que les Etats-Unis continueraient à piloter le processus antiépidémique mondial, et accorderaient une aide humanitaire et économique supplémentaire de 270 millions USD. Une aide que la Palestine jure n’avoir pas vu et reçu. La porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères a également affirmé que la Chine n’avait jamais bénéficié d’un centime d’aide venant des Etats-Unis.

Evidemment, pour Pompeo, seuls, l’intérêt politique personnel et la géopolitique passent devant toute autre considération. Le souci de sauver les vies humaines est relégué en arrière-plan.

D’abord, remonter à la source du coronavirus, relève purement d’une démarche exclusivement laissée aux scientifiques, pas aux politiques en tout cas.

En février dernier, 27 scientifiques parmi les plus renommés en matière de santé publique ont condamné la théorie du complot selon laquelle le nouveau coronavirus était une création artificielle. Ils ont pris cette position dans une déclaration conjointe publiée dans la revue scientifique britannique « The Lancet ». Ils ont également souligné que ce genre de théorie ne servait qu’à créer la panique, les rumeurs, les préjugés et à porter préjudice à la lutte antiépidémique. En identifiant le virus à la ville de Wuhan, Pompeo ne cherche pas autre chose, si ce n’est de susciter l’hostilité contre la Chine. Il cherche également à dénigrer tous les efforts fournis par la Chine dans l’application des mesures de prévention et de contrôle de l’épidémie. Autre chose, ce qui est évident d’ailleurs, ce secrétaire d’Etat américain veut à tout prix détourner l’attention de l’opinion américaine sur les mesures chaotiques de la gestion de l’épidémie, et en rejeter la responsabilité à d’autres.

Deuxièmement, les propos de Pompeo sur les soi-disant informations sur l’épidémie qu’aurait cachées la Chine, sont totalement infondés. Dès l’apparition de l’épidémie, la Chine a rapporté immédiatement la situation à l’OMS, a communiqué et partagé au premier moment les séquences du génome du nouveau coronavirus aux autres pays, et a mené sans tarder des coopérations internationales dans la prévention et le contrôle de l’épidémie.

Ces derniers jours, les faits semblent prouver que deux personnes mortes au janvier en Californie du fait de Covid-19, n’avaient jamais mis pied en Chine. D’après Ashish Jha, directeur du Global Health Institute de l’université Harvard, le virus aurait été présent aux Etats-Unis bien avant janvier dernier.

Troisièmement, c’est une blague de mauvais goût de la part de Pompeo qui dit vouloir poursuivre la Chine et lui demander des indemnités. La Chine, tout comme les autres pays du monde, est une victime de l’épidémie. La soi-disant responsabilité de la Chine n’a aucun fondement.

Il semble que la réalité et la vérité n’existent pas du tout dans la tête d’un menteur comme Pompeo.

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