Commentaire : A force d’incriminer les autres, des politiciens américains en panne d’arguments

RCI 2020-04-18 18:10:07
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Répondant, le 15 avril, à la question de savoir si «le virus provenait du laboratoire de Wuhan», le président américain a déclaré qu'il entendait de plus en plus parler de cette affaire et qu'il y aurait besoin de mener une "enquête détaillée". Plus tard, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a, dans une interview, fait savoir que "le virus provenait de Wuhan", promettant de "demander des explications au gouvernement chinois ".

C’est devant l’ampleur de l’épidémie dans leur pays que certains politiciens américains redoublent d’intensité leurs pratiques d’acharnement consistant à faire porter la responsabilité de la crise sanitaire actuelle à autrui. Preuve qu’ils ont à court d’arguments. Faute de ne plus convaincre, ces politiciens américains sont pris de panique.

Il convient de préciser que ces déclarations de la part de hauts dignitaires américains, sont intervenues juste un jour après la conversation téléphonique de M. Pompeo avec un haut fonctionnaire chinois en charge des affaires étrangères, lors de laquelle le secrétaire d’Etat américain s’est montré positif, déclarant que la situation épidémique était un défi commun pour la communauté internationale, et que les Etats-Unis étaient disposés à travailler avec la Chine pour mettre en œuvre le consensus atteint par les deux chefs d'Etat, renforcer la coopération dans la lutte contre l'épidémie et continuer à maintenir la communication et la coordination sur les questions de développement des relations américano-chinoises.

Ses propos résonnant encore à nos oreilles, les politiciens américains ont recommencé à manœuvrer, détournant une fois de plus le cœur du problème en accusant et attaquant la Chine, au lieu de privilégier la coopération sino-américaine dans la lutte contre l’épidémie. La haute sphère de la politique américaine a ainsi révélé au monde son caractère changeant et son incapacité à rester ses engagements.

Depuis le début de l'épidémie, la source du virus a fait l'objet d'un battage médiatique de la part de certains politiciens américains. Mike Pompeo a, lors de plusieurs rencontres internationales, évoquée l’appellation "virus de Wuhan". Le patron de la diplomatie américaine a même voulu, sans succès, faire glisser cette appellation de la honte dans la déclaration finale de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7. Sa démarche a été vivement critiquée par l'opinion internationale.

Il est de rappeler que vouloir déterminer la source du virus relève d’une question scientifique. En pareilles circonstances, les opinions des scientifiques valent plus que toute autre considération. Ici, les spéculations des politiciens, vendeurs d’illusion, ne sont pas les bienvenues. A l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), on a confirmé à maintes reprises qu’il n'y avait aucune preuve attestant que le nouveau coronavirus était le produit d’un laboratoire.

De nombreux experts médicaux de renommée internationale ont également souligné que la soi-disant "fuite du virus depuis le laboratoire" et d'autres allégations n'avaient aucun fondement scientifique.

A la mi-février 2020, 27 virologues et épidémiologistes chinois et étrangers ont conjointement publié un article dans «The Lancet» contre la théorie du complot, et ont exprimé leur soutien aux scientifiques, aux professionnels de la santé publique, ainsi qu’aux professionnels de la santé à Wuhan et de la Chine entière.

D’ailleurs, la prestigieuse revue scientifique « Nature» a récemment publié un éditorial, s'excusant pendant trois jours consécutifs pour avoir identifié le nouveau coronavirus à la ville de Wuhan. Après s’être repentie, la revue a appelée à «cesser immédiatement d’identifier un virus et les maladies à un quelconque lieu», notant que cette manière de voir les choses relevait d’un acte irresponsable.

La revue académique de renommée internationale « PNAS » (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America) a publié le 8 avril, un rapport relatif aux variantes du nouveau coronavirus, un travail co-préparé par des équipes de chercheurs allemande et britannique. Selon le premier auteur du rapport, le Dr Peter Forster à l'Université de Cambridge au Royaume-Uni, qui a récemment accordé une interview à CMG (China Media Group), il n'y a aucune preuve démontrant l’origine wuhanaise du nouveau coronavirus.

A l'heure actuelle, les scientifiques du monde entier intensifient les recherches sur la source du virus, et la Chine mène aussi des travaux connexes de manière responsable. Dans une récente interview accordée au quotidien «Financial Times», des fonctionnaires de l'OMS ont déclaré que la Chine menait diverses enquêtes sur la source du virus. D’après eux, si la partie américaine a des doutes sur des questions scientifiques telles que l'origine du virus, elle peut naturellement demander une enquête de coopération avec des institutions chinoises de prévention et de contrôle des maladies, et la partie chinoise apportera certainement une réponse raisonnable.

Pour certains politiciens américains, la chose la plus urgente pour le moment est de répondre à leurs besoins: "la politique en période électorale" et d'essayer de se débarrasser de la situation honteuse actuelle dès que possible. Comme l'a souligné M. Acosta, correspondant de CNN à la Maison Blanche, dans une émission du 14 avril, les dirigeants américains n’ont cessé de chercher des moyens de "distraire l’attention". Acosta a déclaré que parmi les "boucs émissaires" que le dirigeant américain avait, jusqu'à présent, trouvés pour la pandémie du nouveau coronavirus, l'OMS, les médias, les démocrates du Congrès américains et les gouverneurs des Etats figuraient en bonne place. Le président lui-même n’est pas concerné.

Rappelons que Robert Redfield, directeur du Centre américain de prévention et de contrôle des maladies (CDC), a publiquement admis en mars dernier que certains décès dus à la grippe avaient effectivement été atteints par l’épidémie de COVID-19. Depuis lors, la communauté internationale attend avoir des explications américaines sur ces questions restées jusqu’ici sans réponse. «Parmi plus de 20 000 cas de décès attribués à la grippe, combien de cas au nouveau coronavirus y a-t-il ? Les Etats-Unis ont-ils recouru à la grippe pour cacher la situation épidémique du COVID-19 dans le pays ? Il faut également noter que le Premier ministre australien Scott Morrison avait, dans une interview du 20 mars, déclaré qu’environ 80% des cas positifs au nouveau coronavirus en Australie étaient des cas importés ou ceux ayant des contacts directs avec des personnes de retour d'outre-mer. Et dans ce lot, « la plupart des cas viennent des Etats-Unis», avait-il affirmé.

Un vieil adage chinois renseigne «Personne ne peut vivre sans foi». Que ce soit pour gagner les élections ou pour renverser l'opinion publique, les décideurs américains devraient d'abord réfléchir sur raisons à la base de leur échec dans la riposte contre l’épidémie, plutôt que de tromper le monde, de dissimuler la réalité, et d’en faire porter la responsabilité à autrui.

Bien que le dirigeant américain ait déclaré le 15 avril que « l'épidémie avait connu son pic », les dernières données montrent que le nombre cumulé de cas confirmés aux Etats-Unis a dépassé 670 000 et le nombre de décès dépasse désormais 33 000. D’ailleurs, le 16 avril, le nombre de décès aux Etats-Unis a atteint un record, en une seule journée. A l'heure actuelle, ce que des politiciens américains devraient faire en toute urgence, c'est de contrôler cette situation épidémique critique et donner satisfaction à leur peuple.

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