Commentaire : « 70 jours perdus, comment l’épidémie a sévi aux Etats-Unis jusqu'à présent »

2020-04-16 19:59:54
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600 000 cas confirmés, 25 575 décès. Tel est le bilan à ce jour de la pandémie de Covid-19 aux Etats-Unis. Ses 50 états fédérés, la capitale Washington et ses 4 territoires d'outre-mer: les îles Vierges américaines, les îles de Marianna du Nord, l’île de Guam et de Porto Rico, sont tous entrés dans une situation catastrophique « d’urgence nationale». Une situation inédite dans l’histoire de ce pays. Pourquoi les États-Unis, qui ont toujours été considérés comme les mieux préparés à affronter la pandémie, sont-ils aussi descendus si bas, se laissant vaincre par le Covid-19 ?

1. "Prédiction" du HHS

Selon un reportage de «Washington Post», le ministre de la Santé et des Services sociaux (HHS) Alex Azar a été informé en premier du Covid-19 par le Centre américain de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC).

Depuis le 3 janvier, la Chine a régulièrement informé l'OMS et d’autres pays, y compris les États-Unis, de la situation épidémique. Il appartenait à d’informer la Maison Blanche de cette nouvelle et partager le rapport avec le Conseil de Sécurité nationale.

2. «Interrupteur» de prévention des épidémies mis de côté

Un reportage du «New York Times» a révélé plus de détails. Lors d'une conférence téléphonique fin janvier, Azar a de nouveau averti Trump qu'il y avait une possibilité de pandémie. Trump a déclaré qu'Azar était sensationnel.

L'alerte de la crise ne vient pas seulement d'Azar. Selon plusieurs reportages de divers médias, tout au long du mois de janvier, un grand nombre de personnes au sein du gouvernement - de hauts conseillers de la Maison Blanche aux experts internes des ministères et des agences de renseignement - ont confirmé cette menace et ont clairement indiqué que des mesures pertinentes devaient être prises.

Mais lors d'une conférence de presse en mars, face à une augmentation du nombre de cas confirmés aux États-Unis, Trump a déclaré que personne n'avait jamais pensé que ce serait si grave.

3. Phase de fenêtre manquée

Au fil du temps, l'avertissement de HHS n'a pas retenu l'attention de la Maison Blanche. Non seulement cela, selon des sources, le 5 février, Azar a demandé à la Maison Blanche environ 4 milliards de dollars américains affecté à l'achat des matériels médicaux. Cette demande a été contrée par le Bureau de Gestion et du Budget (Office of Management and Budget, OMB) de la Maison Blanche.

4. Test de dépistage perdue

Bien que les départements tels que le HHS aient été les premiers à réaliser la gravité de l'épidémie, leurs actions suivantes ont également été condamnées. Le journal «New York Times» a publié un rapport d'enquête qui a révélé que le HHS et le CDC, responsables de l'épidémie, ont perdu une période critique de test de dépistage de virus.

5. Contrôle tardif

Les maladies infectieuses n'arrêteront pas de se propager en raison d'un échec de test de dépistage. De plus en plus de personnes présentent des symptômes dans les États américains.

"Faut-il porter à un niveau plus élevé le contrôle à l'échelle nationale ?" Pendant une longue période, que ce soit à l'intérieur de la Maison Blanche ou entre la Maison Blanche et les États, il y a eu un débat continu sur cette question.

Le temps passait de jour en jour.

6. Les États trébuchent pour se sauver

"Sérieusement, si vous ne pouvez plus obtenir les kits de dépistage du CDC, alors un jour, Montana ne pourra pas faire le test."

"Le respirateur est en manque ! Le New Yorkais se meurt parce qu'il n'y a pas de respirateur !"

"Nous avons un besoin en urgence de kits de dépistage !"

Il s'agit des avertissements émis par les gouverneurs des États américains devant les médias. En raison de la réaction tardive du gouvernement fédéral, les États américains ont commencé à entrer dans un "état d'urgence" et ont hésité à se sauver.

7. Le mois suivant

Au cours des 70 jours émaillés de mépris, de retard, de querelles et de réticences les uns contre les autres, les gens se trouvant dans la même situation ont-t-ils déjà pensé au prix qu’on paiera pour cela, le mois prochain, voire plus longtemps ?

La situation est maintenant comme ça et le temps perdu ne sera pas rattrapé. Face à cette pandémie soudaine, peut-être que toutes les parties aux États-Unis doivent travailler de concert pour apporter de meilleures réponses.

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