Théorie de la dissimulation : quels intérêts y sont impliqués ?
Le 16 avril, le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a déclaré dans une interview : "Il est difficile de croire les informations du Parti communiste chinois. Ils nous ont trompés et les informations n'étaient pas transparentes au début de l'épidémie." Auparavant, le secrétaire d'État américain Pompeo avait même accusé l'OMS d'être "complice" avec la Chine pour dissimuler l'épidémie, prétendant que : "Nous avons besoin de réponses" et "Il fallait de l'ouverture et de la transparence". Face à plus de 700 000 cas confirmés et plus de 37 000 décès dans le pays, certains politiciens américains se trouvent confrontés à un tollé du grand public à la suite de la mauvaise maîtrise de l'épidémie. Alors ils ont précipitamment sorti la "théorie de la dissimulation chinoise", la "théorie de la procrastination de la Chine" et d'autres idées étranges pour dissimuler la vérité et mettre la confusion, tout en "transportant" les critiques à la Chine et à l'OMS.
La justice habite naturellement le cœur des humains. Les États-Unis ne sont pas en mesure de lutter efficacement contre le COVID-19, et les Américains l'ont compris. Il y a quelques jours, le Washington Post a publié un article intitulé "La performance de Pompeo durant la pandémie lui assurera une place parmi les pires jamais enregistrés", critiquant publiquement Pompeo comme un "caméléon politique", ce qui continuait de nuire à la crédibilité des États-Unis. Le Breitbart News des États-Unis a rapporté le 15 avril que le sénateur démocrate américain Chris Murphy avait déclaré que les États-Unis étaient en crise, non pas à cause de ce que la Chine avait fait ou à cause de ce que l'OMS avait fait, mais à cause de ce qu'avait fait le président Trump. Le New York Times a publié un long rapport d'enquête, relatant comment la Maison Blanche a répondu à la pandémie de janvier à mars, soulignant que les mesures de la prévention et du contrôle de la pandémie prises par la Maison Blanche ont été lentes et ont manqué à plusieurs reprises "des fenêtres d'opportunité pour réagir".
Face aux critiques déraisonnables répétées des États-Unis, Michael J. Ryan, directeur exécutif du programme de santé d'urgence de l'OMS, a répondu, très gêné : "C'est vraiment bizarre que je suis dans mon obligation de défendre cela en ce moment. La première semaine du mois de janvier, l'OMS a montré une attitude très claire. Nous avons averti le monde, y compris les États-Unis, de l'existence du virus le 5 janvier". Malheureusement, les politiciens américains qui ne pensent qu'à pêcher des intérêts politiques en profitant de ce coronavirus n'ont pas du tout écouté les alarmes provenant de la Chine et du reste du monde. Ils rêvent même de tirer des profits sans effort. Égarés par leur ignorance et leurs préjugés, de nombreux Américains restaient inactifs et pensaient que seuls les "jaunes" seraient infectés par le COVID-19.
Les virus n'ont pas de race, ni de frontières, c'est du sens commun. Cependant, dans la crise actuelle, pourquoi ces politiciens américains font-ils des remarques aussi ridicules ? Le célèbre universitaire américain Francis Fukuyama s'est exprimé dans « The Atlantic » qu'ils voulaient minimiser le danger de l'épidémie, que ce soit pour éviter de nuire à l'économie ou pour protéger les intérêts personnels... Cela explique pourquoi les États-Unis ont perdu deux mois de réponse à l'épidémie. Le 16 avril aux États-Unis, le nombre de décès en une seule journée a atteint un nouveau sommet, mais le président américain Donald Trump a déclaré que le pays avait "franchi le pic de l'épidémie". Il a ensuite publié son plan économique pour redémarrer les États-Unis et pensait que "certains États pourraient même s'ouvrir le lendemain". Cette déclaration "optimiste" confirme le jugement de Fukuyama qu'aux yeux du gouvernement américain, les intérêts financiers sont bien supérieurs à la vie humaine.
À l'heure actuelle, le plus grand intérêt des États-Unis est sans aucun doute les prochaines élections. Selon les intérêts des dirigeants américains, tous les succès sont attribués à eux-mêmes et toutes les fautes attribuées aux autres. En face du COVID-19, ils ignorent les faits et en tissant sans cesse un tissu de mensonges. Ils essayent d'occulter leur inaction, faisant ainsi la lutte contre la maladie en un spectacle qui ne montre qu'une grande bataille pour leurs intérêts. Ils essaient de faire croire au public que la catastrophe provient de "l'opacité" de la Chine et de l'OMS.
Cependant, un mensonge doit être couvert par un autre mensonge. Les faits ont prouvé que dans la lutte contre le nouveau coronavirus, le gouvernement américain, qui a accumulé d'innombrables mensonges, n'arrive pas à "make America great again" et ne fera que provoquer plus de morts. Les faux-fuyants poussent les États-Unis pas à pas dans l'abîme. Comme Francis Fukuyama l'explique, ce qui est vraiment inquiétant face à l'épidémie, c'est la perte de crédibilité des autorités américaines. Cela amènera le gouvernement américain et le peuple à ne pas partager les mêmes désirs. Cette crise est à l'origine des inquiétudes de nombreux Américains concernant la lutte contre l'épidémie voire même l'avenir des États-Unis.