Commentaire: Aux USA, des maîtres du camouflage qui jouent au voleur volé

New York Times a révélé que Helen Chu, une docteure à Seattle avait essayé en janvier d’emettre l’alerte sur le Covid-19. La docteure a par la suite remis les résultats des tests qu’elle avait réalisés aux autorités sanitaires américaines pour ne recevoir que la consigne de sa taire, selon le journal.

Les Centres de contrôle des maladies, CDC ont décidé le 2 mars de ne plus publier les données concernant le nombre des personnes testées et celui des décès recensés sur le territoire américain. Avant cela, il avait été révélé qu’une partie des kits de test fournis par les CDC, qui déjà en quantité très insuffisante, n’étaient pas valides. Des internautes américains ont alors critiqué les CDC d’avoir «dissimulé la vérité sur l’épidémie».

Chose encore plus abasourdissante, le sénateur démocrate Richard Burr et trois de ses collègues au Sénat, de fin janvier jusqu’à la mi-février, ont tout dit pour convaincre les Américains sur la capaicté du gouvernement fédéral à répondre à la crise sanitaire, tout en revendant leurs actions. Ce comportement revient à «fuire une salle de théâtre ayant pris feu, en revendant ses billets d’entrée à des femmes et enfants», ont commenté des internautes indignés.

Dans un reportage diffusé le 8 avril, ABC a cité une source bien informée pour affirmer qu’en novembre l’an dernier, le NCMI relevant du Pentagone avait alerté dans un rapport sur une maladie contagieuse qui sévissait à Wuhan. Le rapport mettait en garde contre «une éventuelle catastrophe qui pourrait atteindre la Chine et les Etats-Unis». Notons que le premier cas d’infection en Chine a été signalé début décembre. Le 9 avril, le NCMI a nié l’existance de ce rapport. «Qu’ont ils appris?» S’interrogent des médias.

Bloomberg News a cité dans un reportage 4 officiers du renseignement américains qui sous couvert d’anonymat lançaient la charge de dissimulation de l’ampleur de l’épidémie contre la Chine, qui donnaient des «fausses données», selon eux. Ils n’ont pourtant pas indiqué les moyens par lequels le renseignement américain avait abouti à la conclusion, contenue dans un rapport déjà transmis à la Maison Blanche, disaient ces officiers. Or, le même jour que ce reportage a été publié, les dirigeants américains disaient qu’ils n’avaient pas reçu ce rapport.

Cette accusation malfondée a été tout de suite réfutée par l’OMS. Mihael Ryan, directeur des programmes urgents de l’OMS a mis en garde contre la tendance simpliste d’accuser tel ou tel pays de ne pas coopérer ou de manquer de transparence. Il a affirmé recevoir 4 rapports d’études sur le Covid-19 de la Chine, contre 1 de l’Allemagne, 1 de Singapour et 1 des Etats-Unis.

Selon une étude dernièrement publiée par la revue américaine Science, durant les 50 jours suivant l’éclatement de l’épidémie, le confinement de Wuhan a épargné 710 000 Chinois de l’infection, soit une réduction du nombre des personnes infectées à hauteur de 96%. C’est au prix d’énormes sacrifices que la Chine a pu ramener le taux de mortalité de la maladie à un niveau inférieur à toutes les prévisions: un résultat éloquent qui confirme l’efficacité des approches de la Chine.

Pourquoi le taux de mortalité en Chine est inférieur à celui dans d’autres pays? Selon Gauden Galea, représentant de l’OMS en Chine, les pays qui affichent un taux de mortalité élevé se trouvent probablement dans une période de pic de l’épidémie, et ils n’avaient pas compté les malades ayant des symptômes légers dans les cas confirmés.

Autant de faits et études scientifiques qui sont ignorés par Mile Pompeo et autres qui évidemment font passer les calculs politiques avant la sauvegarde des vies.

Plus de 450 000 personnes infectées, plus de 16 000 personnes tuées par le nouveau coronavirus, voilà le dernier bilan aux Etats-Unis. Un enregistrement a été largement relayé le 9 avril dans des médias américains: une malade de 66 ans dans l’État de Michigan avait émis au moins 40 messages à son assistant numérique Alexa pour crier au secours, avant de succomber au Covid-19...Les politiciens américians ont-ils écouté l’enregistrement? Ont-ils culpabiliséaprès l’avoir écouté? Il est grand temps pour ces gens-là d’ouvrir leurs yeux sur la réalité et de se concentrer sur leur devoir pour sauver des vies, car le mensonge n’est rien que le complice du virus.